.96.

50 18 6
                                    

.Soraya.

Aux environs de dix-sept heures, je rentrai chez moi, et me préparai pour le dîner auquel je l'avais invité. Je priorisai une tenue douce et chic, un teint au naturel et mes cheveux comme il les aimait. Comme prévue Franky vint me chercher depuis mon appartement, et une fois rendue chez Nathann, c'était un sweet agape.  Il était là, assis sur le fauteuil à m'attendre séduisant et tout beau dans une belle chemise en coton couleur olive à col ouvert et aux manches retroussés associé à un pantalon léger blanc .

- Tu as sorti le grand jeu ? Lui dis-je.

Il rit en baissant les yeux, je l'aidai à se relever.

- C'est la première fois que, que je vais dîner avec une fille aussi belle que toi. Me souffla-t-il

Je ris, je rougis et nous faillîmes perdre l'équilibre, devant Franky qui roula des yeux exaspérés ! Je l'aidai à monter dans sa jeep et il feint de me confier la clé de sa Mercedes, fit mine de réfléchir comme si c'était un risque sous mes airs amusés et finalement le déposa eyes closed dans la paume de ma main. L'observatoire avait une vue surprenante sur tout Boutilier. Nous étions installés sur une table en plein air, le restaurant ce soir était catégoriquement vide, la nuit était calme, et de doux effets humepenthe valsait autour ! C'était nous deux, et de la douce musique. Nos conversations se sont fondues entre les bulles de Cristal Roederer, nos rires se sont étincelés entre nos rétines submergées par un élan de velouté et de tendresse. C'était si doux que mes propres émotions m'éffrayaient...Mieux encore, lorsque I'm gonna love you  swingua depuis les enceintes du restaurant....

.Nathann.

- Quand j'avais dix-sept ans, je rêvais de danser mon premier slow avec le garçon de mes rêves. M'avoua-t-elle.

- Realmente ?  Fis-je d'un ton digne d'intérêt

- Si! Je fermais les yeux et je m'imaginais danser avec un garçon qui me soufflerait I'm gonna love you, like I'm gonna loose you! Je n'osais l'avouer à personne que je rêvais de vivre ça, les filles à l'école m'auraient dit que c'est ringard, surtout Yaël.

Elle rit et moi aussi. J'imitais souvent ses gestes sans tout le temps m'en apercevoir, si elle appuyait sa joue sur sa main, ou posait sa main sur la table, c'était instinctif...

- C'était ridicule n'est-ce pas ? Les filles à dix-sept ans..sont dingues . Remarqua-t-elle rêveuse...

Je lui tendis la main.

- Dansons alors. Proposai-je

Elle fut surprise.

- Et ton pied Nathann ? En plus les gens nous trouverons niais et gnangnan.

- Je veux t'aimer lirio, laisses-moi faire mon travail.

- T'auras mal au genou.

- Quel genou ?!Vamos caramba !!! L'encourageai-je. Le haut-parleur changera bientôt de disque, viens sauver ton premier slow, montres- moi comment tu danses.

Un rire illumina ses expressions, elle accepta ma proposition et nos corps se fondirent sur ce doux adagio de Meg, mes pas boiteux, mais O que nos importa!!!. Les papillons de nos émotions avaient des ailes peinturés des couleurs de la passion, de l'intimité, de tendresse et ce n'était rien que nous deux.

- Eu vou te amar, como se eu fosse te perder ...Lui soufflai-je doucement...[ Im gonna love you, like I'm gonna loose you ]

Elle me fixa et une larme roula sur sa joue, tout émue ! Oui, une montagne russe d'émotions confirmai-je en l'embrassant. Lorsque nous rentrâmes, nous nous laissâmes enflammés par cette passion, et lui faire l'amour, c'était oublier que je suis mortel ! Oublier que je ne suis que de passage, que je vais vieillir, que tout va s'arrêter un jour, je ne ressentais même plus la douleur. Ça allégeait tout, et le meilleur c'était de savoir que je n'avais pas envie de sauter hors du lit immédiatement après avoir tout donné, pour me rhabiller et fuir... Et que je peux rester des heures allongé, pendant qu'elle me caressera le dos et le torse ou qu'elle me couvrira de baisers. Il était minuit, lorsque nous nous endormîmes dans les bras de l'autre repu d'amour...

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant