TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)

11. FUITE (Partie X)

Fin prête, je franchis les portes automatiques et aperçus un taxi. Je n'eus pas le temps de le héler, un autre me vola ma réplique. Je m'interrogeai quelques instants, me demandant quelle serait la manière la plus rapide de me rendre à Volterra. Probablement que m'y rendre à pied m'aurait fait gagner un temps précieux, mais je ne pouvais me permettre de prendre un tel risque.

Je scrutai les alentours, mais il n'y avait plus un taxi en vue. Je choisis donc de descendre dans le parking souterrain. Je n'avais aucune idée de la manière dont je devais m'y prendre - je n'avais jamais volé une voiture de ma vie - et j'en vins presque à regretter de ne jamais avoir demandé conseil à Edward.

Je me dirigeai vers l'un des coins les plus sombres et jetai un coup d'œil alentour. Les lieux étaient déserts. J'entendis simplement le claquement d'une portière au loin, puis plus rien. Préférant m'assurer que personne ne pourrait me voir, je fis mine de me promener nonchalamment et levai la tête de temps à autre, histoire d'être certaine qu'il n'y avait pas de caméra de surveillance. Mais la voie était libre.

N'ayant que l'embarras du choix, je ne sus trop vers quoi me tourner. Il était clair que mon but était de rester discrète. Je ne me sentais pas de voler une voiture de sport comme aurait pu le faire Alice. Ça aurait été le meilleur moyen d'attirer l'attention sur moi et je n'avais vraiment, vraiment pas besoin de ça.

Je finis par distinguer une Chevrolet immatriculée en Italie. Une sorte de 4x4 argenté, ni trop tape-à-l'œil, ni trop banal. Je ne pus m'empêcher de penser à mon vieux pick-up en m'approchant du véhicule. Rien à voir, bien sûr, mais c'était peut-être la nostalgie qui commençait à s'emparer de moi.

Je mis mes mains en coupe autour de mon visage pour tenter d'apercevoir quelque chose à travers les vitres teintées. Au moins, elles me protègeraient du soleil. J'en vins à bêtement espérer que les clés se trouveraient sur le contact mais, bien évidemment, ce ne fut pas le cas. Je dus donc me résoudre à trouver une solution, mais laquelle ?

Je pouvais tenter de casser une vitre, mais je serais ensuite bien avancée. Non, il fallait que je trouve un moyen de forcer la portière, sans faire trop de dégâts. Si jamais il n'y avait pas de clé dans la voiture - je comptais quand même sur le fait que beaucoup de gens laissaient leurs clés coincées dans le pare-soleil - je serais bien obligée d'en visiter plusieurs.

Je scrutai les environs à la recherche d'un objet qui pourrait me servir de levier. Je ne trouvai cependant rien d'approchant. Il allait falloir que je cherche ailleurs. Prête à faire demi-tour, je me ravisai quelques instants. J'avais une force incroyable, alors peut-être qu'il me suffirait de taper un bon coup au bon endroit pour réussir à déverrouiller la portière.

Tentant ma chance, je donnai un bon coup de poing juste sous la poignée. Le métal s'enfonça sur plusieurs centimètres - le but n'était pas non plus d'arracher la portière - si bien que je pus distinguer une partie du mécanisme. Satisfaite, je fis sauter le loquet avec mon index et m'engouffrai dans la voiture.