TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)

7. SOUTIEN (Partie I)

La journée avait plus ou moins bien commencé. Le temps avait été clément, nous épargnant la pluie jusqu'aux alentours de 10 h 00. J'étais cependant d'une humeur maussade, regrettant amèrement d'avoir laissé Edward s'éloigner de moi.

Il avait fallu que je trouve de quoi m'occuper en attendant de ses nouvelles. Il était prévu qu'il m'appelle une fois que son avion aurait atterri. J'eus grand peine à trouver de quoi me distraire et j'avais sauté sur l'occasion de préparer un bon déjeuner à Jacob. J'avais ainsi passé près de deux heures derrière les fourneaux.

Je ne fus nullement dérangée durant ce laps de temps, le reste de la famille ayant déserté les lieux - à l'exception de Carlisle qui travaillait silencieusement dans son bureau. N'ayant en rien perdu la main, j'avais choisi de préparer plusieurs plats, histoire de prendre un peu d'avance sur l'appétit dévorant de Jake, mais aussi d'épargner la corvée à ma belle-mère.

Tortillas au bœuf, salade de pommes de terre, enchiladas au fromage, poulet aux oignons... j'avais littéralement épuisé le stock de nourriture. Mais au moins, j'avais pu songer à autre chose qu'à ma moitié qui se trouvait sur un autre continent. La quantité astronomique de vaisselle me prit encore une bonne demi-heure. Enfin, je dus me résoudre à quitter la cuisine.

Peu désireuse de rester en tête-à-tête avec mes idées noires, j'attrapai mon sac à main et les clés de la Volvo et décidai de faire quelques courses en attendant le réveil de mon ami. Je sortis de la villa sous un crachin, sans un mot pour Carlisle. Je ne tenais pas à le déranger et j'avais laissé un mot sur le plan de travail de la cuisine.

Évitant de trop m'attarder dans le supermarché, j'avais quand même pris soin de respecter les limitations de vitesse, de manière à ne pas rentrer trop tôt. Jacob dormait encore lorsque je revins à la villa. Ses ronflements étaient audibles depuis l'extérieur.

Les bras chargés de sacs en papier, je pris soin de ne pas claquer la porte et essuyai mes pieds sur le tapis. Déposant le tout dans la cuisine, je me débarrassai de mon manteau et de mon sac à main. Je commençai à ranger les provisions dans les placards de la cuisine lorsque la voix rauque de Jake me fit sursauter.

- Bella, non !

Un soixante-dixième de seconde plus tard, je me ruai dans sa chambre et allumai la lumière.

- Jacob, que se passe-t-il ? m'écriai-je, paniquée.

Hagard, mon ami se tenait en position semi-assise et grimaçait.

- Rien, bredouilla-t-il. Ce n'est rien.

Je m'approchai lentement du lit alors qu'il emprisonnait sa tête entre ses mains. Les battements de son cœur ralentirent sensiblement et je compris qu'il avait probablement dû faire un cauchemar. Il finit par se redresser - non sans quelques difficultés - et je glissai un oreiller dans son dos. Je m'assis précautionneusement sur le bord du matelas. Jacob se mit à pleurer silencieusement.

- Eh, tout va bien, le rassurai-je. Je suis là.