1. LIENS (Partie XV)

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Renesmée lâcha une exclamation de joie et se mit à trépigner sur place. Sa réaction me fit sourire. J'eus l'impression de me voir à son âge lorsque ma mère m'annonçait une sortie improvisée au parc d'attraction. Quelques minutes plus tard, je la rejoignis dans la salle de bain et la trouvai en compagnie de Rose, qui s'appliquait à démêler ses longues boucles cuivrées.

Je ne pus m'empêcher de contempler son reflet dans le miroir. J'attachais une attention toute particulière à mémoriser le moindre détail de son visage qui mûrissait un peu plus chaque jour. Rosalie acheva de placer la dernière épingle à cheveux sur la tête de mon enfant. Elle était magnifique - il me faudrait probablement plusieurs décennies pour égaler le talent de ma belle-sœur.

Elle avait rassemblé ses cheveux épais en un chignon surélevé, surmonté d'une tresse en demi-couronne et était habilement parvenue à maintenir le tout avec de simples épingles à cheveux. Fin prête, Nessie dévala les escaliers et s'élança vers Jacob. Ce dernier l'accueillit à bras ouverts - pour changer. Nous leur souhaitâmes une bonne journée, sans omettre de leur recommander d'être prudents.

Une fois la petite partie, Edward m'annonça qu'il comptait passer la journée avec Emmett à Olympia. En effet, ces derniers jours, il n'avait cessé de lui confier son désir d'acquérir une nouvelle voiture. Et bien évidemment, il avait besoin des conseils d'Edward. Pourtant, j'eus la très nette impression qu'Emmett ne serait pas le seul intéressé dans cette affaire. Pitié ! Pourvu qu'il ne pense pas à moi...

Il me suggéra donc de profiter de la journée pour rendre une petite visite à mon père. C'était une bonne idée, je n'étais pas retournée là-bas depuis Noël dernier. Edward ayant embarqué la Volvo, je me rendis chez Charlie avec la décapotable de Rosalie - pas question de prendre ma Ferrari ! Je me garai à côté de la voiture de patrouille du chef Swan.

Charlie m'ouvrit, agréablement surpris. La première chose que je remarquai en entrant fut la présence nouvelle de clichés de ma petite fille sur le buffet. En effet, deux photos trônaient au milieu du meuble, que seuls quelques mois séparaient. J'eus l'impression que mon père avait besoin de repères chronologiques et visuels pour se prouver qu'il ne rêvait pas. Nous nous installâmes sur le canapé du salon.

- Ça me fait plaisir de te voir ici, déclara mon père.

- Ça faisait longtemps que je n'étais pas venue. D'une certaine manière, cette maison me manque un peu...


TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant