TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)

7. SOUTIEN (Partie XVIII)

La lumière du jour commençait à décliner à travers la voûte sylvestre. Je marchais lentement, sans prêter attention à la véritable raison de ma présence ici. J'avais promis à Jasper d'aller chasser en attendant qu'Edward donne signe de vie. J'avais donc choisi de limiter mon terrain de chasse aux alentours de la villa afin de ne pas louper son appel.

Mon esprit divaguait, revenant sans cesse aux révélations que mon père m'avait faites l'avant-veille. Pouvoir mettre un visage et un nom sur chacune des victimes des Volturi rendait la chose plus difficile à supporter encore. Ces humains - que je connaissais - avaient servi de vulgaire repas à des vampires qui, une fois encore, en voulaient à ma nouvelle vie.

Ma gorge parut tout à coup rétrécir lorsque je humai les traces d'une harde d'élans. Me laissant guider par mon instinct, je me mis à courir dans leur direction. Le vent chargé d'humidité ébouriffait mes cheveux. À demi accroupie, je fonçai sur ma proie, le plus gros mâle du troupeau. Son sang bouillonnant pulsait au rythme du martèlement des sabots fuyants.

Le groupe se dispersa rapidement tandis que je commençai à vider l'animal. Abandonnant ma posture agressive, je m'interrompis brusquement en distinguant la sonnerie du téléphone. Ma gorge se serra à nouveau sous l'effet de l'angoisse. Sans plus attendre, je me ruai vers la villa mais Jasper avait été plus rapide que moi.

- Passe-le moi, le suppliai-je en déboulant dans la maison.

- Ne quitte pas, Edward, fit Jasper avant de poser sa main sur le combiné. Qu'est-ce que je t'avais dit ? reprit-il. Tu n'avais aucune raison de t'inquiéter.

- Jasper... m'impatientai-je.

Sans discuter, mon ténébreux beau-frère me tendit le combiné avant de s'éclipser sur la pointe des pieds. J'espérais ne pas m'être montré trop pénible avec lui. Je pouvais bien faire un effort, il me supportait toute la journée. Je n'attachais déjà plus aucune importance à ce qu'il venait de se passer, lorsque j'entendis la voix satinée d'Edward. Il était en vie et rien d'autre ne m'importait plus.

- Bella ? répéta-t-il.

- Edward, chuchotai-je. J'ai eu si peur.

Ces mots à peine lâchés, je me sentis nulle d'avoir pu douter de lui à ce point.

- Ne t'en fais pas, s'empressa-t-il de me rassurer. Je vais bien. Je fonce à l'aéroport et bientôt, je serai à tes côtés.

J'étais si pressée de le retrouver que j'en oubliai presque de lui demander le principal.

- Comment ça s'est passé ? l'interrogeai-je.

- Si tu veux vraiment tout savoir, pas très bien. Je suis complètement perdu. Aro n'a rien voulu me dire. Il a cependant reconnu qu'il était bien à l'origine de l'enlèvement. Quant aux autres, je dirais qu'ils ne savent pas grand-chose, voire rien du tout.

Je ne fus pas réellement surprise par cette révélation. Aro décidait toujours de tout. En revanche, j'aurais cru que ce genre de décision revenait à l'ensemble du conseil. Cette information jeta le trouble dans mon esprit. Ainsi, le maître italien n'y voyait probablement qu'un intérêt personnel et son absence d'explications cachait forcément quelque chose.

- Alors, il n'y a plus aucun espoir ?

Ma question sonna comme une affirmation. Edward prit une profonde inspiration et j'entendis que le moteur de la voiture s'emballait. J'imaginai sa main crispée sur le volant et l'autre sur le téléphone.

- Bella, je te promets que nous allons la retrouver.

Sa respiration semblait hachée.

- Je ne sais pas encore quand... ni comment... mais je te la ramènerai.

- J'ai confiance en toi, répondis-je simplement.

Après un bref silence, il reprit la parole. Sa voix était plus calme.

- Il y a encore quelque chose que tu dois savoir.

Un nœud tordit violemment mon estomac. J'en eus presque la nausée. Je tentai cependant de me calmer en prenant à mon tour une profonde inspiration.

- Je t'écoute, soufflai-je.

- Aro dit être le seul à savoir où elle se trouve.

Je ne répondis rien, les muscles de ma bouche refusant de fonctionner. Ma poitrine absorbait lentement la douleur qui avait traversé mon corps tout entier. Il était le seul à savoir où était ma petite fille. Il devenait donc par conséquent intouchable, le maître d'un jeu dont nous n'étions que de vulgaires pions. Devinant probablement ma réaction, Edward poursuivit.

- C'est ce qu'il prétend, mais c'est fort peu probable.

- Tu crois ? parvins-je finalement à articuler.

- J'en suis convaincu. Il y a au moins une autre personne au courant.

- Qui ? murmurai-je.

- Réfléchis, il y a forcément quelqu'un auprès de Renesmée. Quelqu'un qui s'occupe d'elle.

Cette idée me révulsa. Une personne - une femme forcément - s'amusait à jouer à la bonne mère avec mon enfant. Je m'accrochai néanmoins à cette possibilité. Au moins, Nessie était bien traitée. Dans le cas contraire, j'étais prête à arracher moi-même le cœur de l'infâme - si tant est qu'elle fut humaine.

- Écoute, je te propose que nous parlions de tout cela avec les autres à mon retour, conclut Edward.

- Fais vite, acquiesçai-je avant de raccrocher.

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Bon ! Comment être originales à la fin de ce chapitre 7 ? Eh bien, nous souhaitions simplement vous préciser que nous avons conscience de la taille plutôt restreinte des parties que nous postons.

Le but n'est certainement pas de gagner des vues ou des votes. D'ailleurs, même si personne ne votait, nous vous promettons que ça ne nous ferait ni chaud ni froid. Notre but n'est pas de gagner de la visibilité mais bien de partager cette histoire que nous nous sommes régalé à écrire. 😄

Le seul objectif est de vous permettre de ne pas trop sentir passer le fait que ce récit est assez long. Ainsi, vous pouvez vous arrêter de manière très régulière et à l'endroit où vous voulez !

Alors merci à tous ceux qui prennent le temps de nous lire. Nous sommes ravies de pouvoir exposer à d'autres yeux que les nôtres ce que nous avons pris un plaisir indicible à écrire.

Vive Twilight ! 💖