.55.

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.Gayel.

Le stress m'avait totalement envahie, car, j'étais excessivement guidée par l'envie de trop bien faire. Cependant, j'avais beau retourner mon dressing et tenter toutes les équations mode possibles, je n'arrivais pas à trouver la  tenue casual mais chic et surtout, confortable à souhait que je voulais. Je vérifiai l'heure. Il était dix-neuf  heures, et j'avais rendez-vous à vingt-heures...

Je me tournai les pouces en rond, fis les cents pas, m'assied sur le lit en fixant mon large dressing, sans cligner des yeux, à la recherche dans mon cerveau, les multiples tenues de ma vaste penderie susceptible de me convaincre. Plus de cinq minutes s'évanouirent ,avant que je fasse mon choix . Finalement, je me décidai. Je jetai mon dévolu sur une petite robe courte noir, doté d'une petite ceinture de cuire très fine de couleur ivoire. Je rejetai l'idée d'un blouson en jeans, et enfouis mes orteils manucurés à travers de jolies paires de sandales plates assorties à ma ceinture. Ma silhouette me projeta une image satisfaite de moi-même, depuis le large miroir inclinable. Je m'ébourrifai un peu ma crinière d'ébène, et pâlis les couleurs de mon maquillage naturel. J'expirai profondément, puis désertai ma chambre. Avant-tout, je me rendis dans la chambre de Liza afin de m'assurer qu'elle allait bien. Elle dormait en tenant son doudou en main. Maman apparut derrière moi.

- Tu es magnifique !

Je me retournai vers elle et lui souris. 

- Tu es sûre que ça ne te dérange pas de garder Liza...

- Ne t'inquiètes pas Gayel ! Tu peux te rendre tranquille à ton rendez-vous. Et avec qui auras-tu ce fameux date ?

- Un ami...

- Un ami? Et je ne le connais pas cet ami? Je refuse que tu sortes avec homme que je ne connais pas... Tu sais après Mathias...Il à quel âge ?

- Non maman. Il à vingt-sept ans. Je prends simplement mon temps, c'est pourquoi je ne te l'ai pas encore présenté.

Elle n'était pas satisfaite de ma réponse. Mais, ne fit aucun commentaire. C'était tout maman ça, elle était au stade "M'ap suiv " qui se résumait au simple fait de me laisser faire, et voir jusqu'à où que je pousserai la limite...

- Sois prudente chérie ! Tu es très belle Gayel, ne te jettes pas sur le premier venue, si tu n'es pas sûre de toi! Tu es jeune et tu as encore la vie devant toi...

J'hochai de la tête gentiment.

- Ne t'en fais pas maman...

- Inutile de me le demander, c'est impossible de ne pas m'en faire ! C'est mon devoir, ma responsabilité de m'en faire pour mes filles. Allez passe une bonne soirée chérie. Et n'oublies pas, rien ne presse, prends ton temps.

Elle me signa, et s'éloigna en dirigeant ses bottines vers la bibliothèque. Oui , elle ignorait encore que c'était Olivier! J'ai un peu peur de sa réaction, lorsqu'elle apprendra que c'est l'ex compagnon de mon aînée. Après la correction cuisante de Yaël, en présence d'Olivier, ma mère avait été se réfugier dans sa chambre, les nerfs à vifs. Elle ne s'était pas demander qui était venu-t-il voir, elle était beaucoup trop outragée du comportement déplorable de sa fille. Ma sœur avait dépassé les bornes, et s'était permis de l'insulter sous son propre toit. Elle avait totalement oublié qu'il était en bas, et ignorait la véritable raison de sa visite, qui n'était autre que me voir.  Entre Olivier et moi, c'était l'été, le printemps, l'automne éternel ! Nous avions passé la semaine entière dans des clavardages infinies depuis nos smartphones, dans des partages de stories et de memes, de textos drôles et de petits mots timides métaphoriques. La veille du passage à tabac de Yaël, on était resté parler jusqu'à pas d'heures ! J'ignorais que le lendemain, il avait décidé de me rendre visite, sinon, je n'aurais jamais osé de demander à ma sœur de venir afin de discuter des fichiers manquants concernant le projet de Soraya.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant