Chapitre 122

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Jungkook haletait, le souffle court. Taehyung, qui venait de s'étendre à ses côtés, se lova contre lui, une main sur son torse à l'endroit de son cœur.

« Ça va ? s'enquit-il en constatant sa respiration difficile.

— Oui, ça va.

— C'était trop bien. Merci de m'avoir laissé te faire découvrir ça.

— Merci à toi, c'était... vraiment bien, ouais. »

Taehyung releva la tête pour lui voler un baiser, et ils se glissèrent tous deux sous le drap pour se réchauffer, maintenant que l'excitation les quittait. Jungkook en profita aussi pour s'essuyer et enfiler son caleçon, mais seulement après avoir demandé à son copain de se tourner – sa pudeur était revenue, au plus grand dam de Taehyung.

« J'aurais pu te le remettre, ça aurait été plus simple, remarqua-t-il en l'entendant bouger en tous sens pour enfiler son sous-vêtement d'une main.

— Je me débrouille très bien, merci quand même pour ta proposition.

— Donc t'as fini, je peux me retourner ? s'enquit-il en amorçant son mouvement.

— Non ! Non j'ai pas fini ! Attends, juste... je vais y arriver... aïe !

— À vouloir tout faire dans la précipitation, tu vas te faire mal, idiot, se moqua Taehyung d'un ton tendre. Laisse-moi faire. »

Il entendit un soupir résigné et comprit qu'il pouvait se retourner. Assis sur le lit de sorte que les couvertures le cachent, l'air boudeur autant qu'embarrassé, Jungkook n'arrivait pas à enfiler son caleçon, bien trop stressé par la présence de son compagnon à ses côtés – et gêné aussi par sa position : s'habiller debout, il y parvenait, mais assis... trop compliqué pour lui. Le drap remontait jusqu'à ses hanches, sur lesquelles Taehyung appuya la main.

« Kookie, tu me laisses t'aider ?

— Hum, ouais, marmonna-t-il sans le regarder.

— Je peux aussi quitter la chambre pour que tu te changes en prenant ton temps.

— Non. Ça me gonfle, en plus je me suis fait mal au bras. Alors... ouais, j-je veux bien que tu m'aides, merci.

— Avec plaisir. »

Taehyung attrapa le sous-vêtement de son copain qui ferma les yeux, l'air si mal à l'aise qu'il préféra ne pas en rajouter ni le taquiner. L'auteur lui demanda de plier les genoux, et sans soulever la couverture, il y enfonça les mains pour tenir le caleçon de Jungkook de sorte que ce dernier puisse y passer les jambes. Ceci fait, il le remonta en veillant à agir le plus vite possible, et à peine dix secondes plus tard, son cadet se trouvait serré contre lui, toujours presque nu mais emmitouflé sous la couette. Taehyung se fit un devoir de lui caresser les cheveux de façon apaisante.

« Ton petit cœur bat encore vite, ça t'a donc à ce point stressé ?

— C'était gênant, et... les seules fois où on m'a aidé à m'habiller, c'était à l'hôpital.

— Oui, mais la raison pour laquelle t'étais à poil était différente... j'espère.

— Bien sûr, souffla Jungkook d'un ton dépité, qu'est-ce que t'es con. Juste... ça me met mal à l'aise. En plus, ça me casse les couilles de rien pouvoir faire.

— T'es bête ou quoi ? T'es handicapé, Jungkook, ton bras est paralysé depuis à peine plus de dix jours. Ça se saurait si tu pouvais développer une habileté hors norme d'une main en si peu de temps. Mais c'est rien du tout, c'est aussi pour ça que t'es chez moi, parce que comme ça t'as à te soucier de rien du tout, je peux m'occuper de tout ce que t'arrives pas à faire sans que t'aies besoin de rager à t'en charger toi-même. On a tous besoin, à un moment ou un autre de nos vies, d'un coup de main de la part d'autrui. On vivrait pas en société si on savait se démerder seuls de A à Z. Et moi j'aime bien prendre soin de toi. »

Les ailes de papier [Vkook/Yoonmin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant