.Antrav.

.92.

.Soraya.

Cinq jours plus tard ...

J'entendis la voix de Rafaël m'adresser la parole depuis le salon, ou il regardait un match de tennis. Je ne répondis mots, cela faisait cinq jours que je lui faisais la gueule et il savait pourquoi. Il releva les yeux vers moi, je fis mine de ne pas le remarquer. Il était revenu plutôt du travaille et m'avait retrouvé à la maison. J'avais eu des séquences de vomissements tôt au bureau, et j'avais du éconduire ma journée de travaille.

- Tu m'en veux encore pour tes valises?

Recadrer ma colère contre lui était la dernière chose dont j'avais envie. Je tenais moi-même à défaire mes valises, il n'avait aucun doit de violer mes volontés, mon intimité, comme il le faisait avec mon corps et ma vie entière d'ailleurs. Il n'arrêtait pas de me fixer comme-ci mon comportement était abusif et que je transgressais la loi ! Et tout ça me mettait en rogne, en furie.

- Soraya je t'ai posé une question.

J'arrêtai mes séances de caresses à Vanilla, sans répondre.

- Aujourd'hui quand je suis passé pour le déjeuné, Melissa ,ta secrétaire m'a prévenue que tu étais rentrée dû à un malaise ! Pourquoi ne m'as-tu pas appeler ? J'ai dû le deviner seul. Reprit-il

Je levai des yeux. Dieu, pourquoi à chaque fois que je ressens l'envie de partir, quelques choses me retenait  entre ses quatre murs. Ma vie devenait si morne, je me sentais si pathétique que si elle serait retranscrite dans un livre, on ne ferait que simplement me crier de partir, sans comprendre que rien qu'à nourrir l'idée me rendait folle, comme-ci Rafaël était un mal vicieux dont je ne pouvais m'en défaire...

- Avant-hier soir tu t'es évanouie ! Serais-tu enceinte?

Ces derniers jours, contrôler mes émotions était à rayer dans mon vocabulaire, le dérèglement de mon humeur dû à ma grossesse me rendait encore plus irritable, je me redressai, afin de l'affronter.

- C'est bizarre que tu me poses la question ! Tu as l'air d'espérer que cela arrive à tout bout de champs, ce qui est étrange vue que tu sais parfaitement que je suis sur pilules !

- Tu à fais preuve de beaucoup d'hyperémotivité ces derniers jours.  D'ailleurs, nous le savons tous, aucun moyen contraceptif n'est efficace à 100 % ! Tu t'es souvent évanouie, et Mélissa m'a informé que la semaine dernière, tu as reçu une expédition du docteur Tawil, qu'est-ce que c'était ?

Je soupirai agacé , fis des gestes irrités, me nouai mes cheveux qui m'importunais. Je le regarde, et j'ai envie de le dégoûter, de le détester...

- Oh la la Rafaël tu en as pas marre de te servir tout le temps du personnel pour m'espionner?

- Qu'est-ce que c'était Soraya?

Je ravalai mon courroux et empruntai les escaliers.

- Ou vas-tu Soraya  ? Soraya!! Soraya !!

Il s'apprêta à me suivre, mais faillit trébucher sur la maison de Vanilla. 

- Sacrebleu. Jura-t-il

Il a toujours été un tantinet maladroit ! Cette obstruction à son passage, me permit de guider plus rapidement mes pas vers la chambre des invités. Je la verrouillai à double tour en expirant bruyamment. Je me précipitai vers le tiroir de la commode où j'avais caché les résultats du test de paternité prénatale, que j'avais réalisé, il y avait cinq jours. Ce matin au bureau, avant mon malaise, j'avais reçu les résultats. Je n'avais pas tout de suite vérifier car ma mésaise avait eut raison de moi, cependant, lorsque j'avais pu atterrir dans mon domicile, j'avais tout de même fait l'effort de le mettre en lieu sûr, loin des regards perturbateurs. Mes doigts tremblèrent rien qu'en touchant le papier plié en trois. Mes yeux parcoururent attentivement les lettres, et je sursautai lorsque j'entendis Rafaël frappai à la porte.