.Nathann.
Les grands cintres des rideaux étaient tirés, les lampes à l'éclat jaune lumineux brillaient encore, alors que sur ma montre étaient inscrites neuf heures du matin. Sur mon lit dont les couvertures gris métallisé étaient froissées et peu ordonnées, gisait mon MacBook, quelques appareils photo et une tonne de paperasses. Je me levai paresseusement du lit en trainant jusqu'à la salle de bain. Hier soir j'avais eu uma noite ruim*. J'avais passé tout le reste de la nuit à penser à elle, j'avais beau m'efforcer de me concentrer sur ce projet par exemple de photographie culturelle pour le musée MOCA, mais je n'y avais pas pu ! Aucune idée ne m'était parvenue en tête, sinon elle, le timbre de sa voix, son visage, et ce regard qu'elle ne me laissait jamais le temps de lire dedans.
Je fis face à mon reflet au miroir, je passai une main lasse dans mes cheveux en bataille, je grimaçai légèrement saisis ma brosse à dents pour débuter ma routine hygiénique, en pensant à toutes les stratégies possibles qui pourraient me permettre de la revoir. Pour l'instant, rien ne me venait en tête et ça me rendait fou. Était-ce possible de tourner à l'obsession en si peu de temps ? De vouloir apprécier juste quelques minutes de sa compagnie, que son visage me fascine autant. Je relâchai un soupir. Mes cogitations avaient été si profondes, que je n'avais pas remarqué que j'avais terminé ma douche. Je nouai une serviette immaculée à ma taille, puis sortis de la cabine de verre. Je me vêtis rapidement, me parfumai, m'accaparai de mon Macbook, mon appareil photo et descendis dans la cuisine. La sonnerie retentit, c'était Franky, je l'ouvris et l'invitai à s'asseoir dans le coin-repas de ma cuisine.
- Bonjour Franky, dormiu bem ? [Bien dormi?]
- Anfòm, anfòm! Me répondit- t-il [ En forme]
Je saisis les ingrédients pour me préparer un milkshake à la fraise, Franky se mit à m'observer, je sentais ses reproches silencieux. Ce matin de très tôt on aurait dû se rendre sur les lieux éloignés du marché de Kenscoff, pour des photographies urbaines et paysagistes, pour mon catalogue de MOCA...
- Que horas são? Me demanda-t-il d'un ton interrogateur et désapprobateur en croisant ses bras sur son torse. [Quelle heure est-il]
- Hum, neuf heures Franky ! Déjà mangé ? Lui questionnai-je calmement.
- Ou we koze ! Sortit-il [Quelle histoire]
- Yeah ! Répondis-je sans comprendre.
- Yeah no ! Yeah no ! Contesta-t-il. Estou te esperando desde as seis da manhã ! [ je t'attendais depuis à six heures du matin]
Je rigolai légèrement.
- Ontem à noite, anpil plezi Franky ! [ hier soir, beaucoup de fun] Je n'ai pas pû dormir, PV Jazz e bel madam Franky, bel madam ! Fis-je en soulevant le poing serré !
-Tchip, tchip, tchip ! Fit-il en secouant négativement de la tête.
- Yeah Franky, Soraya bel, bel madam ! M'exclamai-je d'un ton rêveur.
Il pointa son index vers le plafond en ayant un petit sourire narquois suspendu sur ses lèvres épaisses.
- É acima? [ Elle est la haut?]
J'émis le son d'un bébé suçant sa tétine en remuant négativement de la tête :
- Tutt, tut, tut, Non, non Franky, rare beauty ! Trop Epic !
Il haussa les épaules vaguement et lâcha désintéresser en créole :
- Ah ! Ti boujwa !
- Superbe Lady !! Ela faz parte da categoria das filhas que não devemos deixa escapar [ Elle fait partie de la catégorie de celle qu'on ne laisse pas filer]
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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....