.Antrav.

.43.

.Soraya.

Vendredi, libre de Rafaël ! Il était parti tôt ce matin, pour se rendre à son congrès. Encore une fois, je fis péter la  musique et chanter à tue-tête dans ma salle de bain . Je pris plaisir à choisir mes vêtements, à me pomponner, à me coiffer ,je pensai à lui et souris . Je me trouvais un peu gnangnan et ça m'amusait ! Nathann me donnait l'impression de flotter, de nager,  mon cœur était comme alléger et j'avais la sensation de perdre joliment la raison... C'est donc ça aussi, l'amour, un sentiment qu'on ne contrôle pas toujours et qui nous fait drôlement régresser...Je me vêtie casual & cosy , puis me rendis dans la cuisine moderne, ou la femme de service préparait le petit déjeuné...

- Bonjour Sybile! Comment vas-tu ?

- Bien madame Pompé ! Bien. Répondit-elle un peu surprise

- Génial ! Et qu'à ton comme petit déjeuner Sybile ? Enquêtai-je toute joviale

-Une salade d'avocat,de la pastèque, des œufs bouillis, de la cassave et du jus de pamplemousse blanche! Répondit-elle en me fixant d'un air étrange...

- Qu'il y a t-il donc Sybile ?

Elle baissa les yeux d'un air d'humilité...

- Je vous demande pardon de vous fixer ainsi madame Pompé, mais habituellement vous êtes tellement...eh bien... étrange !

Je lui souris...

- Tu me sers ce petit déjeuner ?

- Tout de suite madame ! Mais Monsieur Pompé m'a demandé de vous administrer ceci...

- Quoi donc ?

Elle apparut et me tendit une tasse de thé. Mon sang se mit en bouillote...

- Ah ...Du thé ! Fis-je.

- Oui! Il m'a demandé de m'assurer que vous devez le boire...

Parcequ'il s'était rassuré qu'il ait un laquais qui lui fera un rapport! Et c'était cette innocente Sybile qui fallait être prise comme gorille. Je lui souris...

- Merci Sybile ! Tu es un ange. Je vais le prendre tout de suite. Tu peux me servir le petit déjeuné.

Elle esquissa un sourire, et s'éloigna dans la cuisine, un instant. Elle revint en posant un à un la garniture du petit matin sur la table. Elle disparut de nouveau, et j'en profitai de verser la tasse de thé dans le pot de jus en crystal. Elle retourna, et m'ôta la tasse vide...

- Oh Sybile, sers moi un peu d'eau de préférence ! Trop de boissons sucrées me donnent souvent des coliques.

Elle acquiesça. Je croquai quelques morceaux d'avocats et empoignai mon smartphone...

-Olá flor de lírio, Estou pensando em você  [Bonjour fleurs de Lys, je pense à toi ]

Ce n'est trois fois rien, cette phrase, prosaïque, trivial, routinière, grand classique. Comme dirait la génération d'aujourd'hui. Mais pour moi c'était un soleil ! Un soleil, mais quand ça brille, ça fait chaud au cœur. Savoir qu'il y a quelqu'un quelque part qui pense à vous, qui vous réserve un petit coin dans son cœur, au chaud, à l'abri de tout, c'est comme une couverture toute douce qui vous enveloppe et vous protège du froid. Et voila, je devenais poétique. Je ris tout seule...

- Vous allez bien Madame ? Demanda Sybile

- La vie est belle Sybile! Elle est belle.

Je replongeai mon nez dans mon portable et pianotai la tête dans les étoiles...

- E meu primeiro encontro? [ Et mon premier rencard ] Demandai-je

- 18:00 na minha casa...Eu vou fazer você dançar esta noite! [ Six heures pm chez moi ...je vais te faire danser ce soir!]