.31.

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.Nathann.

La vente signature s'était achevée aux environs de seize heures. Après plusieurs séries de selfies avec un nombre incontournable de seniors, ce fut une panoplie, de rires et de danse dites, "Koupe kloue" accompagné de charmantes cavalières sexagénaires, et même celles en progression vers la corbeille des nonagénaires. Quant à ceux de la gent masculine, c'était à des parties de casino, ou de dominos qu'ils m'invitaient, ou voulaient que je leur aide à faire causette à certaines dames créoles octogénaires. Je leur écoutais parler avec attention et bien que j'avais assez de mal à tout capté, je me rendais compte de la beauté du créole, c'était un dialecte étranger magnifique, surtout lorsqu'elle était pratiquée par des savants, ou des sages. Durant c'est deux dernières années, j'avais pu d'une certaine manière élucider le mystère de la différence entre l'élite, les classes moyenne et celle du peuple. J'ai côtoyé les aristocrates des zones les plus aisées d'Haïti, surtout Pétion-ville et ses hauteurs! Cette dernière accueillait de nombreux diplomates et hommes d'affaires étrangères, possédant de jolies maisons. J'ai également avoisiné quelques bidonvilles à l'aide de Franky, et le plaisir était tout aussi excitant, les fritures la nuit, les odeurs alléchantes de poulet barbecues, les cola couronnes, les prestiges, les malta H, ouhh le café haïtiens dans toute sa splendeur le tôt matin, les demoiselles limena, negres ou grimel, panyol quand il s'agissait des jolies dominicaines, comme aime le dire Franky, les tap-tap colorés, tout un charme à travers ses traditions et ses couleurs. Ce qui était beau c'était la joie de ce peuple malgré la vie de tyran qu'ils menaient, ils s'amusaient quand ils pouvaient, d'un rien ou d'un tout ! Et l'hospitalité était naturel du peuple faisait leur charme, quelques soit le niveau sociale ils t'adoptaient comme si tu faisais parties des siens. J'ai aussi vécu dans les terreurs du "pays lock", les périodes de manifestations violentes, et j'avais fini par adopter une maxime : De l'auto-confinement quand il y a les problèmes, et quand il y en a plus je sors de ma tanière ! C'est simple et efficace.

Je soulevai les quelques boîtes restantes, et les posai à l'arrière de ma jeep. Je passai mon bras sur le front, dû au soleil tapant de seize heures, afin de m'essuyer les quelques gouttes de sueurs. Mes doigts saisirent un petit Jumex, que j'aperçu dans le mini bar de ma jeep. Je le perçai de son chalumeau, afin d'épancher ma soif. Une fois totalement vide, j'envoyai le contenant à l'intérieur du véhicule; puis me remis à ordonner les dernières caisses de livres un à un, en prenant bien soin de m'assurer de leur équilibre.

- Tu veux de l'aide ? M'interrogea Yaël

Je fermai lourdement la porte arrière et la fit face, en souriant; tandis qu'elle s'était appuyée latéralement sur ma jeep.

- Non. Merci c'est gentil.

- Quel machiste.

- Ça n'a rien à voir ! Simplement ce n'était pas nécessaire, jolie Yaël .

- Les codes du féminisme te font peur apparemment ?

- Trop pour moi, quand ça franchit la limite.

Elle me sourit.

- Je suis d'une certaine manière d'accord avec le patriarcat, j'aime
quand ils me trouvent sexy, ça me plaît parfois d'être sifflée, de me sentir belle! Mais ensuite je les emmerde !

- À ta place je ne me fierai pas trop au mani sexiste des hommes, et tu es très jolie, donc tu devrais te sentir sexy, sensuelle, comme tu veux dès que tu te regarde face à ton miroir, sans avoir à compter, sur le nombre de regards masculins que tu fera tomber!

- Donc tu supporte le féminisme ! En déduit-elle

- Dépendamment du contexte! Le féminisme d'hier était bien meilleure ! Elles veulent se promener saint nues, comme les garçon qui se balladent torse nu! Le féminisme extrémiste? C'est forcé un peu.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant