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.Deborah.

Dans le film descendant de Disney, que j'ai regardé plusieurs fois durant mon adolescence, Ben était sensé se fiancer à Audrey, la petite fille de la belle au bois dormante Aurora . Mais est venu Mal, ou elle lui donna un philtre d'amour sous forme de biscuits pour que Ben tombe amoureux d'elle, mais Ben s'en rend compte et la suite, nous la connaissons tous ! Bien que mon histoire est assez différente de cette synopsie, mais je me vois comme Audrey ! Soraya m'avait volé mon happy ending. Je l'observai un instant, elle était belle, elle avait une beauté douce ! Et vue les préférences de Rafaël au lit, je doute qu'elle arrive vraiment à le satisfaire. Alors, oui je me creuserai la tête afin de comprendre, et me poser cette sempiternelle question : Ils foutent quoi ensemble. Elle s'étira légèrement et ouvrit ses paupières...

- Je crois que je vais monter Deborah ! Si tu veux, tu peux partir...

- Non! Il est hors de question que je te laisse seule dans l'état que tu es. Vas-y, j'attendrai que Rafaël revienne...

Elle hocha de la tête, et s'éxecuta. Je saisis le plateau contenant les tasses de thé et les biscuits, puis m'éclipsai dans la cuisine. Je les passai au lave-vaisselle, et remi dans l'ordre les paquets de biscuits et de thés. Dans la seconde qui suit, s'entendait des pas de semelle, que j'attribuai aussitôt à la venue de Rafaël. Il s'avança et marquait déjà ses pas vers les escaliers...

- Bonsoir Rafaël.

Ma voix stoppa son geste. Il se retourna, déposa son attache-case et s'avança vers ma direction.

- Qu'est-ce que tu fais là .

- J'ai remarqué que vous avez adoptez un chien. C'est le nouveau slogan pour vous entraîner à être parents ?

- Tu n'as pas répondu à ma question Deborah.

- Je la répondrai si tu m'explique pourquoi, tu ne m'avais pas offert un animal à moi aussi quand on sortait ensemble ?

- Tais toi, tu es pathétiques! En plus, Soraya pourrait t'entendre. Et pour la dernière fois Deborah, nous ne sommes jamais sortie ensemble !

- Ah bon? Et tout ces dates? Ces rendez-vous ? Nos soirées jacuzzi ? J'ai même rencontré Ralf !

- Une fois ! Et c'était une erreure . D'ailleurs, ici n'est pas le lieu idéal pour discuter de cela!

- Sans blague Rafaël ! Alors dis-moi ou ! Si ce n'est pas ici !!

- Nulle part. Maintenant réponds qu'est ce que tu fais là à une heure si tardive ?

J'exhalai d'un air lasse.

- J'étais venue porter un peu de soutien morale à ta femme, vue que...

Je me tue, face à l'intérêt surdimensionné qu'il fit preuve, et fit mine de ranger les tasses. Il insista.

- Vu que quoi ?

- Hm? ,quoi?  Tu veux vraiment savoir, ce qu'avait ta femme?

Il se rapprocha un peu plus. Je roulai une mèche et choisis d'écourter la distance entre nous.

- Deborah je suis fatigué, il est plus de minuit, alors dis-moi ce que tu à me dire une bonne fois pour toute. Vu que Soraya quoi ?. Dit-il

Je me cambrai à lui, j'eus un petit rire espiègle et effectuai des petits pas sur sa belle chemise italienne de couleur vert bouteille à l'aide mon index et de mon majeur.

- Que Soraya...Commençai-je en laissant flotter des secondes de suspension ...

Il soupira et retint mes poignets fermement. Rapidement je saisis la braguette de son pantalon et posai mes lèvres sur les siennes. Il ôta aussitôt son visage! Cependant,une  expression sombre de désir avait illuminé ses yeux et son membre s'était raidit...Je gloussai.

- Tu es un vilain petit canard Rafaël...

Il me repoussa et fis le choix de s'affranchir de ma présence.

- Tu fermera la porte derrière toi !

Il m'écarta de son chemin, me toisa et se dirigea promptement vers les escaliers.  J'abandonnai la cuisine et m'appuyai à l'embrasure de la porte. J'attendis l'écroulement de quelques brèves minutes, et orientai également mes Christian Louboutin vers leur chambre conjugale. Je fis tourner la poignée et pénétrai dans leur chambre. Soraya dormait sur leur luxueux lit en baldaquin, et le ruissellement de l'eau sur la douche prouvait la présence de Rafaël !

- On va voir si tu vas continuer à me résister. M'emballai-je

Je traversai le dressing sur la pointe des pieds, conduis mes pas de louve vers les portes fenêtres de la salle de bain, ou je pouvais distinguer, le corps nue de Rafaël. Je pinçai des lèvres, observai d'un air fasciné, son visage, son torse et ses abdominaux saillants couverts de goutelettes d'eau. Je sentis mes tétons durcir ! Sans hésiter, je me débarrassai de mes vêtements et m'introduis à l'intérieur de la cabine de douche. La surprise lui défigura les traits.

- Bon sang Deborah. Jura-t-il tout bas dans des chuchotements

Je posai un index sur ses lèvres, alors que mon agitation s'intensifiait.

- Chuuuuu ! Sinon je crie Rafaël, et si je crie, il y a ta femme à quelques minutes d'ici mon petit canard... Il t'est totalement impossible de m'échapper...

Il serra des dents énervées, en dépit de la lueur au fond de ses pupilles qui contrastait avec ses traits. Je laissai mes doigts se balader sur mon corps en entier, puis j'abandonnai mon corps nu et collai mon bassin au sien, en me frottant contre lui. Je fermai les yeux...

- Si tu me prends là tout de suite, je te jure que je serai morte comme une tombe Rafaël...Elle à bu un thé de mélisse, elle ne se réveillera pas de sitôt. Sussurai-je

- Dehors Deborah!

- Allez mon chou, Soraya ne me sembles pas au genre de femme à combler tout ce que tu aimes Rafaël... Vraiment tout!

Il me décolla de lui, je fis semblant de vouloir crier, il me musela la bouche de sa main, je roucoulai. Il l'ôta progressivement. Je me frottai contre lui en murmurant

- Tu te souviens ce soir-là, où tu m'as ligoté et rendue impuissante, et m'a fait accéder aux portes de la folie lorsque tu avais fait courir ta main virile sur mon corps. Tu avais laissé échapper une plainte rauque...et....

Il ne suffit que quelques secondes, qu'il me prit vigoureusement par les cheveux et me retourna de force. Je souris jubileuse . Je pinçai des lèvres et plaquai mes deux mains sur le carrelage de la salle de bain! L'eau arrosant mon corps en entier me fit gémir. Il me bâillonna la bouche à l'aide de sa main libre.

- Ne t'avises surtout pas de couiner. Chuchota-til d'une note cruelle dans la voix.

Je pus secouai à peine la tête,  à la manière brusque, qu'il me retint mes cheveux , ayant des teintes auburn. Et sauvagement, je fus submergée par la sensation de la brutalité primitive de son phallus qui s'immiscait en moi tout enflé ! Ça déclenchait un incendie impérieux . Le son de nos corps claquant l'un contre l'autre de plus en plus vite semblaient se caler sur les battements de mon cœur. Je me sentis sur le point de m'embraser comme une allumette. Je dus faire un effort pour réprimer un gémissement. Même la plante de mes pieds semblait en feu. Il posa la main sur mon bas-ventre tout en maintenant le mouvement de mes hanches. Je poussai un cri étouffé, le dos arqué, lorsqu'il se pressura encore plus dans mon intérieur en faisant pression sur mes cheveux et des claques violentes sur mes fesses ! Un frisson inexplicable courut sur ma peau brûlante comme une ombre invisible avant de disparaître aussitôt.  Encore une dizaine de minutes, et j'étais sous le joug insatiable de sa verge qui s'immiscait comme au bon vieux temps, il grogna malgré lui, d'un air bestial ! Finalement apaisé, il me relâcha brutalement sur le sol, se rinça vigoureusement sous la douche, puis sortie en saisissant sa serviette qu'il noua autour de sa taille. Le souffle court et haletant, je soupirai de soulagement en étirant mes jambes libérées comme un chat satisfait. Ce ne fut que plus tard, je me douchai à mon tour, me rhabillai et sortie du dressing en retenant mes escarpins entre mes doigts. Quant à lui, il était debout et contemplait le corps de sa Soraya, molle, totalement endormie en sirotant un verre de scotch. Nos regards se croisèrent, il resta froid et zen. Je posai un baiser au coin de ses lèvres, puis souris triomphante et n'émis aucun autre commentaire. Je sortis silencieusement. J'étais sur le point de récupérer ce qui me revenait de droit !!

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant