Je fus choquée d'apprendre qu'elle se sentait coupable. Il n'y avait aucune raison à cela, à mes yeux du moins.
- Je n'ai pas su voir ce qui allait arriver, continua-t-elle d'une voix tremblante.
J'étais perdue. Je n'étais pas certaine de comprendre ce à quoi elle faisait allusion.
- J'aurais dû continuer à les surveiller... Je ne me suis pas doutée qu'ils allaient revenir. Et maintenant, je ne suis même pas capable de savoir si Edward...
Elle semblait craindre que je ne lui en veuille à présent. Comment aurais-je pu lui reprocher de ne pas avoir été en mesure de prédire cet enlèvement ? Nous savions tous que l'avenir de ma petite-fille et celui des loups lui étaient invisibles.
Quant aux Volturi, aucun d'entre nous, pas même moi, ne les considérions plus comme un danger immédiat. Personne n'avait jugé utile de s'en préoccuper et les Italiens avaient compté là-dessus pour nous tromper. Aussi, comment pouvait-elle s'imaginer être responsable de ce qu'il s'était passé ?
- Alice, Alice, la stoppai-je alors qu'elle s'apprêtait à ajouter quelque chose. Calme-toi, je t'en prie.
- Mais...
- Tu n'y es pour rien, renchéris-je. Je t'assure, personne ne pouvait s'attendre à une chose pareille.
- Tu me faisais pourtant confiance, objecta-t-elle avec dépit.
- Et c'est toujours le cas. Tu n'es pas infaillible, observai-je doucement. Je ne peux pas exiger de toi une parfaite connaissance de toute chose. Et puis, ajoutai-je, je t'aime pour la personne que tu es, pas parce que tu m'es utile grâce à ton don !
- Merci, Bella, fit-elle en secouant le menton. Mais je m'en veux quand même, ne serait-ce que pour Edward.
- Ne recommence pas, tranchai-je. Tout ira très bien, je n'en doute pas une seconde.
Pieux mensonge. L'essentiel était de la rassurer.
- S'il venait... poursuivit malgré tout ma belle-sœur.
- Alice ! m'exclamai-je. Je commence à perdre patience. Tu sais ce qu'il te faudrait ? Aller retrouver Jasper. Ça ne pourra que te faire du bien.
- Merci encore, Bella, répéta-t-elle en me caressant rapidement la joue avant de s'éclipser.
Je soupirai. J'étais de nouveau seule, sans Edward. Malgré tout ce que je venais d'assurer à Alice, j'étais malheureuse. Je ne voulais pas rester seule, il fallait que je parle de mes craintes à quelqu'un qui soit réellement en mesure de les comprendre. Quelqu'un qui vivait la même chose que moi en ce moment.
Rester seule ne me valait rien de bon et Edward ne l'aurait pas supporté s'il l'avait su. En soupirant derechef, je montai voir Jacob.
VOUS LISEZ
TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)
Fanfictie"Je me demandais combien de sillons le chagrin creuserait encore dans ma poitrine. Combien de temps encore allais-je devoir me débattre avec ma peine ? [...] Je me mis à sangloter en silence, le cœur douloureux. C'était inutile, je ne m'en sortirais...