Chapitre 40 - Nuit Noire

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C' est la douleur à l 'arrière de son crâne qui lui fit reprendre conscience. Marquand passa machinalement sa main sur l' hématome afin de se masser pour avoir un peu moins mal .

Il reconnut vite la voix de sa fille.

Elle murmurait tout doucement des mots dans cette langue incompréhensible pour lui, mais qui pouvait devenir agréable à l' oreille quand on l' utilisait pour parler avec tendresse.

- Juliette ?

- Papa !

Juliette se retourna vivement, et à tâtons, s' approcha du matelas où était allongé son père. Elle chercha son visage, posa ses mains sur ses joues qui piquaient, le caressa.

Mar quand sentit les lèvres douces de sa fille se poser sur son front, dans un baiser plein de tendresse. Il ne savait pas où il était, il ne savait pas ce qui s' était passé, mais il était certain que dans ce geste plein de douceur, résidait un peu d' espoir et la solution à tous les maux de l' Humanité.

Il ouvrit grand les yeux. Autour de lui, c' était l' obscurité. A peine un timide éclairage qui arrivait par le petit soupirail, un halo blanchâtre émanant d' un réverbère public. Il avait froid.

- Juliette, on est où, là ?

- On est dans leur cave, papa. Jasper t' a assommé, ils t' ont porté jusqu'ici et m'ont forcée à entrer. Matthias est là aussi. Il ne s'est pas réveillé depuis qu' on est là. J' ai l'impression qu' il a de la fièvre, mais c' est dur de savoir quand on ne voit rien.

Mar quand passa sa main dans les boucles de sa fille avec tendresse.

- On est vivants tous les trois, c' est déjà pas si mal, lui di t-il.

Il grimaçait de douleur, et il était content que Juliette ne puisse pas le voir.

- Va vers Matthias, je pense qu'il a besoin de toi.

***

- Whaou ! s' exclama Léa dans un éclat de rire.

- Whaou quoi ? lui demanda Noah l' air interrogateur.

- Whaou quand tu veux on recommence !

- Oh ben si c' est un ordre... On est disciplinés dans la Police, alors j' obéirai !

Léa s' amusait à chatouiller le torse de son amant. De son ami . Elle ne savait pas trop comment elle pouvait le dénommer, elle espérait juste que son farouche esprit d'indépendance lui laisse assez de temps pour trouver.

- Je peux vous appeler Lieutenant et vous vouvoyer ?

- Ah non c' est bon là, à ce niveau j' ai déjà deux spécimen sous les yeux, ça me suffit !

- Je crois que je vois de qui tu veux parler... Je me demande qui ils pensent tromper ces deux là, ça crève les yeux qu'ils sont raide dingues l' un de l'autre !

- Oui, raide- dingues peut-être... mais séparés pour le moment.

Noah s' écarta un peu de Léa pour prendre son portable ; ce message en plein milieu de la nuit, ça le tourmentait depuis plusieurs minutes.

Il lu le message et bondit.

C' étai t Marquand qui lui disait :

« Noah, appelle les flics pour le 39 JudenStr aβe - BERLI N »

La Peur du VideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant