.Rafaël.
Les pas de Yaël pénétrèrent dans le bureau de ma clinique privée, qui occupait le rez-de-chaussée d'un immeuble de logements, dans un quartier résidentiel de Montagne noire.Une architecture exceptionnelle à mes yeux, dû à l'ambiance chaleureuse et conviviale qu'elle offrait! Ce qui dédramatisait l'univers médical, surtout celui de la neuropsychologie. J'avais insisté pour que l'équipe de désigner, ajoute un camaïeux de gris chauds afin d'animer les parois, éclairées par des bulles de lumières LED de tailles variées creusées aléatoirement dans le plafond. Elle avança et s'assit négligeablement, ce qui me rendis un tout petit peu agacé.
- Yaël ôte tes bottes du fauteuil! C'est une clinique.
- Rafaël ! T'es trop maniaque. Je pense que tu devrais suivre une psychothérapie. Se moqua-t-elle.
- Les règles sanitaires sont de base Dans l'univers médicale. Qu'est ce que tu veux ?
- Ce que je veux? Joue pas à ça avec moi! On est en mai, j'en ai marre de te voir te rappeler pourquoi je suis là, tout les mois.
Je soupirai.
- Je n'avais pas remarqué, que le mois d'avril s'était aboutie. Soulevai-je
Je sortis mon chéquier, et le remplis d'un montant de cinq mille euros. Je découpai le chèque et le lui tendis. Elle le reçu à cœur joie, en me gratifiant d'un sourire fermé. Elle ouvrit son porte monnaie, et l'enfouis ,puis signa le reçu, pilier de nos négociations.
- Alors? Comment ça se passe avec ta douce ?
- Bien.
- Bon Dieu Rafaël ! Qu'est-ce que t'es sec et froid? Avec toi, n'importe quelle femme pourrait être victime de vaginisme .
J'ignorai sa remarque désobligeante.
- Non vraiment ! Tu es réfrigérant, aussi imperturbable, qu'un iceberg. Poursuit-elle. Sinon, tu n'as remarqué rien d'anormal ? En jetant un vague coup d'œil à sa manucure.
- Non. Elle lit un livre qui lui fait rire. Répondis-je froidement.
- Et tu ne t'en méfie pas ?
- Je devrais ?
- Tu es vraiment, non mais vraiment un novice dans la matière Rafaël!
- Le vaudou n'a jamais été mon fort!Tu sais à quel point, que j'ai horreur de ça ! J'ai la nausée, quand je me rappelle que j'ai les doigts trempés dans ça. Argumentai-je
- Ah sans blague ! Je crois qu'il faudrait que tu laisses tes préjugés de côté un instant, parce qu'il est trop tard pour en avoir! Je vais te le rappeler en bon créole, ou mare Soraya! Donc si tu la vois sourire et que tu n'en es pas la cause, tu devrais te mettre à chercher pourquoi, au lieu de rester constipé dans ton fauteuil ! Fit-elle
Elle saisit son sac, me toisa, et tira sa révérence, en refermant la porte coulissante derrière elle. Je rangeai ma blouse en soupirant, et me mis à réfléchir. Yaël avait raison. Je devais être attentif aux plus petits détails.
J'ai connu Soraya par le biais de Deborah, lors d'une soirée pour le lancement de son spa. Elle s'était ensuite envolée pour un séminaire à Paris, et j'en avais profité pour m'approcher de son amie. Ignorant totalement, la nature de mes liens avec Deborah, elle avait au moins accepté à me rencontrer, suite à mes inlassables appels téléphoniques et c'était malheureusement, en compagnie de son grand-père, et de sa meilleure amie; ou j'avais eu de longues discussions sur ma carrière, sur sa période difficile, lors de la perte de ses parents! J'avais eu ce jour-là, l'impression d'être le neuropsychologue, à un rendez-vous à la clinique, d'un grand-père et sa petite fille, que d'un homme essayant de conquérir le cœur d'une jeune femme ! Après ce déjeuné en terrasse, son intérêt pour moi n'avait pas évolué d'une péniche, pour mon plus grand désespoir ! Deux autres diners et une conférence, s'etaient déroulée pareils, à la seule difference, son grand-père était retourné au Cap-Haïtiens ; un homme assez discret, et peu amant de la conversation. Yaël, sa meilleure amie, avait remarqué mes efforts, et pour une raison que j'ignorais encore aujourd'hui, elle m'avait proposé de l'envoûter ! Au début, j'avais refusé, mais plus mes espoirs se réduisaient à néant, moins elle m'était accessible. Mes cadeaux étaient refusés, mes rendez-vous "postponed", des refus et des non catégoriques, alors que cela ne faisait qu'alimenter mon obsession pour elle. Elle était l'icône parfaite de la femme à mariée ! Jeune, dynamique, sensiblement belle, intelligente, et douce. Bien qu'elle ne m'ait jamais appartenue, la perdre me paraissait quelque chose d'inconcevable. Alors, j'avais contacté Yaël.
VOUS LISEZ
.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....