.117.

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.Soraya.

- Durs instant hmm? Entendis-je la voix de Taylor. Je pourrais te tenir compagnie...

Je relevai la tête de mon volant et le vis appuyer contre la vitre de mon véhicule ! J'expirai profondément en introduisant ma clé dans le Neiman et fis démarrer le moteur silencieux de ma Landcruiser...

- C'est gentil, mais non merci. Tu peux te décoller de ma portière s'il-te-plaît ?

Il eut un rire charmeur sans bouger d'un cil ! Je roulai des yeux et dérapai sans avis préalable, ce qui l'efforça à se décoller à une vitesse excessive et faillit trébucher. En ce moment, je n'avais de patience pour personne ! Je sortis du parking, sans aucune idée vers où rouler. Dans ma tête ça me faisait vriller, à croire que mes neurones partaient en fumée ! Je fis le tour des hauteurs, la mine morose, lèvres closes, sans avoir l'envie ni le temps d'essayer de positiver ! En ce moment, je n'en avais rien à foutre des excuses de quiconque ! Je l'avoue, mon cœur n'avait pas su voir à temps, mais ce qui était sûre ce sont les séquelles qui resteront à jamais dans sa mémoire, si je ne m'armais pas de courage pour les combattre...

Finalement, je me fixai un dernier objectif! Retourner à l'appartement et tuer une bonne fois pour toute mes démons, en particulier ceux que m'avaient infligé Rafaël ! Il était temps de pagayer ce navire . Je n'avais pas envie de m'habituer jour après jours au fantôme de mes ennemis qui me tuaient . Je fis demi-tour et me garai dans ma place habituelle du parking. Je pris l'ascenseur et retournai astiquer le "cocon matrimonial ". La cire fondue des bougies, les tas de gros sel, tout encore y était ! J'avais été exténué pour y faire le ménage. Je m'armai des outils de nettoyage tels que aspirateurs, chariot de ménage, balayeuse et serpillière. Je fis une queue de cheval, me servit des gummy bears dû à mon envie de sucre de femme enceinte, puis mis de la musique afin de me motiver et de m'échapper des dernières sordides secondes que je venais de vivre. Ce fut Labour de Paris Paloma qui inicia la playlist. Ce qui me plongea dans tout mes états. Tantôt je pleurais, tantôt j'étais en colère. La fusion électrique face au dilemme de ses deux émotions me permit de faire en quatre heures, ce que j'aurais naturellement fait en huit heures de temps. Je fis un grand ménage et pris le soin d'asperger le moindre recoin de l'appartement,je frottais, brossais en me laissant emporter par labour, puis une heure plus tard par crazy de Gnarls Barkley. Chaque partie que j'astiquais me ravivait ma mémoire d'un détail, d'une conversation ou de quelque chose du quotidien cauchemardesque que me faisait vivre Rafaël ! Ce qui nourrissait ma colère surtout lorsque j'atteris dans cette fameuse pièce où il avait condamné mon âme ! Je rendis les lieux neufs, ce luxueux immobilier était comme inutilisé. De la chambre où nous dormions jusqu'au salon, je débarrassai ce donjon hanté d'absolument tout mes affaires, sans négliger aucun détail, et les ranger temporairement dans une des chambres d'invités que je verrouillai à double tour. Il ne restait que les affaires de Rafaël. Je pris une pause, soupirai et rattachai mes cheveux, ce simple geste me ramena a Nathann, 

- Attend, tu ne vas pas courir avec tes boucles en cascades sur ton dos. Laisse-moi t'arranger ça...

Il avait saisi mes cheveux, et me les avait noué à l'aide d'une de mes branches brunes.

- Et tu t'y connais en esthétique du cheveux ? M'étais-je enquérie amusée...

- Je m'y entraîne avec Dayina...

Je poussai un souffle, et m'essuyai le front dû à la fatigue. Je me laissai bercer par les mots de Barkley, et le pizzicato du violon qui m'arrima d'une nostalgie que je chassai. Je saisis les objets que j'aurais dû brûler et les amassai dans un sac que je mis à ma portée de main, au-dessus de la table d'entrée décorative...

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant