.Soraya.
Depuis mon retour du Brésil, disons depuis lundi soir, je n'avais pas pu croiser Rafaël. Je m'étais endormie après le succulent message de Nathann, qui me faisait éprouver des
brilhos, comme il m'avait dit récemment. Je ne lui avais pas encore répondue, ce texfie était trop savoureux. Même ma valise n'était pas encore défaite, je voulais qu'à chaque fois que je retirerai un vêtement, qu'il me plonge dans les profondeurs de mon hippocampe afin de revivre ce week-end d'étincelles á travers chaque blouse, chaque haut, chaque short, chaque lingerie fine...Il me les avait ôter avec tant de douceur....J'y repensai, m'empourprai, et souris timidement. Ce matin, Rafaël était parti tôt et je m'étais réveillée suffisamment tard, pour rater le train de son humeur constamment imperturbable. Ce soir, il était rentré aux alentours de dix-neuf heures. Assise à table, j'étais distraite dans mes mielleux souvenances. Je piquai rêveusement mes pommes de terres farcies, sans porter une cuillère à la bouche. Je ressentais encore les lèvres de Nathann emprisonné les miennes, sa peau s'écraser sur le mien, sa voix, son accent, ses yeux...et lui....- Hmmm...Entendis-je
Je relevai la tête et me rappelai où je me trouvais. L'effet mirage qui planait, il y avait quelques secondes s'évapora, pour faire place à la réalité. Je me ressaisis, en clignant des yeux. À l'autre bout de la table, il y avait Rafaël qui déposait son verre de vin rouge, pour s'attaquer de nouveau à son filet de bœuf et de pomme de terre...
- Pardon Rafaël....Tu...tu disais.
- Que tu es étrange ! Tu es rêveuse.
- Et pourquoi? Demandai-je d'un ton songeur...
- Tu ne m'as pas écrit du week-end.
- Je...j'avais perdue mon portable , je suis désolée... tu vas mieux ?
- Oui. Je vais mieux. Perdu ton portable tu dis ?
- Oui, mes valises étaient trop lourdes pour que je le retrouve parmi toute la pile de vêtement ! Mais Deborah m'a rassuré que tu as été sage...
- Sage? Reprit-il confus
- Sage...ou quelque chose du genre. Répondis-je pensivement.
Un souvenir de nous deux sur la plage de Barra me décrocha un petit sourire. Mon cœur se remplis de joie! Je donnerai tout pour être ramener à ces instants idylliques...
- Soraya...
Je roulai légèrement les yeux.
- Quoi Rafaël...Demandai-je
- Je t'ai dit que notre anniversaire de mariage se rapproche .
Ces phrases rompèrent le lien avec toute cette énergie féerique qui emprisonnait mes émotions. Je fiançai mon regard au sien. Je me sentis embastiller. Je tremblai des lèvres, des mains...
- Oui, je...je sais...Répondis-je monotone
- Je t'ai préparé une surprise. J'espère que tu vas adoré.
Ma tête devint lourde .
- Ça...ça....ça va faire quatre ans ....Me rappellai-je en ayant une boule qui se forma au creux de ma gorge...
- N'est-ce-pas merveilleux...
Les larmes me montèrent aux yeux. Je me sentis coupé, détaché, déconnecté, de toute cette synergie qui m'animait. J'eus l'impression que je me dissociais, que je me détachais de mon propre corps ou de mes propres processus mentaux, en me sentant comme une observatrice extérieur de ma propre vie. J'étais comme coupée de mes liens avec Nathann, coupé avec moi-même, coupé de mes sensations...
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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....