Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous invite à aller jeter un œil à mon autre Yoonmin, La Citadelle, qui est terminé. :3
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Jimin donc était allé se recoucher au salon, sur le canapé, et Yoongi était resté sur son lit, assis, cherchant à retrouver encore et encore les sensations de la peau douce et enfantine de Jimin sous ses doigts. Comment quelqu'un de si jeune pouvait s'embêter à rester avec lui jour après jour ?
Il fallait admettre que le blondinet gagnait progressivement l'estime du brun, tout d'abord parce qu'il réussissait à se défaire de la très mauvaise première impression qu'il avait faite à Yoongi, et ensuite parce qu'il parvenait également à se faire de plus en plus sympathique. Son talent au piano, sa douceur, sa docilité contrastée par sa malice, et surtout sa patience ; il n'avait plus vu ça depuis longtemps.
D'ailleurs, parmi les infirmières qui s'étaient succédées, pas une ne lui arrivait à la cheville, elles avaient toutes été absolument insupportables, alors ne valait-il pas mieux que Jimin reste ? Au moins il aurait une vie à peu près tranquille et ce gosse aurait quant à lui l'argent dont il a besoin.
Oui mais non, impossible, il ne voulait pas qu'on imagine qu'il puisse avoir été rendu docile par un garçon tout juste sorti de l'enfance. Il voulait rester le connard qu'il était, il avait mis du temps à se forger cette réputation, et Jimin ne serait certainement pas celui qui la lui retirerait ; encore et toujours cette fierté exacerbée qui ne cachait qu'un profond mal-être.
Alors il se coucha et s'endormit, la tête remplie d'une multitude de questions dont il ne connaissait pas les réponses. Il n'avait pas plus de réponses le lendemain à son réveil. Il était presque neuf heures du matin et la pluie tombait drue. Au moins sa cécité lui permettait de ne plus voir le ciel gris et morne des jours de pluie, ce ciel aussi mélancolique que lui.
Ça allait faire neuf jours que Jimin était arrivé, beaucoup de choses s'étaient passées et finalement, ces neuf jours lui avaient semblés à la fois bien longs et bien remplis. Il devait bien admettre qu'il s'était rarement autant amusé ces derniers mois qu'avec Park à ses côtés, et son don pour emmerder les autres s'était considérablement développé.
Il se leva lentement et se dirigea de la même façon à la cuisine, rasant les murs comme à son habitude. Une fois le salon passé sans heurter la table basse, il poursuivit son chemin pour arriver à la hauteur de Jimin qui préparait paisiblement le petit-déjeuner. Un agréable fumet s'élevait dans la pièce, il mettait l'eau à la bouche du brun qui cependant ouvrit le frigo et en sortit la bouteille de coca qu'il y avait rangée l'autre jour.
« Je suis en train de préparer...
- Pas faim, rétorqua Yoongi en s'en retournant dans sa chambre.
- Mais...
- Lâche-moi Park. La tranquillité t'as oublié.
- Je pensais que...
- Bah tu pensais mal. »
Yoongi ne l'avait pas même laissé formuler une phrase. Jimin était étonné, néanmoins il savait parfaitement ce que Yoongi faisait : la veille, il s'était montré, à sa manière, gentil avec lui, et si on faisait entrer dans l'équation la fierté monstrueuse de cet idiot, ça devenait évident qu'il voulait juste essayer de se montrer grognon. Soit il s'était mal réveillé, soit, plus probablement, il voulait rétablir l'ordre originel de cet endroit : Yoongi était un connard et Jimin sa victime.
Alors un sourire prit place sur les lèvres charnues du jeune homme : ces étranges sautes d'humeur n'avaient qu'une explication d'après lui, car Yoongi n'était pas du genre bipolaire. En vérité, l'infirmier était convaincu qu'il commençait peu à peu à l'apprécier alors même qu'il s'évertuait à faire fuir toutes ses infirmières, c'était donc pour cette raison que chaque fois qu'il se montrait agréable envers Jimin, il se sentait obligé, juste après, de jouer aux méchants. En fait, Yoongi ne supportait pas de commencer à le supporter, c'était tout simple.
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Du bout des doigts [Yoonmin]
Fanfiction[Terminé] Suite à un accident, Yoongi avait perdu sa vue et sa joie de vivre. Il avait la sensation que sa cécité l'avait privé des beautés de ce monde et il n'avait plus goût à rien d'autre qu'à la musique, passant ses journées à jouer du piano che...