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.Gayel.

- Mademoiselle Gayel, Mr. Olivier vous demande. M'averti Joyce.

Je relevai la tête de mon ordinateur portable et aperçu Olivier piétinant les talons de Joyce. Le revoir fit fondre mon cœur comme de la cire brûlante. Comme un long métrage, je revivais leur étreinte, lui torse nu, et elle dépourvue de soutien-gorge ; leurs lèvres scellées et vue toutes ces fleurs et ces chocolats qui étaient étendus sur le lit, c'était facile d'imaginer les feux d'artifices qui avaient dû étincelés leur retrouvaille. Je restai sourcil froncé, le regard ferme en irriguant ce flot de larmes désireux de jaillir de mes yeux. À quoi avais-je pensé ? Que vraiment il aurait tout bonnement oublié Yaël, après avoir passé six mois, à chercher à être important à ses yeux ? Mes plaies étaient douloureuses, le revoir c'était comme versé de l'acide sur une blessure profonde. Je fermai mon ordinateur, et me soustrais de la chaise de loisirs de style scandinave.

- J'avais pourtant été claire, je ne voulais plus te voir, ni ailleurs et encore moins ici ! Déclarai-je d'un ton froid.

Il fit quelques pas vers moi et intenta de prendre ma main, que j'ôtai rapidement . Je martelai mes paires de sandales quelques pas plus loin, afin de nous distancer.

- Gayel, ce n'est vraiment pas ce que tu crois. Elle avait débarqué sans prévenir !

- Ah !! Parce qu'habituellement elle prévient. Fis-je sarcastique

- Non, tu te trompes ! Il n'y a vraiment plus rien entre Yaël et moi, il faut que tu me crois Gayel ! Elle ma prise au dépourvue. Les chocolats et les fleurs étaient pour toi !

- Au dépourvue Olivier ? Yaël à eut le temps de se dénuder, de profiter des fleurs et des chocolats qui n'étaient pas à elle ? Pitié Olivier, assume que tu les à acheté pour elle! Cest dingue, elle à trouvé le temps  de se plaquer exactement entre tes jambes et de saisir tes lèvres ? Les tiennes Olivier?

Il eut une lueure coupable et ne contesta rien. Ça me fit mal. Mes yeux s'embuèrent de larmes.

- Dis quelque chose bon sang !!! M'écriai-je un sanglot dans la voix

- Il s'est rien passé. Dit-il simplement

C'était comme-ci c'était la première fois que j'avais été bafoué en amour, et l'avoir si près me faisait mal, sans oser même imaginer le panorama du comment ils ont dû se moquer de moi...

- Je t'en pries. Vas-t'en Olivier.

- Non, il est hors de question que je te perde pour un mal entendu!

- Ma sœur entre tes jambes n'est pas un mal entendu ! Elle a débarqué nue chez toi peut-être ?

- Non, bien sûr que non, en plus, c'est un ami qui le lui a ouvert...

Je ris nerveusement.

- Vous vous êtes bien foutue de moi n'est-ce-pas ?

Il s'emporta et haussa le ton.

- Qu'est-ce que tu racontes ??!! Je t'ai dit qu'il ne s'est rien passé Gayel ? Ta sœur est une...

- Je t'interdis de dire quoique ce soit d'insultant à propos d'elle ! Si elle à pu en arriver là,  c'est parceque tu lui en à donné accès Olivier! Elle est parfois difficile à capter, colérique, un peu mesquine, mais je la connais, elle n'est pas du genre a s'aventurer aussi loin, juste pour me faire du mal.

- Sans blague ? Tu devrais te méfier d'elle ; cette femme est sournoise et...

- C'est toi qui va me dire comment est ma sœur ? Tu crois vraiment que je vais laisser un garçon venu de nulle part me dicter qui je devrais faire confiance ?

- Un garçon de nulle part ? C'est cette valeur que j'ai à tes yeux ? Au final tu n'es pas si différente de ta sœur, tout ce qui vous intéresse, c'est un mec qui ne sort pas de nulle part, qui rentre dans vos codes à vous ?

Je fus offusquée d'entendre qu'il ait interprété mes propos de telles manières.

- Si tu as un problème existenciel avec ton statut social, c'est ton problème Olivier, et ça ne change pas le fait que vous ayez coucher ensemble.

- C'est ce que tu as envie d'entendre c'est cela ? Que je l'ai couché...

- Baisse d'un ton, ici ce n'est pas un ring de boxe !

- Je ne baisserai pas d'un ton ! Ta sœur est une hystérique, et tu le sais .C'est simplement que cela t'arrange de ....

- De quoi? Dis moi de quoi?

- Tu nous remet toujours à plus tard, encore pour le bon plaisir de Yaël !! Au fond de toi tu sais ce qui s'est passé Gayel ! Tu le sais.

- Oui, Yaël et toi, vous vous envoyez en l'air à mon insu.

- J'ai ma fierté putain de merde.

- Ta fierté de mettre deux sœurs dans ton lit évidemment !!

- Bordel de merde ! Arrêtes d'inventer des conneries !!!

- Je n'invente pas de connerie !! Je sais ce que j'ai vue, et je regrette, je regrette d'être tombée amoureuse de toi , d'avoir gaspillé autant de mon temps, de mes nuits à sourire comme une imbécile...

- Gay...

- Tandis que tu te la coulais douce dans les jambes de Yaël !! Je paris, je paris que en ce moment, si je fouille ton portable, tu as encore son numéro dans tes contacts, tu l'as encore sur ta liste de followers !! Donne-moi ton téléphone !!

- Gay...

- Donnes le moi Olivier.

- On est vraiment obliger d'en arriver-là ?

- Donnes- le moi !!

Il hésita encore et me le tendis, un bref virage vers son répertoire et le premier Y était celui du prénom de ma sœur, en colère je lui coller son portable au torse et décidai de tirer ma révérence, il me bloqua le passage.

- Tu dois me croire. Intenta-t-il à bout d'arguments.

- Apparemment, elle détient encore la clef de ton domicile et de tes co*illes ! N'est-ce-pas ??!! Je ne t'ai pas encore donné ce que tu souhaites, tu as été pêche ailleurs.

Pas le temps de lui laisser m'inventer un de ces mensonges tissés de toute pièce. Je pris mes clés posées sur la table de loisirs en me maudissant d'avoir voulu croire à un compte de fée ridicule, à mon âge en plus . Comme un dévoilement, je compris beaucoup mieux,  plusieurs choses, comme l'attitude de Yaël, le soir de l'amnésia.

- Je comprend mieux sa gifle! Tu nous embobine toutes les deux en fait, je ne veux plus te voir Olivier.

- Tu pousses un peu trop loin Gayel ! Tu me connais très mal.

- Oui, et tu sais ce qu'on dit ? La nature humaine est une grande forêt impénétrable que personne ne peut connaître à fond, car même une mère ignore les secrets les plus profonds de son enfant, donc ce n'est pas moi qui aurait pu te connaitre.

- T'as vécu notre histoire avec le doigt sur le cran d'arrêt apparemment.

- C'est bien que tu nous conjugue au passé. Fous le camp Olivier !!!

- Je t'en pries ,il faut qu'on s'explique.

- Fous le camp !!! Je t'ai dit.

- Non ! S'écria-t-il

- Très bien, c'est moi qui me retire dans ce cas. Je te souhaite que du bonheur dans les bras de ma sœur!

Il roula des yeux et cette fois me rattrapa par l'avant bras.

- Gayel je t'en pries, il faut que tu me croies.

Je me dégageai de son emprise et le bousculai violemment...

- Vas te faire voir !

Je m'escamotai de la salle de séjour et d'une pierre d'un coup, fis sortir mon véhicule en empruntant la chaussée. Tout ce que je voulais c'était être loin de lui et de ces mensonges, j'avais honte d'avoir créer un fossé entre ma sœur et moi, pour un homme qui n'en valait pas la peine.








.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant