.Gayel.
- Gayel ? Tu me sembles froide ce matin, qu'est-ce- qui se passe? Liza va bien ? Ou est-elle ?
- Oui maman, je vais bien ne t'en fais pas, et Liza aussi va bien. Je lui ai déposé tôt ce matin, au camps de Satigny. Répondis-je
- Et cette mine de dépravée ma petite empathe ? Qu'il y a t-il ?
J'exhalai nerveusement. Les paroles de Yaël, n'avait pas arrêté de flirter autour de mes neurones...
- Je ...maman ...tu ne crois pas que je devrais déménager ?
Elle fronça des sourcils légèrement, en buvant son thé de menthe.
- Et pourquoi chérie? Tu es bien ici, et Liza aussi ...
- Oui! Mais, peut-être que papa et toi, avez besoin d'intimité, enfin ,je crois.
- Et qui t'a dit que l'on ne l'avait pas Gayel?
J'haussai les épaules.
- Je, je ne sais pas. Jusqu'à présent je dépend encore financièrement de vous, je ne travaille pas, les frais de scolarité de Liza devraient dépendre de moi, et je...
Elle m'interrompit .
- Gayel, tu es notre fille, et c'est très offançant ce que tu me raconte. En ce moment, tu devrais te concentrer sur tes études en finances, obtenir ton diplôme et nous rendre fière de toi .
- Fière ? Maman, ne nous voilons pas la face ,j'ai fait une horrible bêtise ! J'aurais voulue être comme Yaël ! Elle est forte elle, elle n'a pas déconner.
- C'était une période difficile pour tout le monde, et ce que tu as fais, était un appel à l'aide , tu as craqué et tu t'es retourné vers le premier espace d'évasion, qui t'as été offert.
Je repensai à ces moments difficiles, un torrent de larmes déferlantes s'abbatit sur mes joues, comme si je vivais ces moments intenses, maintenant là. Elle me les sécha doucement.
- Papa et toi étaient tellement désemparés...et mes amies...elles..
- J'aurais du voir les signes! Je suis ta mère, et je savais qu'on traversait une mauvaise période, les adolescents sont des êtres très fragiles, n'importe quoi les fait capoter; et crois moi, foutre à la porte, ou les coups de fouet ne résout jamais rien! Tu es notre fille, notre petite Gayel, et tu le sera toujours...
- Merci maman.
- Continue d'étudier tranquillement, et ne t'empresse pas. Tu es très douce Gayel, et tu es une ravissante jeune femme.
- Je remercie à Dieu de m'avoir béni de parents comme vous. Peu, en aurait votre tolérance, surtout en Haïti.
Elle me prit dans ses bras, et mes incertitudes disparurent. Je me sentis soulagée. Je saisis mon sac en bandoulière et lui fis la bise.
- Je vais passé voir Soraya à son agence. Elle m'a affecté au poste de gestionnement budgétaires.
- Ce n'est pas Yaël qui est sensé s'en chargé ?
- Oui, je m'occupe de dresser le budget,et de faire un compte rendu, et Yaël des dépenses et des comptes ...
- Ah ! Très bien. Vas-y alors ,fais attention à toi.
Rapidement j'abandonnai la propriété parentale, et fis glisser les roues de mon véhicule vers, les rues bondées de Pétion-ville, pour me retrouver une demi-heure plus tard, à Juvenat, où le bitume était plus ou moins libre. Je me garai, puis jalonnai mes pas jusqu'à l'imposant bâtiment que Soraya occupait. Après quelques brèves salutations, je pris l'ascenseur et fut acceuillie affectueusement par Soraya, tandis que son époux Rafaël était sur le point de tirer sa révérence.

VOUS LISEZ
.Antrav.
RomantikSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....