Après avoir rassuré Paul et l'avoir conduit à l'école, Alice se rendit au Palais.
C'est un Victor tout penaud qui l'accueillit, se confondant en excuses, et essayant d'obtenir d'elle des nouvelles rassurantes pour se déculpabiliser un peu.
- Comment va le Commandant ce matin ?
- Il faudrait déjà que je l'aie vu ou entendu depuis hier soir pour que je puisse vous répondre. Il n'a donné aucun signe de vie et il est injoignable.
Victor se sentit encore plus mal.
- Pardon d'avoir fait cette gaffe impardonnable Madame le Juge. S'il devait arriver quoi que ce soit à votre couple par ma faute, je m'en voudrais toute ma vie !
- C'est comme ça Victor, le mal est fait. Ca me servira de leçon, j'espère juste pouvoir avoir l'occasion de montrer au Commandant que j'ai compris... Et j'espère pouvoir lui dire que j'avais pris la décision d'accepter les traitements pour tenter d'avoir un enfant avec lui...
- Oh quel gâchis j'ai provoqué ! Un bébé de vous et du Commandant, ça serait tellement merveilleux, j'aurais voulu être le parrain !
- Eh bien mon petit Victor, pour le moment ça ne s'annonce pas très bien...
Elle s'assit à son bureau et laissa quelques larmes couler sur ses joues. Victor le vit, s'approcha d'elle tout embarrassé, ne sachant que faire de ses bras, hésitant à l'étreindre pour lui montrer qu'il partageait son chagrin.
- Oh Madame le Juge pardonnez-moi... Je voudrais vous prendre dans mes bras comme je l'ai fait si souvent avec mes sœurs, mais je n'ose pas !
Alice se leva et accepta volontiers le refuge des bras de son greffier, l'espace de quelques instants. Puis elle se ressaisit.
Elle allait devoir faire face, d'une manière ou d'une autre. Elle allait devoir aller de l'avant, se battre pour retrouver cet homme qu'elle aimait, qu'elle aimait pour chaque fibre de son corps, pour chaque aspérité de son caractère à la fois tendre et ombrageux, même si souvent les choses n'étaient pas simples avec lui.
- Victor, je vais aller au 36 parler au Commandant... Souhaitez-moi bonne chance, je crois que j'en ai besoin.
- Mes vœux vous accompagnent Madame le Juge, de tout mon cœur !
Alice quitta le Palais et se dirigea vers le Quai des Orfèvres, le sanctuaire de la Crim'. Elle appréhendait beaucoup le moment où elle pourrait enfin parler à Marquand, mais elle savait que c'était indispensable, et elle espérait tant de cette conversation.
Le temps était gris, au diapason de son humeur.
***
Marquand s'assit dans le salon, Flora leur fit un café et appela Juliette.
La jeune-fille arriva, l'air un peu renfermé, mais visiblement contente de voir son père et de constater qu'il avait fait l'effort de venir jusqu'à elle malgré les conditions dans lesquelles elle l'avait quitté la veille.
- Salut Papa.
- Salut ma Juju.
Il se leva et déposa un baiser léger sur la joue de sa fille.
- Je suis venu te proposer mon aide. Tu as parlé à ta maman de tes soucis en Allemagne ?
- Oui, maman sait TOUT.
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La Peur du Vide
FanfictionFan-fiction faisant suite à la série Française "Alice Nevers, le Juge est une femme" (Suite de la saison 12 diffusée au printemps 2014). Alice Nevers est Juge d'Instruction à Paris. Elle mène une vie bien remplie, avec son fils Paul, de 5 ans, issu...