.Antrav.

.47.

.Yaël.

Ariana grande chantait à tue-tête Side to side depuis les haut-parleurs de la salle de gym d'Energie Sport. Assise sur le vélo, je pédalais à un rythme régulier en observant Deborah sur son tapis de course qui se faisait mater par une bande de sexiste exhibant à cœur joie, leur musculature pleine de sueurs. Un me remarqua et me fit un clin d'œil, comme quoi il pourrait m'impressionner. Je roulai des yeux...

- Ben dit donc Yaël, tu fais la modeste ? Ou Nathann et toi, c'est du sérieux. Souleva Deborah.

- Les latinos ne sont pas mon genre ! Fis-je encore vexée qu'il m'ait rejeté de la sorte.

- Et depuis quand tu avais un genre toi ?

- Mêle toi de tes affaires Deborah !

- Il t'a trouvé trop grincheuse ?

Agacé, je fis mine de ne pas l'écouter .

- C'est bien ce que je me disais ! Trop grincheuse. Ajouta-t-elle

-....

- Je crois surtout que c'est le contraire ! Que c'est toi qui n'est pas son genre. Poursuit-elle

- Et qu'est ce qui te fait dire ça ?

- Parceque selon moi, son genre c'est Soraya. T'aurais dû voir comment ils se devoraient des yeux.

Je ris nerveusement. Soraya est envoûtée pauvre connasse, aurais-je voulu lui dire, et Nathann? Nathann mate tout ce qui est joli, je l'ai vu regardé mon corps en bikini sur la plage, et on à danser ensemble ! C'est le genre de mec qui aime aller doucement, et je suis prête à l'attendre tout compte fait. Au fait, ça me fait même plus mal, qu'il ait prétexter avoir quelqu'un d'autre. Je sais qu'au fond, qu'il avait eut peur que ça devienne sérieux...

- Yaël ? Tu as entendu ce que je t'ai dit ?

- Et tu as été pêché ça ou ? Arrêtes tes bobards Deborah.

- Je raconte la vérité ma belle.

- La vérité c'est que tu es jalouse de voir Soraya heureuse et épanouie dans son mariage, et que toi il faut que tu joues à la Marie couche toi la ! C'est quoi ton problème à vouloir les mettre ensemble depuis le début  ? Rafaël t'intéresse par hasard?

- Quoi ? Non pas dutout! Répondit-elle d'un ton anxieux.

- C'est ça ! Tu peux berner tout le monde, inclue Soraya, mais ne viens pas me la faire à moi ! Tu adores faire des éloges à Rafaël! Toujours là à l'encenser...

- C'est n'importe quoi! Tu sais quoi oublie ça...S'exclama-t-elle irritée.

-Je n'ai pas oublier, comment tu te trémoussais sur Rafaël le jour de son anniversaire, la sous le nez de sa femme. Si tu le voulais, il ne fallait simplement pas le présenter à Soraya!

- Là c'est toi qui racontes n'importe quoi ! C'est plutôt toi qui en veux au monde entier!

J'ignorai ses commentaires.

- Soraya est ma meilleure amie, et je ne te laisserai pas venir briser son mariage et son couple.

Cette salope adorait jouer à la femme libre, qui offre son corps sans façon. Les hommes comme Rafaël l'attirait souvent, et si je ne l'arrêtais pas, elle fera capoter nos plans. Si Rafaël parviendrait à s'intéresser à elle, il se déconcentrera de Soraya! Et voir Soraya libérée de cet envoûtement, me causera du tort à moi, de nouveau! C'était à cause de cette garce, si j'étais sous le joug du véritable fléau de la jalousie qui me subjuguait, si elle n'existait pas, je serais moins victimes de ses réussites, de sa gentillesse, de sa générosité, et de sa grandeur d'âme ! C'était à cause d'elle si je suis remplie d'autant d'insécurité, et à chaque vois que je la vois heureuse, ça m'effrite ! Impossible de me délester de ses sentiments monstres, si elle me fait constamment de l'ombre ! Que ce soit une place à l'université, un statut de beauté au lycée ou même un job, ou juste le temps d'une séance photos, elle doit toujours s'en sortir mieux que moi! Je dois toujours avoir à me battre pour obtenir ce que je veux... Non Deborah, tu ne vas pas venir gâcher tous mes plans, juste parce que t'as envie d'assouvir tes envies...