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.Soraya.

Une bourrasque de brise matinale emporta mes cheveux en les entremêlant. Le temps était grincheux ; à croire qu'elle s'alliait à mon humeur, ou pour simplement m'interdire de franchir cette ligne, pour laquelle mon cœur sautillait dans tous les sens; en dansant la macarena come me l'avait dit Nathann ce matin dans un texto, en portugais bien sûr ! J'étais partagée entre l'indécision et le laisser aller. J'étais lasse, alors encore une fois j'expirai jusqu'à en vider le négatif qui empoisonnait mes poumons. Je vérifiai de nouveau l'adresse qu'il m'avait envoyé tot ce matin, ouvrit la portière et traversai la pelouse qui donnait accès à son appartement. J'expirai et inspirai, puis l'inverse. Au collège, Yaël me répétait souvent que j'étais douée pour me mettre dans des situations incroyables ; aujourd'hui encore je lui donnais raison. Mon doigt pressa, sur le bouton de l'étage numéro dix ! Les portes métalliques s'écartérent automatiquement. En quelques brèves secondes, je fis carillonner la sonnette, la manche z du poignet de sa porte se déverrouilla, il m'acceuillit d'un sourire radieux, sur les lèvres! Ce sourire contagieux et euphorique.

- Bienvenue à ton premier rencard ! s'exclamat-il en essayant de dissimuler son accent le plus que possible.

Mes lèvres s'etirèrent ravie de son accueil.

- Merci.

Il s'écarta pour me laisser entrer.

- Très sympa ton appartement. Lui complimentai-je.

Sa demeure s'ouvrait largement sur l'extérieur grâce à d'immenses baies vitrées habilement installées. De belles ouvertures perçaient ici et là, comme dans la cage d'escalier, où une fenêtre XXL permettait de faire entrer la lumière sur toute la hauteur et la diffusait dans toutes les pièces de la maison, des couleurs claires et du bois étaient mis en valeur afin de réchauffer l'atmosphère, et donner un acceuil chaleureux.

- L'éclairage ne t'ennuis pas j'espère?, j'adore quand une maison possède, des puits de lumière, ou des lucarnes.  l'éclat naturel, les rayons du soleil peuvent pénétrer, sans que l'on soit obligé de dépendre constamment, de lampes et d'ampoules !

- Non, ça va. Dis-je médusée de son côté écologiste!

Il le notifia.

-Je me sens bête, j'ai l'impression de t'avoir fait subir, un cours entier d'écologie...

J'avais envie de lui dire, que ça me faisait plaisir de l'entendre parler, mais il me devança.

-En fait non, je crois que c'est toi...c'est toi qui me rends bête Soraya.

Je souris intimidée. Contrairement à moi, il n'hesitait pas. Je ne sus quoi répondre, et finis par m'accentuer sur l'importance des décloisonnements et des puits lumineux.

- Non. Je comprends... je... j'adore la lumière, et tout ce qui éclate de vie! Tu as raison sur toute la ligne.

- Dans ce cas, je vais mettre un peu de musique, afin qu'on ressente vraiment qu'il y a de la vie! Déclara-t-il

Je rigolai sensiblement.

- Sinon, j'ai tout acheté ! Tout est prêt ! Reprit-il.

- Super! On commence alors.

Il m'enseigna la cuisine, en proclamant d'un air théâtral

- Depois que você sente falta ! [Après vous mademoiselle] 

Je ris de nouveau à ses attitudes de clown, et me dirigeai vers la cuisine moderne équipée d'articles ménagers de haute gamme. Je me mis le tablier qu'il me tendit, me lavai vigoureusement les mains, depuis l'evier, installai les ustensiles de cuisines, alors qu'il s'activait à vivre allure à poser deux à deux les ingredients nécessaires sur le bar comptoir. Je commençai par préchauffer le four à cent quatre-vingts degrés, puis versai farine, le cacao et la cannelle dans un saladier en cristal. Quant à lui, Il mit un peu de musique, enfila son tablier à son tour, et au moment ou je m'y attendais le moins, il s'avança avec son trépied, et le disposa à notre hauteur, et dessus posa son appareil video:

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant