.77.

54 17 2
                                    

.Yaël.

Je fis pénétrer les roues de la Berline de ma sœur agilement et la garai près du véhicule de mon père. Je descendis en claquemurant violemment la porte. Il était sept heures du matin, et vu le calme qui y régnait, j'en déduis qu'ils devraient être en train de déjeuner. Mes paires de Louboutin bruirent sur le sol en béton du patio, qui me conduit jusque sur la salle à manger extérieur. Les couverts du petit déjeuner étaient posés, mais ils ne s'étaient pas encore installé. Je traversai donc le vestibule menant directement vers la cuisine ouverte en me mettant à crier suffisamment fort pour me faire entendre.

- Papa!!??? Papa ???!!! Ta traînée de fille ne t'as rien raconté ? Papa?!!!

Je progressai mes pas sans arrêter d'hurler à la traînée. L'office m'acceuillit avec la présence de la bonne de service, ma génitrice et la bouffeuse d'ex ! Elles se retournèrent simultanément. Les yeux "sainte-nitouche" de Gayel croisèrent les miens. Je coupai le contact en la toisant.

- Ou est papa? M'adressai-je à Joyce sans calculer aucune d'entre elles .

Elle resta comme une imbécile à me fixer. Ce fut Gayel qui se manifesta.

- Qu'est-ce que tu veux Yaël.

- Papa??!! Papa?? Me mis-je à hurler en m'écartant du chemin de ma soit disante sœur vertueuse...

- Papa?!!!

J'entendis sa voix résonner depuis les escaliers. Je me précipitai vers lui, tandis qu'il terminait de ranger sa cravate.

- Qu'est-ce qu'il y à Yaël ? Tu disparais pendant des semaines, et lorsque tu te décide à te pointer, c'est pour faire sonner toute une fanfare !

- Ce qu'il y a c'est que ta soit disante innocente de fille s'est permis de sortir avec mon ex ! Sans oser me demander si ça me dérangeait ou pas, et oui ça me dérange.

Il entrecroisa ses doigts et marqua une pause en me fixant. De son creole a la Jacque Roumains, il arriva à ma hauteur, l'expression toujours zen .

- Se sak fe ou ap rele anmwey konsa nan kay lan?  [ C'est pourquoi tu fais tout un vacarme]

J'avais horreur qu'il m'addresse en creole, il le savait ! Il traça son chemin sans répondre à mes allégations. Il se dirigea près de sa femme qui sirotait son café matinal, alors que Gayel m'observait toujours la mine offensée... Je m'adressai de nouveau à lui, en me rapprochant du bar comptoir.

- Tu as entendu ce que je t'ai dit ?

- Oui, j'ai parfaitement entendu Yaël. Je ne suis pas sourd. Mais, je n'ai pas non plus le temps d'écouter tes jérémiades !

- Des jérémiades ? Gayel qui fait mine d'être sexuellement intouchable, a séduit et baiser mon mec derrière mon dos et...

- Surveille ton language jeune fille. C'est incroyable ! Pour éviter de t'excuser auprès de ta mère, tu joues à la disparue pendant des semaines, mais pour pleurnicher parce que ça ne te fait pas plaisir, tu te pointe à l'aube n'est -ce-pas ?

- Oui bien sûre ! J'avais oublié ce léger détail, c'est Gayel ! Quand c'est elle il faut tout lui pardonner, quand c'est moi je mérite une raclée n'est-ce pas maman? M'exprimai-je avec de grands gestes que j'essayais de contrôler 

- Ça n'a rien à voir Yaël ! Éclata Gayel .

- Toi, tu ne m'adresse pas la parole. Tu es une traînée, une garce. Tout ce qui m'appartient, il faut que tu cherches à poser tes griffes dessus ! Je te vois bien , je vois  comment tu essaies de te rapprocher de Soraya, et ceci depuis toute petite....

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant