Soraya
Deux semaines plus tard ...
Je ne restais presque plus au bureau. Dès que j'étais rassurée que Rafaël ne viendrait pas pour le déjeuner, je me volatilisais au chevet de Nathann. Et si, par hasard, il passait ; j'ordonais à Mélissa de lui dire que j'étais dans des meetings, car les prestations de services spécialisés était lourdement sollicités par mon agence événementielle ! L'été était synonyme d'Entertainment, de plaisirs et de loisirs, et à cet instant les événements festifs tels que festivals, soirée cocktails, brunch, afterparty, gala, les manifestations sportives et culturelles, les événements professionnels, les activités dans le domaine du tourisme ou encore du spectacle vivant s'enchaînaient l'un après l'autre ; ce qui était un parfait camouflage ! Certaines fois, j'utilisais également la nouvelle campagne de tequila comme excuse, si je rentrais plus tard, que l'heure habituelle. En outre, j'évitais d'abuser le plus que possible, afin qu'il ne soupçonne pas mes jolies idylles illicites...
- Tu es enceinte, tu ne devrais pas travailler autant. Me dit-il en portant une fourchette de salade de fruits jaunes à sa bouche.
- Je suis désolée, mais il y à des obligations à remplir.
- Cet agence événementielle que tu as est une perte de temps encourageant des activités bacchanales! Cette jeunesse s'amuse beaucoup trop que de s'insérer quelque chose dans le crâne, et c'est encore rien, vue que chaque génération est bien pire que celle qui la précède. Opina-t-il en beurrant son pain français
Je fléchis vaguement les sourcils.
- Tu veux mon avis, ferme cette boîte et contente toi de gérer l'entreprise de tequila de ton grand-père. J'ignore pourquoi Éric t'as permis d'ouvrir une agence événementielle, si tu diriges déjà une boîte de tequila aussi prestigieuse que celle-ci. À trop donner autant de pouvoir aux femmes, cette société par catégoriquement en dérive. C'est un meurtre des familles traditionnelles.
Je méprisai son commentaire croquignolesque à effet Matilda, sans répondre. Quelle casse-couille pensai-je intérieurement.
- Très bien alors . Dès ton deuxième mois de grossesse, je veux ...non...je ne veux pas; j'exige que tu prennes des congés. Vitupéra -t-il
- Qui crois tu dompter et donner des ordres ? Un animal Rafaël...
- Ma femme. Tonna-t-il durement en me toisant .
Il expira d'un air frustré, se leva, paya l'addition et m'abandonna sur la table de déjeuner. Il avait changé depuis notre dispute à propos de ma grossesse. Il avait remplacé son caractère flegmatique par une attitude étrange, tantôt il me rapportait des bijoux, des vêtements, des fleurs, et même des croquettes et des cadeaux pour Vanilla et parfois, il devenait atrabilaire, avait d'inhabituels accès de colère quelque peu effrayante, comminatoire même ; comme s'il se rappelait d'une vérité atroce et pesante qui a trop y penser finissait par lui molester. Je me levai à mon tour et allai le rejoindre au parking. Silencieusement, il me conduit jusqu'à mon entreprise et avant que je descende, il me retint par le poignet et scella ses lèvres contre les miennes.
- Heureusement que plus rien ne nous empêche de fonder une famille, plus rien ne t'empêche de m'appartenir.
-Et pourquoi dis-tu ça ?
- J'ai éliminé le parasite qui nous empêchait de faire ce grand pas.
- De quoi parles-tu Rafaël?
- D'après toi ? Dit-il mystérieux.
Il était heureux d'avoir jeté mes pilules ? Si seulement il savait...
- Des pilules ? Quel exploit Rafaël ! Bravo. Clamai-je sarcastique.
- Hmm. Vas-y ton boulot de dingue t'attends.
Ça se voyait la fierté qui se lisait dans ses yeux...
- N'oublies pas que ce soir j'aurai un petit rassemblement de soirée, ne m'attends pas pour dîner.
Oh, Monsieur avait répandu la nouvelle comme une traînée de pourdre à tout le monde,à ses parents, à ses collègues et ce soir il avait même une fête de soirée organisée par ses collègues en son honneur parcequ'il sera bientôt père. Sans répondre, je fis le geste de déverrouiller la portière...
- À ce soir chérie ! Dit-il.
J'hôchai de la tête, et me soustrait de son véhicule. Une fois qu'il disparut totalement de mon champs de vision, j'attendis au moins une demi-heure et lançai ma trajectoire au domicile de Nathann. Il avait finalement rejoint son appartement, comme promis par le médecin. Je m'étais transformée en une parfaite infirmière. Les murs de sa mezzanine était témoin de nos rires, parce qu'il riait tout le temps ; de nos petites disputes, parce qu'il était têtu et refusait d'admettre qu'il avait mal, ou déviait les instructions de son kiné en risquant de se comporter comme s'il avait l'habilité normal de sa jambe ; de nos caresses et de nos réconciliations parce qu'on aimait pas trop les féroces gouttes de pluie sous nos émotions en psychoses. Nous parlions à sa petite Dayina depuis la tablette qu'il le lui avait fait transférer, et avec lui, j'ai pleuré sur du West side story, j'ai ri sur du Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu 2, j'ai été distraite sur du Soul et je me suis mis en colère sur le film de Me before you ! Avec lui, c'était une constance doléfimère, car c'était si bon, si doux, si agréable de vivre auprès de lui, que j'avais des sensations de nostalgie du moment présent, et de la mélancolie face à l'éphémère de nos instants. À ses côtés, je vivais ma grossesse en toute plénitude, il ignorait toujours qu'il sera papa, et je ne crois pas que je le lui annoncerai ; j'ignorais quoi faire, et si je lui disais et il prenait la fuite, je sais Nathann n'est pas un connard, mais il était un homme libre et si l'emcombrement lui poussait a s'éloigner de moi? Donc oui j'écartais pour l'instant ce sujet épineux ; en dépit que c'était l'effondrement dès que je rentrais chez moi, et que je ressentais le corps de Rafaël s'écraser sur le lit, son souffle près de mon cou, et son bras emprisonnant ma taille. J'étais perdue. Un enfant sans père m'effrayait, mon traumatisme du fait que j'avais perdue mes parents rodait encore comme un vilain rêve autour de moi, sans omettre que Rafaël avait répandu la grande nouvelle.
Également, cet enfant aurait pu être le moyen de recommencer une vie et m'est venue l'idée : pourquoi tu ne partirais pas Soraya ? Fais tes valises et éloigne toi de Rafaël, le temps de faire le point ! C'est là que j'avais l'air de devenir réellement folle, j'avais eu des sensations de picotements sur le dos, des sueurs froides comme si je m'enflammais de l'intérieur et j'avais pousser un cri d'effroi, telle une crise de folie, j'avais passé toute la soirée à verser des torrents de larmes, Rafaël s'était réveillé dû au tintamarre, et il m'avait attiré contre lui pour me consoler.
- C'est rien Soraya. Pleures plus. Tant que je suis à tes côtés, tout ira bien. Avait-il dit.
- Je veux juste que ça s'arrête...Je ne comprends pas...
- Tes parents te manquent mon amour, ils te hantent et le fait que tu sois enceinte, fais ressurgir des souvenirs indésirables ! C'est normal, mais ça ira...
À croire que j'étais condamnée. J'inspirai, puis relâchai tout l'air contaminé lentement vers l'extérieur. Non, je ne laisserai aucune réflexion venir gâcher mon humeur décidai-je. Car automatiquement que je refermai la porte derrière moi et que je revis le visage de Nathann engouffré dans son canapé, son pied enfoncé dans sa résine posé sur la manche, je souris, j'abandonnai tout mes soucis derrière...

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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....