Les ailes de papier [Vkook/Yoonmin]

Chapitre 158 /!\

Taehyung, rendu muet par l'étonnement, se ressaisit au plus vite.

« T'es sûr de toi ? s'enquit-il. Tu te sens prêt ?

— Je voulais essayer depuis quelques jours et... là, je me sens pas d'humeur à dominer. J'ai juste envie...

— Oui ? l'encouragea l'aîné.

— J'ai envie que tu prennes plus que jamais soin de moi, que tu me montres à quel point je compte, à quel point j-je... je suis fragile. »

Il termina sa phrase dans un murmure presque honteux, gêné de dévoiler ce côté de lui alors qu'il avait toujours tenu à se montrer fort malgré les blessures. Ça devenait épuisant, il avait envie de s'abandonner, et pour la première fois, il s'abandonnait dans les bras d'un homme – son homme –, Taehyung.

Ce dernier fronça les sourcils, inquiet.

« Eh, Kookie, ça va ? demanda-t-il en s'écartant pour lui caresser la joue. Tu peux m'en parler si...

— Tout va bien, l'interrompit l'autre d'une voix aimante. J'ai juste envie de toi, de ta tendresse et de ta passion. »

L'écrivain parut chercher sur son visage et dans son regard une quelconque trace de mensonge. Il connaissait bien son compagnon, il savait désormais remarquer quand il lui dissimulait la vérité. Or, Jungkook s'était montré honnête, sans doute plus honnête que jamais.

« Tu veux que je fasse quelque chose en particulier ? proposa Taehyung qui lui effleurait toujours la joue.

— Je sais pas...

— T'es sûr ?

— Je... tu pourrais... enfin j'aimerais bien que tu... q-que tu me caresses longtemps, que tout soit très doux, que tu me prépares avec délicatesse et que tu me fasses l'amour de façon langoureuse.

— Ça tombe bien, sourit son petit ami en s'avançant pour frôler ses lèvres, j'imaginais exactement ta première fois comme ça.

— Même si tu rêves de me faire l'amour sauvagement ?

— Oui, ricana Taehyung, même si je rêve de te faire l'amour sauvagement. Ce sera pour plus tard. Aujourd'hui... j'ai juste envie d'effacer tes larmes, mon amour. »

Jungkook sourit quand son aîné passa le pouce sous ses prunelles pour en chasser une dernière gouttelette qui lui avait échappé. Ils s'embrassèrent, et Taehyung caressa les reins de son compagnon, trop près de ses fesses pour que le geste paraisse innocent.

« Et si on allait dans la chambre ? proposa l'auteur en lui embrassant le cou.

— Oui, allons-y.

— Je te suis. »

Jungkook se détacha de lui, lui attrapa la main et les conduisit jusqu'au lit qu'ils partageaient depuis de nombreuses semaines. Taehyung s'assit sur le bord et lui fit signe de prendre place sur ses cuisses. Son copain s'exécuta sans un mot, ravi de retrouver son étreinte réconfortante. Il prit une longue inspiration pour se redonner un peu de courage, encore fragilisé par les évènements récents, et il finit par blottir le visage dans le cou de son auteur adoré lorsque ce dernier entama ses habituelles caresses sur ses reins.

« Hyung, je voudrais que tu retires ton t-shirt, marmonna-t-il.

— J'attendais juste que tu me le demandes. »

Taehyung ne s'écarta qu'un instant pour enlever son vêtement, après quoi il enlaça de nouveau son amant et continua les effleurements chastes dans son dos. Jungkook se sentait reposé, paisible, et son cœur se calmait enfin. Le contact avec la peau chaude de son compagnon jouait sans doute un rôle non négligeable dans son bien-être : il ne se lassait pas de cet épiderme qui consolait son âme.