.27.

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.Soraya.

📨Bom dia! Dayina gostou dos biscoitos! [Bonjour, Dayina a aimé les cookies ! ]

À la vue de ses messages, je souris bêtement, et mon cœur accéléra la cadence. Je refermai l'écran, sans oser répondre. Je ne saurai pas quoi dire, j'avais peur de froisser ce texto, surtout après ma fuite étrange, de son appartement. J'avais peur également, d'en parler, ce serait également en parler de ses voluptueux baisés, qui me brûlaient les lèvres ; sa voix, son regard, qui fondaient mon cœur comme de la cire ...

- Bonjour mon amour. S'exclama mon époux, en agrandissant l'ouverture de la porte de son pied droit.

Il s'avança vers moi, avec un plateau surmonté d'un riche petit déjeuner et incontestablement, de cette tasse de thé, qui me faisait ressentir l'horreur. Il m'offrit un sourire, que je répondis faiblement.

- Bonjour Rafaël.

- Comment vas-tu mon cœur? Bien dormi ?

- Oui et toi ?

- Puisque ton corps était près du mien, sans aucun scepticisme, je dirais!

Il saisit la tasse et me le tendit. Je grimaçai, l'odeur m'était insupportable. C'était un thé de basilic, mêlée à des pépins de grenadine amer. Je soupirai...

-Bois le mon cœur.

Il avança la boisson chaude sous mon nez, et ses yeux faisaient pressions sur ma bouche, afin que j'y trempe mes lèvres. Je ne me fis pas prier, et vidai totalement le récipient, là sous son regard tenace . Une somnolence s'empara de mes paupières. Il me frotta le bras, en me félicitant de ma prouesse.

- Mange, tu as besoin de reprendre des forces ! Tu viens d'un très long voyage du Cap-Haitien. Je pense que tu ne devrais pas te rendre au travail aujourd'hui. J'ai appelé depuis mon portable, à ton agence, ainsi à l'entreprise de ton grand-père, afin d'annuler tout tes rendez-vous.

J'exhorbitai mes yeux de stupeurs, il avait quoi? J'ouvris la bouche, mais la refermai aussitôt !Je choisis de ne rien commenter. Il saisit, une figue banane, l'éplucha et me le tendit. Je le pris sous son air insistant, et y croquai doucement dessus. Il m'intimidait, avec ses pupilles assujettissantes sur chacun de mes faits et gestes. La banane engloutie, il en fit autant avec la tartine grillée et les myrtilles. Là, imperturbable à me fixer obstinément. Embarrassée, je lui offris un petit sourire au coin.

- Il faut que la future mère de mon petit héritier soit en forme. Dit-il

Je m'étranglai dans le verre de jus d'orange.

- Quel petit héritier? Fis-je

- Celui que nous allons essayer de concevoir mon cœur. Tu me l'avais promis. À partir du mois prochain, je veux que tu arrêtes tes pilules de contraception.

Il me caressa la joue, descendit doucement sur mes lèvres, mon cou, jusqu'à s'y attarder sur mon ventre...

- Bientôt on sera trois! Il faudrait qu'on pense à emménager dans une maison plus grande. Je vais contacter l'agent immobilier.

Je contractai mes arcades sourcilières.

- Mais, le bébé n'est pas encore conçu Rafaël.

- Il le sera. Pour bientôt. Je suis déjà passé voir ton gynécologue. Il ne manque plus que nous deux.

Mon visage se défigura d'un air étrange. Cet homme était d'une rigidité et d'une frigidité incontournable. Avais-je vraiment épousé, un homme aussi flegmatique? Ma vision frôla la présence de mon alliance, et répondit silencieusement ma question. Ses réflexes de neuropsychologue, aperçurent mon regard sur l'écrin du bijoux, décorant mon annulaire.

- Tu y penses aussi n'est-ce-pas ? Se répercuta sa voix .

Je battis des cils, en me repêchant.

- À quoi Rafaël.

- Dans un mois, ce sera notre quatrième anniversaire de mariage !

Je soupirai discrètement, quand partira-t-il? Sa présence m'asphyxiait.

- Je sais Rafaël.

- Prépares-toi à m'épater de tes talents de cheval érotique. Fit-il en riant des épaules la bouche fermé, par deux "hm" restreints.

J'arquai un sourcil, face à l'incompréhension de son sens de l'humour. Cela lui déplut, il se pinça les lèvres.

- À ce que je vois tu n'as pas saisis la blague. C'est une manière de parler du sexe au moyen âge, Soraya ! Cependant, j'aimerais bien essayer le coït à quatre pattes, bien que l'on dit que ça rendrait la fécondation moins évidente. Réflexiona-t-il

Un peu marre de ses références somnolentes, je m'ôtai les couvertures .

- Rafaël, je....je crois que on aura le temps d'en discuter de tout ça.

Il vérifia sa montre.

- Tu as raison. Je suis déjà en retard.

Il saisit les clés de sa Ford, puis se retourna vers moi:

- Je dois me rendre à la clinique. Puis-je compter sur toi pour rester sagement ici, à la maison ? Essais de dormir un peu tu veux ?

Je roulai des yeux, dans une moue. Avec ce thé, les moyens d'éviter de dormir étaient minces !

- C'est pourquoi tu m'as donné ce thé Rafaël ? Pour t'assurer que je m'endorme aussi rapidement, que tu seras partie? Pour que je ne sorte pas? M'exprimai-je les bras croisés sur ma poitrine.

- Bien sûre que non, Soraya. Tu sais que je veux ton bien mon cœur. Répondit-il calmement.

Il me posa un baisé sur les lèvres, et finalement disparut de la chambre. Je me précipitai jusqu'à la fenêtre, afin de m'assurer que sa voiture avait réellement disparut du parking. Je luttai, contre l'envie de m'endormir, il n'en était pas question cette fois! J'avais envie de profiter autrement de cette journée, qu'il avait lui-même planifier: Annulation de rendez-vous, thé somnolentes et sous la couette Soraya? Non, non ; ça ne se passera pas ainsi Rafaël, pas cette fois.

Je pris mon portable, et relue le message de Nathann. Je pianotai à mon tour, en traduisant depuis DeepL

📨Olá espero que esteja bem [bonjour j'espère que tu vas bien]

En moins de quelques secondes, il me répondit :

📨Muito melhor que você me respondeu [Bien mieux, que tu m'aies repondue ]

À cette réponse, mon cœur me chatouilla. C'était donc ça, quand un homme te plaît ? Que tu as l'impression de vibrer d'émotions dont tu en es incapable de soutenir ? Une onde de chaleur, creusa, creusa, et creusa un voluptueux tunnel de désirs efféminés. Une exaltation emprisonna mes sens, comme la dernière fois, entre les murs de ses fenêtres ! Je posai de nouveau mon smartphone signé Opoo , il fallait encore, ne pas gaspiller ce second message ! Avais-je seize ans? Pincez-moi, j'avais l'impression d'en avoir seize, mon cœur s'empourprait beaucoup trop. Pour une fois, j'avais envie de garder secret, ce bonheur que me procurait Nathann. En parler à Yaël, ce sera risqué. Elle ne voudra que mon bien, et me ramènera à en prendre une décision correcte. Pourtant, quand il s'agissait de Nathann, je n'avais pas envie de penser à ce qui est droit, sinon de valser...Oui de valser. Je mis de la musique et me laissai entraîner par le rythme; je me permis de sauter sur le lit, comme bon me semble, comme sur un trampoline...

Je conversai quelques minutes après avec mon grand-père, puis me dirigeai en dansant vers les sales de douches. Ensuite, je me pomponnai, me maquillai légèrement, me vêtue de manière laxiste et bougeai, à chaque mélodie que diffusait le lecteur en marche. Je reçu un texto de Yaël, qui essayait de me localiser. Quelques musiques plus tard, la sonnerie retentit, c'était Yaël, accompagnée de sa sœur Gayel. Je sautai à son cou ! En voilà une autre, qui contribuait à mon bonheur, ma jolie queen Yaël....



.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant