.Soraya.
Le capot de mon véhicule était figé dans un léger embouteillage, comme on le savait tous, monnaie courante de Pétion-ville. J'assasinai le temps avec une émission de Radio France internationale. Distraitement, j'appuyai ma tête contre la vitre et j'entendis brièvement depuis le podcast...
📻 Bom dia ! Retour de plages, musiques brésiliennes des années 70...
Et tout un paquet de souvenance fit virevolter mon hippocampe. On était magnifique quand on s'aimait pour rien.. Il me manquait. J'étais étourdie, ça je l'avouais ; je tenais à peine et mes émotions m'assénaient. Mais l'idée que je ne puisse plus le revoir, que je l'ai éloigné de moi, dû à mes fréquents on and off again qui peut-être avait l'air d'un jeu mal sain pour lui ;ou à mes brusques changements d'attitudes sans raison significative m'assaillaient. Nourrir l'idée constante que me faire aimer était une mission impossible, ou que l'amour avec lui, était une utopie m'était insupportable. Je fis le choix de me soustraire habilement de l'embouteillage et fis bondir la Landcruiser vers les rues résidentielles de Cardozo. Nathann descellait tout ce que ma peau recelait ! Abîmé ou belle, il ne m'a jamais froissé, jamais éconduite, il accablait la mélancolie de tort des quelle osait me rendre prisonnière de ses filets dépressifs. Combien de fois m'avait-il soulevé le menton, dérobé des baisés, des qu'il ressentait le déséquilibre de mes émotions ? Un tas de fois ! Il donnait raison à nos douces folies, mettait du soleil dans nos yeux rien qu'avec un léger Bom dia. Avec lui, hier est déjà trop vieux et demain trop illusoire, mais le présent idyllique , insurpassable ! Lui, il sait faire jouer la symphonie de nos corps harmonieusement et ceci avec toutes sortes de partitions, je souris bêtement... Et Mr adorait insister! Il insistait pour qu'on arrête de se laisser distraire par les trottoirs de Barra, afin de ne pas oublier à quel point la fonte celestes était magnifique, si bucolique que cela unissait nos cœurs et nos âmes ex-æque ...
Dix heures, le chic quartier de Cardozo m'acceuillit avec des rayons de soleil désagréables pour la vue. Je descendis de mon véhicule, et m'aventurai agilement à l'entrée, traversai le parking public, puis le privé en balayant le garage des yeux à la recherche de sa jeep. Elle n'y était pas. Déçue, je retournai pres de mon véhicule, m'y appuyai et sortis mon portable quasi inexistant dans ma routine depuis quelques semaines. Je l'allumai, et vis les nombreux appels manqués de mon grand-père, et quelques brèves notifications, puis un texto, de lui datant de six à sept jours.
💌 Hey pretty Lirios with the sun in your eyes, você faz sentir como se eu estivesse no céu ,eu quero que você seja meu para sempre...
Mes lèvres s'élargirent d'un demi-sourire ; vous voyez ce que je disais, peu importe mes attitudes, il était patient, et ne se lassait pas. Je fis basculai son numéro, et tombai à mainte reprise sur sa messagerie. Je soupirai, et décidai de repasser plus tard dans l'après-midi. J'expirai profondément, et empruntai le raccourci, menant vers l'hôtel Montana. Ici l'ambiance était paisible, calme et sans grand monde. C'était décidé, je laisserai défiler les prochaines heures ici, loin du trafic, loin des sonneries des téléphone fixes au bureau qui ne faisaient qu'augmenter mon irritabilité, et j'éviterai la face de Rafaël, qui fera son apparition spectaculaire en fin de matinée pour le déjeuner ou il parlera de lui à la troisième personne...
Ainsi, je pu observer la piscine, déguster des crèmes glacées et dandiner sur les jolies chansons locales de Naïka, de Paul Beaubrun en ft Michael Brun, d'Ayiti et de Coralie Herard ! Je remarquai deux jeunes filles de dix-sept ans arborant leur look d'été et discutant de la mort de la grande chanteuse Haïtienne d'opéra Nicole Saint-Victor, je m'étonnai. De la nouvelle collaboration de Michael Brun × Saint-Levant et Lolo Zouaï, oh !! Et l'envie insoutenable que William Mosse puisse créer son propre groupe band. Cela me plongea dans mes souvenirs d'adolescences, ou avec Yaël nous nous promenions toujours ici ou au Club de Pétion-ville, près de la piscine, ensuite on allait jouer au freez-bee et on se faisait draguer par la bande à Fabrice Pallere ! Je souris à l'évocation de ses silencieux souvenirs ! elle était un peu distante ces temps-ci dans ma vie! Je soupirai, mes étranges attitudes éloignaient tout ce que j'aimais de moi : Grand-père, Nathann, et maintenant Yaël et le pire je les mentais. Ils devraient être les premiers à être au courant de ma grossesse, pourtant c'était à eux, que je souhaitais le cacher. Je fis tout de même l'effort de la laisser quelques textos, la chance, elle était en ligne...
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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....