.Rafaël.
La pluie battante fouettait sauvagement le pare-brise de mon véhicule. Je vérifiai rapidement l'heure, il était deux heures du matin! Il était inutile de me tuer la tête, à me demander où était-elle passé, à coup sûr, elle avait été se réfugier chez ce sacripitan ! Je frappai violemment mon volant, tandis que j'accélérai les roues de mon véhicule à travers les rues quasiment vides et éclairées à peine, par la lumière de mes phares. Quelques souvenirs des jours qui ont suivi notre première rencontre, refirent surface dans mon hippocampe...
- Deborah tu vas réellement acheté cette nouvelle gamme de maquillage ? Bruit sa voix au plus profond de mon imagination...
- Mais bien sûre Soraya! Pourquoi pas, c'est en vogue !!
- Oui, mais tu pourrais acheter sans cruauté. Ces maquillages sont testés sur des lapins, tu t'imagines à quels points ses animaux doivent souffrir.
- Soraya tu es trop fleur bleue ! À ce stade que tu es, même une gamine de treize ans rirait de toi...
J'avais succombé à ce côté fragile dont elle faisait preuve, qu'elle ne cachait pas, comme toutes ces femmes de nos jours, qui confondaient féminisme et féminité. Son innocence, son hypersensibilité, tout en elle m'avait mis à genoux d'admiration. De loin j'avais observé ses attitude affectueuses vis à vis de ses proches, l'affection sans borne qu'elle vouait à cette vlimeuse de Yaël, et à quel point elle faisait ressortir son humour à tout bout de champs. Mignone dans son coin, elle m'avait éconduit de son fort tempérament et sa façon particulière de repousser un homme qui lui faisait des avances m'avait plu déraisonnablement. Je ne pouvais pas me permettre de perdre une telle rareté, même contre sa volonté, il le fallait.
- Par amour !!!! Par amour ! Tu m'entends Soraya !!!
Brusquement, le moteur de ma Ford s'arrêta . Je pestai.
- Imbécil de brésilien !!
Je vérifiai le cadran du tableau de bord , tout était correct. Je remis le contact, un, deux, trois essais, et il repartit. La pluie se calma, puis repris de plus belle ! J'abandonnai finalement Pèlerin, et empruntai la rue menant vers l'église de Saint-Pierre. Nos premiers jours de cohabitation me revinrent à l'esprit. Elle ne s'était pas encore habituée, et passait de la tristesse à des petits rires étouffés du fais que j'étais trop sérieux, ou que je possédais des choses trop anciennes identiques à son grand-père ! Elle me trouvait vieux jeux et avait du mal à comprendre qu'elle s'était marié avec un homme de dix ans son aîné ! Les seules fois qu'elle riait d'ailleurs. Je lisais la frayeur, l'hésitation dans ses yeux quand il fallait qu'elle se douche, ou qu'elle se plonge sous les draps à côté de moi. Et cette fois ou j'étais rentré plus tôt et je l'avais trouvé enfoncé dans notre canapé. Elle se mettait du vernis à ongles en dandinant sur un morceau musical de je ne sais qui, un certain High like colorado. Elle portait un mini-short arrivant à la naissance de ses cuisses et un petit haut de sommeil court laissant libre court a son abdomen. Comme j'avais aimé voir son petit corps enveloppé dans une tenue si légère si sexy ! Elle avait eu un geste de sursaut à ma présence et la voir fragile m'exitait ! Elle pleurait qu'elle ait des trous de mémoire, de sa dispute avec son grand-père. C'était nouveau pour elle et pour moi également, car j'ai eu souvent peur qu'elle ne découvre le pot au rose. Mais ensuite, tout avait fini par aller bien, elle avait fini par s'habituer, par se résigner à cette vie et maintenant, il à fallu qu'elle voit cette enflure, qu'elle souille notre mariage, mon image jusqu'à ce que cette boulimique de Deborah l'apprenne et me fasse du chantage lamentable, il à fallu qu'elle m'oblige à faire actes de violence sur elle, qu'elle m'oblige à la posséder contre sa volonté. Finalement, j'atteris à la rue Darguin éclairée par les lumières de la Unibank et du supermarché de foodmax. Au moment de changer de vitesse, le véhicule s'arrêta de nouveau et refusa de faire un pas de plus. Je redémarrai à plusieurs reprises, sans succès.
- Sacrebleu !!! Tu vas me le payer pourriture. Jurai-je
Je descendis sous la trombe d'eau pour ouvrir le capot, en éclairant à l'aide de ma lampe torche les câbles. Ils étaient tous bien insérés. Les rues étaient désertes, sinon les quelques filles de joie mal maquillées qui déambulaient sur les trottoirs de la luxueuse propriété des Hages, pour mieux s'abriter de la pluie. Je soupirai, resserrai les câbles et remontai. Je remis le contact, rien! Je grognonnai, tempêtai en frappant mon volant. Je devins rouge pivoine, l'écran indiquait deux heures trente-cinq du matin !! Qui appeler à une heure si tardive ? Sous ce déluge en plus. Et mon vol!! Je ne pouvais pas rater ma remise de prime. Maudit !! qu'il soit maudit ce Cariocas. Je fis l'effort de pousser le véhicule vers le trottoir. Mes pieds glissèrent sur le pavé humide de pluie, j'esquivai une chute en cascade! Quelques chiens puant la crasse vinrent me renifler mes chaussures, puis se mirent à aboyer, je pris peur en pensant que c'était peut-être des bandits tapis dans l'ombre, envoyant leurs animaux errants pour m'effrayer.
- Ouste !!!Bon sang. Fis-je en soulevant du pied pour éviter la proximité. Qui que vous soyez, allez-vous-en !! J'ai le gouvernement, j'ai la police avec moi et je peux vous faire regretter vos actions....
Je fis mine de frapper le capot de ma voiture en provoquant tout un boucan, afin d'éloigner un potentiel agresseur. Je saisis la lampe torche et éclairai la rue déserte, les chiens n'étaient que des clochards inoffensifs. Je fus soulagé. Je finis par m'abritai à l'intérieur de ma voiture et verrouillai les portes. Je ne pus fermer l'œil des heures qui succédèrent ! J'avais la tête préoccupée entre deux choses, Soraya et mon vol pour Paris, cette cataracte ne se calma que deux heures plus tard; et au final, la fatigue eut raison de moi. Ce fut le bruit assourdissant d'un camion distributeur de sable qui me réveilla en sursaut, ce qui fit mon crâne percuté la vitre de ma tire.
- Nom d'un chien !!! Tempêtai-je
Je m'étais réveillé avec un terrible mal de tête, une envie de vomir soutenue et une colère noire. Mon esprit, pourtant encore embrumé par le sommeil éthylique auquel je m'étais adonné sur cette ingrate couche, n'avait qu'un seul objectif pour la journée : Mon vol. Soraya ne pourra pas s'en aller bien loin ! Elle était encore sous envoûtement. Je m'occuperai de son cas dès mon retour prévu dans cinq jours. Aux environs de cinq heures trente du matin, je fis appel à mon père. Il me répondit d'une voix totalement inactive.
- Père ? Tu dors ?
- Bien évidemment Rafaël. Qu'il y a t-il pour que tu m'appelles à cette heure ?
- Pourrais-tu m'envoyer ton chauffeur Charlos pour qu'il me conduise à l'aéroport ! Je suis dans un pétrin, mon véhicule m'a lâché en cours de route. Mon vol est prévue à six heures, j'aurais dû déjà être à l'aéroport.
Il eut un long soupire.
- Rafaël, à cette heure, je doute que Charlos soit disponible. Tu sais que je l'utilse pour mes déplacements personnels.
- Appelles le père ! C'est de ma réputation qu'il s'agit. Ou envoie-moi le gardien, Richard, il avait l'habitude de rentrer la voiture de Ralf, quand il oubliait de le faire, et tu lui feras appeler une remorque de voiture pour emmener la Ford dans une maison de réparation.
- Envoies-moi encore le numéro de ta femme, ains....
- Non...non..je...elle..Non Père, elle est enceinte, je refuse de l'inquiéter avec des histoires de véhicules. M'empressai-je d'avouer paniqué.
- Bon comme tu veux ! Je contacterai ton chauffeur Alfred.
Un mot de plus, et peut-être qu'il aurait lui même sû la vérité de ce qui se passe, vue que desque j'entendais son prénom, mon sang bouillonnait, j'étais incapable de contrôler ma fureur ! Il aurait tout deviné. Ahh Soraya pensai-je, tu me paieras chaque péripétie des mon retour de Paris fulminai-je, en remarquant ma tenue peu soignée et déplorable.
- Bon vol fiston et nous sommes fière de toi. Une femme, un héritier, une carrière élogieuse, une réputation exceptionnelle, tu honore bien les descendants Pompé. M'encensa mon géniteur.
Je souris malgré moi. Je fus gonflé d'orgeuil et mon courroux s'apaisa légèrement .
- Merci père.
- Bon vol ! Tu as une réputation à faire briller.
Il avait raison pour le moment, j'avais un prime à gagné. Prépare toi Soraya Pompé, Nantes m'acceuillera les bras ouverts, et moi je t'accueillirai les crocs dans l'ombre !!!!

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.Antrav.
Roman d'amourSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....