Yoongi – Je peux savoir ce que c'est que cette histoire ? Pourquoi je dois récupérer Jungkook à la petite cuillère ? Qu'est-ce qui s'est passé, exactement ?
Taehyung – J'imagine qu'il t'a déjà expliqué. J'ai rien de plus à ajouter.
Yoongi – Il croit que tu l'as rejeté à cause de sa main, Tae, ça l'a énormément blessé.
Taehyung – Je suis désolé, je pouvais juste pas.
Yoongi – Ça, c'est pas une réponse qui me convient. Pour quelle raison, exactement, t'as décidé que tu préférais lui briser le cœur plutôt que d'essayer de parler avec lui ?
Taehyung – Parler pour dire quoi ? Tout a été dit. Et je pense pas lui avoir brisé le cœur, c'est lui qui m'a ordonné de me barrer, et je savais qu'il ne m'appréciait pas particulièrement, de toute façon. On était juste potes. Mais c'était toujours tellement compliqué : il est trop susceptible, toujours sur les nerfs. Je préfère ne plus l'approcher.
Yoongi – Tu te fous de ma gueule ? Kook m'a dit que t'étais amoureux de lui, et je sais que si t'as tendance à tomber facilement amoureux, en revanche tu n'avoues jamais ce que tu ressens aux concernés. Tu tenais forcément à Jungkook, alors arrête de mentir, Tae, je suis pas con à ce point, je commence à te connaître.
Taehyung – C'est juste... tout ce qu'il a dit. Et quand il m'a demandé si j'accepterais toujours de sortir avec lui... non, c'était pas possible. Je suis désolé, mais c'était trop pour moi. Je l'aime, oui je l'aime, j'aime tout chez lui... mais tout ce que j'ai appris, je peux juste pas le supporter.
Yoongi – Et ses blessures ?
Taehyung – S'il n'y avait eu que ça, j'en aurais strictement rien eu à foutre.
Yoongi – Il croit le contraire, à cause de ton comportement. Tu devrais le lui dire.
Taehyung – Je préfère pas. C'est mieux qu'il m'oublie et qu'il pense que je suis un con.
Yoongi – Vous aviez une si belle amitié...
Taehyung – Peu importe. Mais... et toi, tu savais pour sa main ?
Yoongi – Bien sûr, depuis bientôt deux ans. Il me dit tout.
Taehyung – Alors... est-ce que tu pourrais juste m'éclairer sur un point ?
Yoongi – Comment ça ?
Taehyung – Jungkook a parlé de dettes, d'une opération qu'il peut pas se payer. C'est vrai ? C'est pour ça qu'il s'offre jamais rien ?
L'aîné poussa un soupir à ce message et tourna la tête. Après avoir dîné, Jungkook s'était endormi, et Yoongi avait décidé d'ouvrir le dialogue avec Taehyung pour découvrir ce qui s'était réellement passé entre les deux garçons.
Yoongi – C'est tout ce qu'il a dit ?
Taehyung – J'ai pas tout retenu, juste que les dettes... c'est celles de ses parents, c'est ça ?
Yoongi – Jungkook et sa famille ont eu un accident quand il était petit. Pour faire bref et parce qu'il me tuerait si je te racontais les détails, y a eu des problèmes qui ont fait qu'à cause de ça, ils se sont retrouvés avec une dette très importante sur les bras. C'est lors de cet accident que Jungkook a eu la main foutue et l'avant-bras brisé. Il a été opéré, mais les médecins ont pas remarqué que l'os ne s'était pas ressoudé correctement. C'était à peine visible sur les radios, ça aurait pas posé de problème à un adulte... mais Jungkook était petit, et quand il a grandi, le problème s'est amplifié : un cal osseux s'est formé entre les deux parties de son os mal ressoudé. Au début, ça posait pas trop de soucis, mais maintenant ça frotte les nerfs et les muscles proches à chacun de ses mouvements. Jungkook s'acharne encore à aider ses parents à rembourser leurs dettes, et l'opération plus les soins que demanderaient son avant-bras... c'est pas envisageable pour lui d'un point de vue financier. Seokjin, son kiné, affirme que si dans un mois il a toujours pas été opéré, il n'y aura sans doute plus de solutions pour réparer tout ça, et Jungkook est déterminé à ne pas subir d'intervention pour qu'enfin ses parents soient soulagés de tout ce qu'ils ont à payer depuis quinze ans.
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Les ailes de papier [Vkook/Yoonmin]
Fanfiction[Terminé] Libraire dans le magasin tenu par son ami Namjoon, Jungkook appréciait à sa juste valeur sa vie paisible rythmée par les prix et nouveautés littéraires qu'il mettait chaque jour en rayon. Les rouages bien huilés de son existence s'emballè...