Epilogue – Partie 1 - « Dangers »
Cinq mois venaient de s'écouler: la fin du printemps, suivi d'un été très chaud, depuis ce jour où Alice et Marquand avaient ouvert la lettre, juste devant le laboratoire d'analyses.
Ce soir-là, Alice rentrait à l'appartement avec Petit Paul, après une journée bien chargée.
Elle fut surprise de constater qu'ils avaient oublié de verrouiller la porte d'entrée le matin en partant.
Mais en ce moment, ils étaient tous vraiment surmenés. Beaucoup de travail, d'enquêtes remuantes, et Paul qui venait de rentrer au Cours Préparatoire ; il y avait à présent des devoirs et de la lecture à faire tous les soirs en rentrant, ce qui rallongeait encore les journées et augmentait la fatigue de tous.
Il n'était donc pas étonnant alors, que lors du marathon du matin, Marquand ou elle-même, aient oublié de verrouiller la porte d'entrée.
Alice entra avec Paul dans l'appartement.
Comme pour tout acte violent, elle n'eut pas le temps de comprendre et d'assimiler ce qui se passait.
Elle se retrouva attrapée par un individu qu'elle ne pouvait pas voir car il se trouvait derrière elle. Une main lui ceintura la taille, l'autre, plaquée contre sa bouche, étouffa le cri de surprise et d'effroi qui
allait jaillir du plus profond de son être.
Elle essaya de se débattre, mais son agresseur resserra son étreinte détestable.
- « Calme-toi, mon Amour »
Alice se raidit en reconnaissant la voix.
Mathieu.
Comme s'il avait pu lire dans ses pensées, il lui répondit :
- « Oui Alice, c'est bien moi. Je veux bien te lâcher, si tu promets de ne pas crier. Tu
promets ?»
Alice hocha la tête en signe d'assentiment.
Mathieu desserra son étreinte, et la poussa devant lui sans ménagement, en la forçant à lui faire face.
Il la détailla des pieds à la tête.
« C'est bien ce que je pensais, je l'ai senti sous ma main. Tu n'as pas perdu ton temps, espèce de salope. Dis-moi, c'est qui le père ? Ce connard de Marquand ? »
Terrorisée, Alice regardait Mathieu et l'arme qu'il avait à la main. Son instinct lui dictait deux choses, tellement impératives, qu'elles empêchaient toute autre forme de pensée:
Elle devait prévenir Marquand, ou au moins essayer de gagner du temps jusqu'à ce qu'il rentre une fois sa journée de travail achevée.
Et elle devait protéger Paul.
Matthieu vit le regard d'Alice se poser sur son sac-à-mains, qu'elle avait laissé tomber dans la panique.
Mathieu le lui lança.
-« File-moi ton portable, ça t'évitera d'être tentée de jouer avec ! »
Alice, essayant de gérer au mieux le tremblement de ses mains pour ne pas montrer sa peur, chercha fébrilement dans son sac, et tendit son téléphone à Mathieu.
- « Tu vois, ma belle, tu peux être raisonnable quand tu le veux »
Il saisit le portable, le jeta au sol et l'écrasa d'un coup de talon.
Paul, qui était resté muet et immobile à côté du canapé depuis le début de la terrible scène, s'écria :
- Maman, pourquoi il fait ça le monsieur ?
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La Peur du Vide
FanfictionFan-fiction faisant suite à la série Française "Alice Nevers, le Juge est une femme" (Suite de la saison 12 diffusée au printemps 2014). Alice Nevers est Juge d'Instruction à Paris. Elle mène une vie bien remplie, avec son fils Paul, de 5 ans, issu...