.66.

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.Soraya.

16:00...

💌Saudades de você ... [Tu me manques ]

Je regardai le message et souris, alors que je rentrais de ma journée faiblement chargée. Trois jours depuis notre weekend, et j'avais l'impression que c'était il y avait une décennie. Le Google Chat de mon portable n'arrêtait jamais de garder sous silence, ces textos, que je lisais en douce la nuit, quand le sommeil décidait de me fausser compagnie, ou lorsque je fuyais mes cauchemars. Je lisais ses textos, parfois relisais quelque chapitre de son livre, et je retrouvais un peu de sérénité. J'oubliais la peur que me procurait Rafaël, ses regards assaillants, ses attitudes étranges, comme le fait de me contempler cuisiner en lingerie de son regard glacial. Avec Nathann, je n'avais pas besoin de flamme pour brûler, lui parler suffisait à embraser mes émotions ! À force de le penser, ça devenait un pure pléonasme...

17: 00...

💌 Eu continuo verificando quantos pores do sol faltam para ver você🌆...[ Je continue de vérifier combien de couchers de soleil il reste pour te voir🌆.]

Je le lu, et mes lèvres s'étirèrent joliement. Mercredi touchait presque à sa fin, et je me tournais encore les pouces, afin de trouver un moyen de parler à Rafaël. Son timing, ne jouait pas en ma faveur, il partait à l'arrache pour le boulot, et rentrait à l'heure ou je m'assoupissais. Avec cette conférence, dont il était l'égerie à Miami, sa cote de popularité avait grimpé les Charts, et ce prime qu'il aura à recevoir en France, dans la ville de Nantes ne fera que polir son image sur l'échelle internationale. Il s'en ventait, à nos heures du petit déjeuner à table. En voilà trois jours consécutives, que j'avais fait abstraction de thé, sans qu'il ne le remarque. D'une certaine manière, ça m'arrangeait, ça me permettait un peu d'espace, une zone de confort, un peu d'intimité.

17:30...

💌Não vejo a hora de reviver seu sorriso que me acaricia mais que minhas mãos. [ hâte de revivre ton sourire qui me caresse plus que les mains..]

Celui-ci fit mon cœur battre la chamade. Je préparai des croquettes pour Vanilla, pris une douche et m'assied sur la terasse, pensive. Il me faisait sourire, rêver et imaginer tout et rien à la fois.

💌 Mais do que o adormecimento de duas luas e verei seu sorriso. [ plus que l'endormissement de deux lunes et je verrai ton sourire]

Je souris et fit tourner mon profil vers l'horizon. Je me mis à peindre Brésil sur un tableau, à nous voir enfoncés sur un canapé, ou on regarderait ses photographies vintages, ensuite on sortirait et défilerait parmi les piétons, sur le bitume, sous la pluie ou sous la lune, sous le soleil qui deviendrait bleu avec lui où le ciel deviendrait blanc. Je ris naïvement de cette hypotypose... Je m'étais entichée de lui, et c'est si agréable, que j'ai peur. Il fallait me dépatouiller, afin de trouver un moyen de partir. Je me levai du puff sur lequel je béais et me rendis en cuisine. Je vais miser ma carte la plus pathétique, l'adulation. C'était la seule carte que j'avais sur moi! Je me rendis dans la cuisine totalement vide, et ouvris le buffet en fonte émaillée bleu et blanc. Je sortis une poêle, refermai en évitant de ne pas endommager la petite porte en décor de rinceaux et puttis, du style Néo-Renaissance. Les pas de la chef de cuisine du soir martelaient déjà l'entrée, prête à mettre en œuvre ses talents culinaires.

- Écoutes Joana, je...ce soir, je prendrai le relais. Tu peux rentrer...

- Vous en êtes sûre madame?

- Oui, oui ! Je vais m'en occuper. Tu peux prendre ton après-midi.

Elle eut une mine réjouie qu'elle dissimula.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant