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.Yaël.

Je ne pus m'empêcher de catégoriquement le sexualiser automatiquement qu'apparut ses yeux aux nuances gris et verts , et ses cheveux bruns.Son visage était une véritable sculpture parfaite et ses yeux une mer qui, loin d'abriter des doutes, semble pleine d'assurances.  Son corps, un scandale, et les photos sur son Instagram, de parfaits alliés pour faire rêver, cependant le ton qu'il employa ne fut pas totalement en accord avec la description parfaite que j'avais faite de lui. D'ailleurs son accent était beaucoup plus prononcé que d'habitude ! Cet homme avait un sacré coup de cafards.

- Qu'est-ce que tu veux Yaël ?

- Moloss... Qu'est-ce que tu fais ?

- Je suis pas mal occupé, j'ai du travail . Rétorqua-t-il

Je jetai un coup d'œil par dessus son épaule et éclatai de rire en croisant les bras.

- Sérieusement ? À visualiser Oggy and the cokroaches ? Tu travailles à regarder des cafards ?

Je me frayai un passage et pénétrai à l'intérieur. Je balayai le salon des yeux, des snacks, de la bière et des caprisun, une boîte de pizza inachevée. La vie typique d'un célibataire ! Ce mec en aucun cas, ne pouvait être en train de fréquenter quelqu'un.

- Tu sembles passer une excellente soirée Nathann ! Dis-je sarcastique.

Il resta au seuil de la porte en s'appuyant contre le mur en pierre  de taille.

- Tu sembles déprimé...

- Non...Je...je...ça me passera.

- Je tombe plutôt bien ou mal ? Mal ou bien? Dis-je en jouant des doigts 

Il haussa des épaules.

- Deixa para lá [Peu importe]. J'ai simplement envie de rester seul.

- Tu fuis quelques choses ou quelqu'un ? Tu m'as l'air sombre. Ta table basse à plus de six bouteilles, ce n'est pas un peu abusé là ?

Il demeura dans un mutisme profond, et enfouis ses mains dans ses poches. Je me demandais où était sa copine fantôme ? Pure folie serait, si j'oserai demander. Je m'approchai de lui et menottai ses poignets autour de mes doigts.

- Sortons ! Je m'ennuyais chez moi et à ce qu'il paraît, toi aussi. Après l'anniverssaire de mariage de Soraya j'ai encore envie de faire la fête ! Ce sera mille fois mieux que de rester cloîtré ici à regarder le nombre incalculable qu'Oggy aura à écrabouiller Dee Dee, Marky and Joey !

Il soupira. 

- Tu veux aller où ? Demanda-t-il vaguement...

- Amnésia !! J'ai quatre mois à te demander, à te supplier qu'on y aille...

Il sauta sur l'offre comme une bouée de sauvetage.

- On y va alors...

- Nice ! Je conduis.

Du seuil de la porte qu'il était, sans perdre le temps de retourner vers ses loges privées pour se changer ou se jeter un coup d'œil, il mit les pieds dehors. Ensemble, nos pas harmonieux empruntèrent le couloir, l'ascenseur, le parking et finalement vers ma Suv. Le trajet se fit silencieux, il restait distant, le visage fermé, les yeux clos et la tête appuyé contre le dossier du siège. De Cardozo à Thomassin, aucun mot ne traversa ses lèvres. Sa mâchoire serrée avait l'air de retenir en otage des émotions trop peu amer. Il était tellement sérieux que cette soirée sera pour lui l'occasion de se désinhiber et j'avais ce qu'il fallait dans ma valise ! Considérez-moi comme une vilaine witch, mais, je n'avais pas pu résister à me faire couler un beny de désir sous les instructions de Só Lamesi. J'avais couvert mes miroirs de serviettes et de draps blancs et roses, fait couler un bain et ajouté dans l'eau une poignée de sel de mer en disant : « Que l'eau emporte la négativité ! Puis, j'avais allumé trois bougies votives blanches tout autour de la baignoire. Je m'étais plongée dans mon bain aphrodisiaque à base de feuilles de vanilles, de grenadines et de basiliques en appréciant la beauté et la sensualité de mon corps, comme me l'avait suggéré Só Lamesi! Cette marabout m'avait également convaincu d'acheter un petit flacon de parfum, muguet ! Elle l'avait préparé spécialement pour moi, au prix de quinze malheureux petits dollars ! Cette fragrance selon ses dires qui exhalait de cette petite clochette angélique aurait le pouvoir d'attiser le désir sexuel des hommes. Une sorte de filtre mêlé de quelques feuilles surnommée jus de désir permettait d'être désirable aux yeux des hommes. Une recette apprise par une consœur martiniquaise, vaudouisante elle aussi. Avant de me rendre chez lui, je m'en étais aspergée de la tête au pied de cette fragrances de muguet aux feuilles de jus de désir.  Et oui, mes chères demoiselles, j'étais miraculeusement bien domptée d'une passion dévorante épicés de mysticisme afin de provoquer une érection de taille à celui que je désire....

La rue totalement dégagée réussit à réduire un trajet de trentes minutes en quinze. Rouler à Pétion-ville la nuit était un vrai régal. Pas d'embouteillages, juste l'autoroute libre de véhicules entassés à moins de deux mètres. Le carré vip de l'amnésia nous recevait avec une ambiance démentielle. C'était pourquoi j'aimais cette boîte de nuit, c'est la fête tous les soirs dans cette dimension où on repart la conscience décapitée la plupart du temps! Mais rien à foutre, le but c'est d'éjaculer du style et on verra les dégâts causés plus tard...

Il s'assit sur le club chair du carré vip, je nous fis servir de la vodka. Il en prit un , deux, trois, et s'arrêta au quatrième verres...

-Tu y vas despacito ! Lui dis-je

Il me répondit par un hochement de tête peu convaincant. Il héla lui-même le serveur et se fit apporter une autre bouteille de vodka . Nous trinquâmes, il fuyait ce mal qui lui rongeait de manière excessive ! Des soucis au boulot peut-être...

- Tu y vas fort !! Opinai-je

Il expira et essaya de se ressaisir.

- Je vais, je crois que je vais m'arrêter là ! Je vais me chercher un verre d'eau.

- Restes, j'y vais . Proposai-je en élevant la voix.

Je me rendis au bar, et commendai un verre d'eau citroné. Je me chargeai de lui préparer son verre, et versai à son insu une légère dose de mon chemsex préfère à sa boisson ; du GBL. Une fois de retour jusqu'à lui, je le lui tendit et il le but d'un trait.

- Ça va mieux?

- Nickel ! Fit-il .

Je le laissai dans son délire et me rendis vers les toilettes de la boîte de nuit. Je m'aspergeai de nouveau du parfum miracle de Só Lamesi. Je me remis une touche de rouge à lèvre signé M.a.c, en rebombant mes seins. Je me regardai au miroir, satisfaite. Les effets de la drogue GBl  que j'avais versé dans son verre devaient avoir déjà commencé. Je retournai au carré Vip, une dizaine de minutes plus tard, à tout bout de champ, et le retrouvai en état d'ivresse et d'euphorie inégale  ...

Puta merda !! Que calor! Il fait chaud.  Tu n'as pas chaud ? Cria-t-il

Je remuai négativement de la tête. Je misai sur son envie de décompresser qui était évidente et l'attirai sur la piste de danse. Encore lui-même, il se laissa entraîner par le remix techno de David guetha, Love tonight . Une demi-heure plus tard, la transformation du GBL en Ghb ne tarda pas à faire ses effets. L'abolition de ses discernements se confirma. Il se mit à chanter à tue-tête, à parler fort, et était totalement ivre !

- Puta merda!! Que loucura!! S'écria-t-il ...

Il avait l'air de perdre le contrôle. Nous dansâmes avec une sensation de légèreté. Ses inhibitions étaient  réduites et je compris rapidement que sa capacité érectile était à point. Je ressentais la bosse sous son pantalon alors que mes fesses se balançaient harmonieusement contre son bassin sur le morceau de Taki Taki. La chemsex avait augmenter son plaisir...Je roulai jusqu'à son appartement d'une vitesse qui lui fit jubiler. Il était hors de contrôle et riait en m'encourageant à foncer plus rapidement. Son air euphorique illuminait ses pupilles dilatées sous emprise de drogue,  et discerner la porte de son appartement au mur n'était pas facile. Il s'y cogna à plusieurs reprises en éclatant de rire comme un dégénéré. Une fois à l'intérieur de sa magnifique mezzanine, nous empruntâmes l'escalier et là je me mis à l'embrasser. Son lit reçu la chute vertigineuse de nos corps, de nos caresses précipités à passer à la vitesse supérieure. Sa câne à pêche fortement gonflé comme l'or me fit mordiller mes lèvres ! Il s'introduit vivement et je gémis de plaisirs face à l'exitation et à l'euphorie que me procura son phallus! Une sensations utopique tout simplement que je traduis en lui griffant le dos, et en esquissant des suçons sur son torse . Ses performances et son endurance sexuelle m'avaient fait grimper dans un univers démentiel de douce luxure. Ses mouvements étaient violents, sauvages, agréables, son portugais m'exitais davantage. Dans ses mots et ses mouvements désinhibés ! Je gémis en prononçant son prénom et là il me baptisa d'un sobriquet exitant..

- Ma lirio ! Soufflait-t-il..

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant