Chapitre 43 : Au soleil

539 20 0
                                    



Comme la veille, Alice se leva et trouva Lemonnier attablé devant son café, feuilletant le journal du jour.

- Bonjour Edouard !

- Bonjour Alice. Vous vous sentez mieux ?

- Je ne sais pas... J'ai passé une nuit bizarre... Mon mal de tête a fini par céder, mais ensuite j'ai du avoir de la fièvre parce que je me suis mise à grelotter. Et juste après, mon cœur s'est mis brusquement à s'emballer, à taper très vite. J'ai pensé que j'avais attrapé un virus. Je me suis endormie sur le matin et là, je me réveille presque en forme. C' est curieux !

- Il vous en arrive des aventures en une nuit ! Bon, venez vous asseoir, je vous sers un petit quelque chose de chaud à boire pour vous remettre de vos émotions. Vous avez vu ce magnifique soleil ?

Comment l'ignorer, il inondait la pièce de sa lueur orangée si réconfortante.

Alice sourit et s'installa auprès de son ancien greffier qui lui servit un café ainsi que des croissants qu'il était descendu acheter à la boulangerie tout près de son appartement.

Elle savoura le breuvage chaud et fort, elle le sentit se répandre dans ses veines comme un flot bienfaisant. Les dernières gouttes de son café avalées, et sa viennoiserie dévorée, Alice se sentit d'attaque, prête à profiter de cette journée qui commençait.

Sous le soleil.

Petit Paul vint vite la retrouver. Il se blottit dans les bras de sa mère, elle enfouit son nez dans ses boucles, s' enivrant avec délices du bonheur simple de respirer la douce odeur de son fils.

- Salut mon bonhomme !

- Bonjour maman ! Bonjour Parrain Edouard ! On va à la mer aujourd'hui ?

Alice et Lemonnier se regardèrent en souri ant, enchantés par l' enthousiasme du petit garçon. Théo les avait rejoints et manifestai t son approbation pour ce projet plein de bons moments à venir.

Ils firent une liste des ingrédients à acheter pour leur pique- ni que, qu'ils dégusteraient au bord de l' eau, au fond d' une calanque. La journée promettait d' être belle.

Alice se prépara et alla préparer son fils.

Au moment de quitter l'appartement, souriant du style approximatif de son ancien greffier en tenue de sport, Alice regarda son téléphone.

Marquand ne répondrait pas plus aujourd'hui que les jours d'avant.

Elle posa l ' appareil sur la table du salon, prit son sac-à-dos et partit avec le petit groupe pour une journée de paix en pleine nature.

La parenthèse continuai t.

***

Les hommes de la BKA avaient vite fait disparaître le corps de Gregor dans une housse blanche.

Marquand s' était déjà relevé pour regarder ce qui se passait autour de lui.

Il avait surtout besoin de se rassurer à propos de sa fille.

Il risqua un regard dans la cave.

Les policiers avaient beaucoup de difficultés à contenir Dragan et Jasper, très agités, qui ne manifestaient nullement l'intention de se laisser faire. Ils criaient des insu tes et des slogans nazis avec l' énergie du désespoir.

Tant d' éléments pesaient contre eux, sans parler des trois témoins embarrassants.

Trois témoins, ou deux, cela dépendrait du devenir de Matthias.

La Peur du VideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant