De petits picotements me montèrent aux yeux. Mes réflexions n'avaient duré qu'une seconde et Edward ne semblait pas s'en être aperçu ou alors, il n'en fit pas montre.
- Bella chérie ! Comment peux-tu penser une chose pareille ? Tu es la personne la plus altruiste que je connaisse !
Visiblement, il n'avait pas été dupe.
- Tu es sûr que tu ne peux pas lire dans mes pensées ? lâchai-je en faisant claquer ma langue.
- Sûr et certain ! Sauf quand tu me le permets bien sûr... changea-t-il de sujet.
- Est-ce que par hasard, je t'étoufferais ? repris-je de ma voix chantante.
- À part quand tu me serres trop fort, non, bien que cela se fasse de plus en plus rare, termina-t-il.
Je ne m'étais donc pas trompée, ma force commençait à s'estomper. Mais là n'était pas le problème.
- Je veux dire, si jamais tu ressens le besoin de t'aérer... fais-moi signe ! Je ne me rends pas toujours compte de ce que je fais, lui expliquai-je, penaude. C'est que... j'ai vraiment du mal à me passer de toi, avouai-je tout-à-trac.
Edward rit de plus belle. En un quatre-vingt-quatrième de seconde, il me renversa sur le dos, glissa sa main dans mes cheveux et ramena ma tête sur son torse. L'odeur de sa peau m'enivra de plus belle et il profita de cette diversion pour me rassurer.
- Mon amour, je t'aime plus que tout au monde et je ne permettrai plus que tu en doutes. Chaque jour passé à tes côtés est un cadeau du ciel. Tu m'as donné plus que ce que je n'aurais pu espérer : ton amour, ta vie et une petite fille merveilleuse. Ce que j'essayais de te dire tout à l'heure, c'est que je ne voulais pas que tu m'accordes ce temps. J'avais secrètement espéré que tu refuserais... Ça aurait voulu dire que tu ne serais pas encore rassasiée de moi... s'interrompit-il.
Quel toupet ! Il trouvait encore une fois le moyen de se fustiger à ma place alors que c'était moi la seule égoïste dans l'histoire - bien que sur l'instant, je n'en fus plus si sûre.
- Edward, Edward, Edward... martelai-je en tapotant sa peau satinée. Jamais je ne serai rassasiée de toi, déclarai-je en le regardant maintenant dans les yeux. Est-ce que tu le comprendras un jour ?
Il ne broncha pas.
- Tu as vraiment besoin d'un dessin ? insistai-je.
Le silence retomba. La pluie avait cessé et les nuages commencèrent à se disperser. Une trouée apparut dans le ciel, laissant filtrer un rayon de soleil inattendu.
- Eh bien, si ça ne te dérange pas, reprit-il de sa voix sucrée, je ne serais pas contre un dessin...
Nous rîmes de plus belle au moment où le soleil pénétra par la baie vitrée de la chambre. Alors, nous brillâmes à l'unisson.
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TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)
Fanfiction"Je me demandais combien de sillons le chagrin creuserait encore dans ma poitrine. Combien de temps encore allais-je devoir me débattre avec ma peine ? [...] Je me mis à sangloter en silence, le cœur douloureux. C'était inutile, je ne m'en sortirais...
