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.Gayel.

Papa à toujours été un homme intransigeant. Quand il se décidait de faire quelque chose, rien ne l'arrêtait. Il avait passé deux nuits d'insomnies à veiller son portable. Les attitudes opprobres de ma sœur rendait sa colère à chaque seconde qui défilait plus ignescent que les précédentes. Il avait formellement soumis son chauffeur Joël, à une surveillance accrue de l'appartement de Yaël afin de sauter dans son véhicule à la première occasion qu'il l'avertirait qu'elle était de retour de son voyage. Et tel fut le cas, en cette matinée où je revenais à peine de déposer Liza au camp d'été de Satiny ; qu'il saisit sans lanterner ses clés et sauta dans son véhicule dès le premier signal d'alarme de Joël ! Je me précipitai après lui, en grimpant moi-même dans mon véhicule et fis jongler les roues de ma berline au même rythme que lui. La distance qui séparait l'appartement de Yaël de chez nous était dérisoire. Les couleurs de son loft ne tardèrent pas à se dessiner sous nos yeux. Il fit crisper ses pneus sur la chaussée afin de se garer hâtivement et descendis de sa pick up Chevrolet. J'en fis autant en empressant le pas.

- Papa attends-moi.

Il ne m'écoutait même plus. Ses souliers dévoraient le parquet du vestibule, son passage comme un ouragan fit secouer les plantes décoratives extérieures. Il esquiva même l'ascenseur ! Lorsque nous atterîmes au quatrième étage, il y avait en effet Yaël qui introduisait nerveusement sa clé dans le verrou de sa porte. Elle nous vit et nous accabla d'un regard ignoble, mais pas plus ordurier que celui de mon père.

- Comment as-tu pu oser Yaël ?!! Rugit sa voix.

- Oser quoi? Tu as encore fait quoi Gayel? Tu as été porté plainte à papa pour dire que je me trouvais dans le lit d'Olivier? Ou que je t'ai giflé ? Tu es bonne à ça, à jouer les racontars.

En prenant connaissance de cette nouvelle, papa s'estomaqua.

- Ça suffit Yaël ! Ça suffit. Tu es réduit à être une parasite!! Rugit-il

- Vous êtes chez moi ici, baissez d'un ton. Rétorqua-t-elle sèchement.

Je l'enveloppai d'un regard méprisant.

- Je t'interdis de t'adresser ainsi à papa !

Elle me toisa du regard. À l'instant où papa ouvrit la bouche, les portes métalliques de l'ascenseur s'ouvrirent sur le visage fermé et larmoyant de Soraya. Mon aînée releva vigoureusement la tête pour l'affronter.

- Qu'est-ce que tu es venu foutre ici ! Vous voulez me rendre folle??!!! S'écria ma sœur. J'en ai fini avec toi Soraya.

- Peut-être mais moi non! Je veux savoir pourquoi Yaël ! Pourquoi ressens-tu autant de haine à mon égard ! Soit capable de me regarder en face et de me le dire de sang-froid.

- Fiches le camp de chez moi !! Récidiva-t-elle en ouvrant finalement la porte.

- Dis le Yaël ! Dis à ton père ce que tu m'as fait! Le mal que tu m'as causé.

Elle s'apprêta à violemment claquer la porte sous notre nez, mais d'un coup de pied de force, Soraya l'empêcha de la refermer de justesse sur nous et l'ouvris entièrement.

- C'est une violation du domicile !! Protesta Yaël

- Justement tu parles de violation, alors dis le !! Avoues donc ton miroir cassé ! Dis le à ton père, à ta sœur les actes d'ignominies que tu mas faites. Répliqua Soraya courroucée.

Elle resta silencieuse en dévorant sa meilleure amie d'un regard effroyable sans répondre. Soraya avait-elle découvert les détournements avant nous? Papa encore confus suivait la scène, impatient de gifler Yaël de ses mots sanglants !

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant