.Deborah.
Quatre longs mois s'étaient écroulés et c'était ainsi que j'avais réalisé la valeur que Soraya avait dans ma vie. J'ai misé une parure de diamants pour du plaqué or. Du vingt-quatre carats pour du huit carats. J'exhalai et me chaussai de mes paires de sandales à talons haut et carrés de couleur noirs signées Hermes...
- Alors, prête ?
Je me retournai et lui offrit un sourire franc. Il m'enlaça et mon corps s'enflamma.
- Oui, prête.
Je saisis mon sac à main et il m'ouvrit la porte tel un gentleman. Je passai, il la referma et saisis ma main en me faisant tournoyer sur moi-même. J'avais l'impression avec lui de rattraper mes erreurs d'adolescences ! Celle où je n'avais pas accordé à mon cœur de se laisser réellement s'enticher d'un homme ! Quand ça a commencé ? Même moi je ne m'y attendais pas. Il était loin d'être l'archétype que j'avais toujours idolâtré, mais c'était parfaitement mon genre de gars. Le coup de foudre ? Le coup d'étincelles avait fait naître des étoiles dans mes yeux. C'était il y a trois mois, le jour du procès de Rafaël auquel je m'étais fait un plaisir d'y assister. J'avais décidé de rendre visite à Scott. J'avais, cet après-midi-là, acheté une belle bouteille de vin et du chocolat noir en guise d'excuses, car oui, j'essayais de m'améliorer sur certaines de mes attitudes déplorables. Il m'avait gentiment accueilli les sourcils arqués vers le haut en attendant des explications...
- Le chocolat noir se révèle être un très bon stimulant. Un excellent anti-fatigue qui peut donner un bon coup de boost ... Avais-je dit. Je t'en prie accepte mes excuses, j'ai dû puiser sur Google pour te donner cette définition...
Il avait rit doucement en remuant la tête, puis s'était effacé pour me laisser rentrer à l'intérieur de son magnifique appartement. Il y avait son cousin Taylor qui faisait la cuisine. Au menu, du tendre filet mignon et une cuvée allemande. Quant à Scott, il s'acharnait sur les derniers chapitres de sa nouvelle et m'avait demandé quelques secondes, qui s'étaient transformées en interminables minutes. J'avais donc été tenir compagnie à Taylor et là, entre des verres de vins à l'allemande nous nous étions mis à rire ensemble de Scott qui parlait tout seul face à son écran offline. Taylor était un pure macho, avec un humour noir qui disait-il agaçait parfois son cousin. Il m'avait relaté d'innombrables faits divers sur certaines de ses situations gênantes avec certaines femmes et de temps à autre, nous nous étions mis à jeté de furtifs coup d'œil sur Scott et à nous moquer de ses soliloques...
- À ce rythme là il finira schizophrène ! Avait-il dit.
J'avais éclaté de rire, un peu trop fort même ; car Scott s'était levé avec son ordinateur pour se concentrer ailleurs. Ce geste avait doublé nos rires ! C'est là que l'étincelle à prit naissance, nous nous sommes regardés droit dans les yeux en riant et nos regards se sont mis a flirté. J'ai ressenti un désir flanché mes tripes. Comme premier réflexe nous avons tous les deux regardé dans la direction de Scott, sans rien dire. Ensuite, il a voulu détendre l'atmosphère et il m'a demandé comment on trinquait en Allemagne selon moi. J'ai répondu "santé " ou "tchin-tchin ! "
- Mais non, on dit Gesundheit !!
J'avais été incapable de le prononcer, il m'avait retenu les lèvres en me faisant prononcer Gesundheit entre des rires interminables. J'étais tombée sous le charme. Il était drôle, très beau, et depuis j'ai passé des nuits à penser à lui, à rire, rire et encore rire. Une semaine plus tard on s'est appelé en même temps. Cela avait été si intense derrière le combiné, qu'il est venu me parler dans mon magasin esthétique de skin care. Il aimait l'image du working girl sûre d'elle que je m'étais construite. Tout était évident et on a fini par coucher ensemble, une, deux, trois, cinq, dix fois. Sans prise de tête, sans se poser des questions sur demain et sur des et si, on se donnait à fond ! Taylor était ce gars charmant, macho, qui te pressait les fesses et t'embrassait sans relâche. J'aimais ce petit côté sauvage et il était prêt à se donner en striptease sans tabou, comme hier à l'amnésia. Il n'a pas hésité à danser, à donner un striptease de mâle qui m'avait enflammé la zezette. Inutile de vous dire où tout cette adrénaline avait terminé. Il s'en foutait des codes, tant qu'il s'amusait. Il était là et agissait sans penser aux conséquences. Il aimait le danger et se donnait de nouveau défi en sortant de sa zone de confort. Tout le contraire de Scott ou encore moins de Rafaël. Il était un fan d'Andrew Tate et je l'aidais à promouvoir sa page d'Instagram et de Tik Tok. Nous étions fans de beaucoup de chose en commun, en particulier faire la fête, le sexe et le goût du luxe et notre couple était aimé sur les réseaux. Taylor me faisait vivre des feux d'artifice d'émotions, de sensations, je pouvais chanter "need to know every fucking day ". Nous étions ambitieux et adorons les maximes épicuriennes. Un peu trop laisser aller sur les bords, oui un peu trop. Mais il me plaisait. Scott au début avait été surpris. Il était déçu de mon choix m'avait-il avoué en toute franchise...
- Moi qui avait décidé de nous donner une seconde chance...
- Et quand ça Scott ? Lorsque j'aurais étouffé mes envies, rentrer dans tes codes et tes principes ? Arrêter d'être ces pretty girls, d'être moi-même ? Je suis comme ça Scott...
- Je comprends. Merci pour ta sincérité. Au final tu n'es pas loin de ta quête.
- J'y travaille. J'espère qu'on pourra rester de bons amis...
- Moi aussi Deborah.
Il avait décidé de nous laisser de l'espace. En ce moment, il était au Canada pour la publication de son livre, il était un mec trop bien pour moi. Certaines valeurs qu'il prônait ne faisait pas partie de mes codes et nous étions d'accord là-dessus. Je ne peux pas me permettre de changer totalement pour lui, ne plus être moi-même, simplement pour lui faire plaisir. Aujourd'hui Taylor et moi allions récupérer la clé de notre nouvel appartement, car on avait décidé d'emménager ensemble. J'avais moi aussi envie de faire le ménage dans ma vie et de déménager de cet appartement ou le fantôme de Rafaël reignait. Il m'ouvrit la porte et nous nous rendîmes aux environs de Morne Calvers. Un luxueux duplex pour un couple fougueux et complice comme le notre. Une fois que l'agente immobilière avait tourné le dos, nous nous étions donnés dans un corp à corps passionnel afin de baptiser les lieux en nous servant quelques gorgées de vin de la cuvée allemande que j'avais pensé à apporter. Allongée sur la moquette toute moelleuse, moi près de lui, il me posa un baisé sur le front et sortit une phrase qui me fit comprendre que je le voulais pour passer le reste de mes jours à mes côtés...
- Ou étais-tu caché pendant tout ce temps Deb ?
Je rougis et l'embrassai encore et encore. Mes yeux firent des étincelles, des milliers d'étincelles qui fit vibrer même les lampes de décoration en cristal ! Au final, je l'avais trouvé mon prince charmant.....
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.Antrav.
RomansaSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....