Une heure plus tôt.
.Gayel .
- Liza dépose cette tablette! À ton âge il est hors de question que tu te dristraie avec ça ! Ordonai-je à ma fillette.
Elle fit une moue et déposa avec regret l'écran tactile signé Kindle.
- Tiens prends tes couleurs ,de la peinture et des feuilles blanches; fais quelque chose de créatif .
Je lui tendis deux trousseaux de crayons de couleurs et de feutres signés crayola et Stabilo pen, sous le regard pince-sans-rire de ma sœur.
- Quoi Yaël ?
- Elle s'amusait bien dans son jeu!
- Peut-être mais les écrans, ce n'est pas son âge ! Papa m'a ramené des livres de coloriage Disney ,c'est bien mieux que ces écrans, même moi je m'y amuse.
- Quel gosse de 2023, de la Gen Z fait encore du coloriage ? Dit à papa que ça fait " boomers " le coloriage des livres ! Même pas la gen x millennial ma parole. Vous allez rendre cette petite "vieux jeux" et coincée.
- Ton opinion! Je préférais mille foix mieux la télé, et malgré cela c'était très mauvais à l'excès.
Elle roula des yeux.
- Ahr Gayel, tout les parents permet à leur gosse de posséder un écran ! Et ceci dès l'âge de trois ans même.
- J'en connais un très bon psychologue, qui donne son avis sur le sujet! Il dit clairement que ce n'est pas de leur âge, ils ne sont pas conscient que ça bloque leur créativité, ça diminue l'empathie et l'envie de connexion sociale avec leur entourage et leur environnement.
- Il y a des jeux d'apprentissages pour leur âge sur les écran ! Alors si c'est ça qui t'inquiètes...
- C'est un écran Yaël , ces choses ne font que ralentir le processus d'apprentissage, cette luminosité, l'effort de leur iris. Moi je veux que ma fille arrive à se mouvoir, à bouger, à remarquer le ciel, et les oiseaux, à faire des gaffes, à se faire des bobos, à rire ou à avoir peur d'une guêpe, où des feux d'artifice, de l'orage de ce qui se passe ici!
- Si tu le dis! Mais lui priver de sa tablette, c'est nulle! Elle va se sentir exclues quand bientôt, elle verra que toutes ses petites amies passe librement leur temps derrière leur écran, alors qu'elle, elle doit se soumettre à des restrictions.
- Elle survivra ! Je veux qu'elle soit là ! Ici, avec nous, dans notre monde, dans ce milieu ambiant et non l'esprit constamment en metaverse et ce n'est pas parce que les psychologues le disent, sinon parce que je le pense aussi!
- N'importe quoi ces psychologues ! Tu veux que je te dise, ils sont tous fous ! Fit-elle en riant.
- Je parle sérieusement Yaël .
- T'en connais des sérieux, et moi j'en connais qui sont fous ! C'est la vie sœurette!
Je fis les gros yeux, tandis que ma petite de six ans, avait en quelques brèves minutes dessiné un joli papillon. Je lui caressai les cheveux en l'encourageant à en faire davantage. Heureuse, elle tapa des mains afin de continuer son chef-d'œuvre.
- Elle est douée en dessin je trouve ! N'est-ce-pas Yaël ?
- Et de qui crois tu qu'elle aurait hérité ce talent ? Maman est bonne en tant que femme au foyer, papa en chiffres, et nous aussi! Ahhh non! Je n'y crois pas! Tu crois que ce serait de...de son père ? Fit-elle moqueuse.
Je la fusillai d'un regard froid!
- T'étais vraiment pas obligée Yaël...
Elle me fit une grimace dramatique et se leva pour se servir un verre d'eau. Je reportai mes yeux sur ma petite fille. Elle avait hérité de mon teint caramel, de mes cheveux, et des yeux de son père. Je ne regrettais pas de l'avoir mis au monde, en dépit de la lâcheté de son géniteur.
Nous étions en deux mille dix-sept, à l'ère de mon adolescence, ou Selena gomez nous faisait danser sur wolves, ou je fredonnais non stop different way de Dj snake. J'avais à peine célébré mes sweet sixteen, et faire face à une crise économique, dû à l'incendie des entreprises de mon père avait bouleversé, la jeune fille fragile que j'étais . J'avais des débuts de panique, et d'angoisse; à l'école j'avais l'impression que tout le monde me jugeait, me snobait, je prenais tout personnellement. Mes nakamas de l'époque agissaient parfois étrangement avec moi, depuis la faillite de mon père. Elles évitaient de m'inviter dans des parties, dans certaines sorties, et je me sentais rejetée.Un jour, Isabelle, qui était parmi elle, l'une de mes meilleures amies, m'avait invité dans un get together chez elle, à Thomassin. Il y avait de la bonne musique, une bonne ambiance, pourtant je m'étais sentie de trop! Puis est arrivé un jeune homme de mon âge à peu près, suivit d'un mécanicien venu mettre ses connaissances au bon service de l'Hyundai du père d'Isabelle. Nous étions sur la terrasse, et là les filles ont fait une remarque désobligeante sur lui, plus précisément sur son t-shirt qui avait quelques trous !
- Allons, combien d'années lui faudrait-il pour s'offrir un t-shirt original de Lacoste. Avait lancée Isabelle.
Je n'avais pas trouvé cela marrant, j'avais l'impression qu'elle parlait de moi. Je m'étais levée et j'avais été m'asseoir près de la piscine. Ma mine renfrognée avait attiré le regard marron clair du jeune homme! Il s'était approché, et m'avais demandé si ça va ! Il s'appellait Mathias, il avait le teint noir, et des cheveux crépus, d'épais sourcils, et des lèvres pulpeuses ; il avait dix-sept ans, et était à l'école Saint-Antonio de Pétion-ville, l'une des écoles les moins réputés qui à l'époque ramassaient les élèves considérés comme des rejets, et les classes "sans avenir " selon les institutions privées réputés. Moi, je m'en moquais, parce que j'aimais les papillons qu'il faisait naître dans mon ventre, les sensations électriques de ses doigts sur ma peau, et le goût mielleux de ses baisés. Il m'aidait à m'évader, à surpasser le stress financier à la maison, la pression pour mes études, les crises de Yaël. Malgré que son père était trempé dans des choses louches, je m'en foutais ! Notre relation était clandestine, je séchais mes cours du samedi au collège, il venait me chercher sur sa moto, et on allait chez lui, c'était un vrai conte de fées moderne, jusqu'au bout d'un mois, où tout à basculer, il m'avait largué pour une autre, moins fleur bleue ! Et lorsque, je le lui ai fait part de ma grossesse, par texto, une semaine plus tard, il m'avait envoyé un meme en grande lettres en me disant "je suis stérile".
- Je suis sérieuse Mathias. L'avais-je envoyé
- Dont know! Just fè saw vle avel! Drop it and stuff! Papaw gen money dude! Paka talk avew now, girlfriend mwen la. Chaw.
Il s'était démasqué rapidement. J'avais compris que lui, tout ce qu'il voulait c'était baisé une petite bourgeoise, passé du bon temps avec et c'est tout. J'avais caché que j'étais enceinte, mais après quatre moi, mon babybump se dévoilait et mes parents avaient fini par le découvrir, j'avais dû rater, le reste de l'année scolaire. Une période difficile, qui tombait mal pour mon père! Ma seule bouée de secours, avait été Soraya, qui me voyait comme sa petite sœur. Elle m'appellait souvent par appel vidéo depuis New-York et me soutenait moralement. Elle supportait Yaël dans ses jérémiades incessantes de ses classmates, qui à cause de ma bêtise, avait du sacrifier sa première année à l'université de New-York, et se faire le secrétariat Ck et moi dans mes angoisses. J'ai eu Liza, Yaël à pu partir étudier grâce à l'aide de Mr. Eric Tippenhauer ,le grand-père de Soraya, mon père à pu remonter la pente de cette faillite , cela faisait trois ans à peine. Liza était pour moi, ma raison d'être, tout pour moi. Mes parents l'adoraient beaucoup, je vivais encore chez eux, papa insistait pour que je reste, jusqu'au dix-huit ans de Liza, mais Yaël avait voulue être indépendante et vivre en appartement. Elle nous rendait visite un weekend sur deux, donc ils ne s'en plaignaient pas. Mes parents étaient de belles personnes. Je les adorais pour m'avoir tout de même supporter, malgré mes bêtises d'adolescentes puériles. Loin de la voir comme une erreur, je la voyais comme une leçon. Je l'adorais...

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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....