J'étais vraiment heureuse que mon père puisse compter sur quelqu'un – en dehors des heures de repas. Malgré mes rapports - distants bien que cordiaux - avec Sue, je la remerciais de tout ce qu'elle avait accompli pour Charlie cette dernière année. Elle l'avait aidé à surmonter le choc de son immersion brutale dans le monde fantastique dont je faisais désormais partie et l'empêchait de s'intoxiquer avec sa cuisine plus que douteuse. Sue serait toujours une épaule sur laquelle Charlie pourrait s'appuyer.
- Alors, c'est d'accord pour cet après-midi ? reprit-il, changeant de sujet.
- J'imagine que oui, mais tu ne crains pas que son énergie... débordante risque de nuire à ta convalescence ?
- Ne t'en fais pas...
J'imaginai parfaitement le geste qui accompagnait la réponse, sa main balayant mes paroles.
- J'en...
- Oui, tu en as vu d'autres, c'est ça ?
Mon père était si prévisible.
- Si ça ne te dérange pas, amène-la juste après le déjeuner. Billy se joint à nous, mais il ne pourra pas rester très longtemps et il voudrait bien la voir lui aussi, ajouta-t-il.
- C'est d'accord ! Euh... ça te dérange si je dépose Alice par la même occasion ? Il faudra bien que quelqu'un la raccompagne et je refuse que Sue s'éloigne de toi, décrétai-je.
- Tu te fais trop de souci, soupira-t-il. Mais, bien sûr, ça ne me dérange pas de recevoir Alice. Elle est toujours la bienvenue.
Je souris. Malgré la découverte de notre "secret", Charlie appréciait toujours autant la compagnie de ma belle-sœur.
- Marché conclu. À tout à l'heure, papa ! Et prends soin de toi !
- C'est ça... À tout à l'heure, Bella !
Je coupai la communication et reposai le combiné avant d'aller me rasseoir aux côtés d'Edward.
- Ton père va bien ? s'enquit-il.
- Apparemment, oui. Il s'est blessé à la cheville, rien de bien méchant. Il voulait savoir si Renesmée pouvait passer l'après-midi avec lui. J'ai accepté, bien sûr. De toute manière, Alice sera avec elle.
Ne me laissant pas le temps de poursuivre, Edward m'embrassa. Il me convainquit alors de rentrer au cottage. En effet, je doutais que Carlisle et Esmée apprécient que nous saccagions – et le mot était faible – leur salon aux proportions démesurées. Nous nous enfonçâmes dans la forêt sans même nous retourner.
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TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)
Fanfiction"Je me demandais combien de sillons le chagrin creuserait encore dans ma poitrine. Combien de temps encore allais-je devoir me débattre avec ma peine ? [...] Je me mis à sangloter en silence, le cœur douloureux. C'était inutile, je ne m'en sortirais...