.Nathann.
J'ouvris un placard rigoureusement et le refermai avec brutalité, un second et répétai le même geste. Mon humeur saccadée ne m'aidait pas à supporter la douleur. Les efforts que j'avais dû déployer pour sortir Yaël de ma mezzanine, pour ensuite me rendre chez Deborah ; m'avait coûté un surplus de physiothérapie encore plus douloureux que les séances précédentes. J'étais crevé, j'avais le cœur inanimé qui battait dans le vide! Il essayait de survivre à son absence, à sa chaleur, à son sourire, à cette lueur brillante qui habitait ses iris lorsqu'elle me voyait; lorsque nous étions dans notre cosmos, a tous d'elle en fait. Deux heures et demie du matin, impossible de fermer l'œil, l'enceinte qui diffusait Home de Mr tout le monde ne faisait que m'enfoncer dans ma peine à travers la pénombre de ma chambre, où elle n'était même plus là pour que je la retienne dans mes bras, ou pour ressentir sa tête qui adorait se poser sur mon torse ! À la place de compter des moutons pour me rendormir, je comptais le nombre de seconde qui s'écroulaient sans m'abreuver de la chaleur de sa peau contre la mienne. J'émis un souffle de détresse, tel un mayday que j'envoyais à Cupidon et aux lois régis de la nature pour qu'elle me revienne. Mãe de Deus, que tortura !!! L'envie de retourner dormir ne m'enchantait pas. J'abandonnai la recherche de mes pilules anti-douleurs en tempêtant et fis le choix d'aller me coucher en supportant le martyre de mon genou. De toute évidence, elle n'était pas bien pire que la tornade chaotique que je ressentais au plus profond de mon âme. Son absence était comme un châtiment, ça restait impossible à nommer. Je me levais le matin et déjà son image après avoir hanté mes rêves, hantait mes jours. J'ouvrais les yeux et je voyais déjà ses jolies boucles noir corbeau lui caresser la nuque, je me douchais et là encore un souvenir, je me rasais, en venait un autre! J'en deviens fou au point d'en créer même des souvenirs et du coup, je baignais dans la confusion, à être pris dans les filets de l'effet Mandela. Je ne compte même plus les fois où je me suis fait violence pour ne pas l'appeler... pour ne pas aller roder dans les rues de son appartement...
Mes yeux balayèrent ma mezzanine, elle m'avait l'air vide tout à coup, si vide et si fade. Rien d'égayant. Meme le vent a travers la baie vitrée qui faisait danser les rideaux. Rien. Et la voix de Tout le monde swinguant Home le prouvait ! Plus rien n'avait aucun effet. Quelques martellements firent crier la porte...
- E o que mais é isso? coño [Et quoi encore !! Putain.] Injuriai-je en tchipant.
Je n'avais aucune envie d'être importuné par quique ce soit, déjà à une heure aussi indécente! Les coups de tambours résonnèrent de nouveau tandis que Mr tt l'monde laissait le champ libre à son morceau. J'émis quelques soupirs excédés et je me resignai finalement à mettre mon spleen de côté et à découvrir l'auteur de cet heureux boucan. Sourcil froncé, mine morose, j'ouvris dans un élan d'engouement à refuser tout appel futile à l'aide comme la dernière fois où j'ai dû porter secours aux environs de trois heures du matin à une jeune écrivaine en herbe ; en chassant à coup de balai deux petits lézards ! En moins de quelques secondes, je levai les yeux pour affronter l'importun en question. Mais ce ne fut nullement, comme je l'avais imaginé ; et c'est là que mon cœur se frisa, que mes pensées tumultueuses se mirent à se bousculer, mes émotions s'enflammèrent tandis que je me retenais pour ne pas me jeter dans ses bras. Elle était là, l'air fatigué, en portant dans ses bras Vanilla. Ses expressions étaient froides, sans aucun lien avec les étincelles qui habituellement décoraient son intenso regard preto. Ses cheveux étaient retenus d'une queue de cheval négligée et son décolleté fluide formait un joli V à demi plongeant à la naissance de sa poitrine. Elle ne portait plus son alliance... Je voulu ouvrir la bouche, mais la refermai aussitôt. Elle était peut-être venue me rendre le petit poodle ! Elle était vraiment décidée à rompre tous nos liens apparemment pensai-je le cœur brûlant.

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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....