.Rafaël .
J'achevai ma tenue où j'avais privilégié des couleurs neutres. Je sortis du dressing, tandis que ma femme terminait de se chausser de ses sandales d'été à talons aiguilles. L'odeur agréable de son parfum, flottait dans la pièce. Je rangeai tout ce qui n'était pas dans leur place habituelle, puis me retournai vers elle.
- Tu es splendide ! L'encensai-je
Elle me marmonna un faible merci, en prenant soin de m'envoyer la réciprocité. Peu satisfait de son humeur, je m'assieds auprès d'elle, en prenant soin d'ajuster ses cheveux épars sur son dos ; le désordre en trop me rendait nerveux.
- Si tu n'as pas la tête à cela, je comprendrai. Lui dis-je
- Non Rafaël, ta famille nous invite à dîner, ce ne serait pas bien vue d'annuler. Je vais bien. On y va? Répondit-elle
J'acquiescai, ravi de sa persuasion. J'empoignai les clés de mon véhicule et les deux cuvés italiennes que l'on avait acheté pour l'occasion. Je m'écartai en bon gentleman, afin de lui céder le passage. Chaque pas qu'elle marquait faisaient vibrer ses courbes délicates ; je souris intérieurement de l'avoir auprès de moi, elle était l'icone parfaite de la femme idéale, gentille, noble, douce, respectueuse. Nous atterrîmes jusqu'au parking, et je l'ouvris soigneusement la porte du siège passager ; puis à mon tour je m'installai. Je conformai le rétroviseur, m'assurai que tout était correcte, puis fis tournai le contact.
- J'espère qu'on est pas en retard, ma mère déteste les retardataires. Soulevai-je en sortant du parking.
- Non, tu as trente minutes d'avance.
- C'est parfait. Attaches ta ceinture. Lui suggérai-je
Elle expira.
- Tu sais bien que je déteste le faire!
- Soraya c'est une mesure de sécurité ! Ne sois pas enfantine tu veux bien.
Elle souffla et s'exécuta. J'aimais quand tout était méticuleux et suivit à la lettre! Je mis le lecteur en marche ou un morceau de Elton jouait. Elle appuya sa tête contre la vitre, alors que ses doigts se crispaient nerveusement sur sa robe. Je la jetai un regard et reportai mon attention sur la route. Une demi-heure plus tard, le portail bleu marin s'ouvrait largement afin d'accueillir le capot de ma Ford . La maison de mes parents était dressée sur un hectar de terrain, dont l'espace était aménagé d'un joli terrain de tennis, d'une piscine dépourvue de bord, et d'un stand à barbecue. Nous traversâmes la pelouse bien tondue, et fûmes accueillis chaleureusement par mon frère aîné Ralf. Il m'offrit une dentition parfaite en saluant courtoisement ma femme.
- Rafaël ! Comment vas tu frérot ? La toute belle Soraya. Venez donc, ils ne manquaient plus que vous...
Je le suivis du même pas, ni trop lent, ni trop rapide. À l'intérieur, l'odeur culinaire attirait les papilles gustatives. Nous saluâmes mes parents, et je leurs tendis les deux bouteilles que nous avions rapportées. Nous nous installâmes autour de la grande table disposé d'un somptueux couvert, pendant que les domestiques s'adonnaient à leur tache respective. Je soulevai négativement mon index, afin de signaler que je ne voulais pas de vin, pour l'instant. Ce fut des rillettes au saumon qui fut servi en apéro dînatoire. Ma mère katherine ouvrit le bal de la conversation.
- Alors Rafaël, comment ça se passe la clinique.
- Très bien maman. Répondis-je d'un ton obus.
- Fait attention pour ne pas devenir fou avec ces patients en crise psychotiques. Lança mon grand frère.
Ils rièrent amusés de la blague, que je trouvais peu risible à mon goût, je me raidis et toisai Ralf d'un œil fraternel. Il à toujours été le préféré de mes parents, il à toujours eut un sens inné des affaires depuis son plus jeune âge. Dans l'adolescence , j'ai souvent été l'objet de comparaison face à lui, tandis que suivre ses traces ne m'interpellaient pas.

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.Antrav.
عاطفيةSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....