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.Soraya.

Je me réveillai étourdie, fatiguée, et un goût pâteux à la bouche ! Mon estomac s'allourdit, et je me précipitai vers la salle de bain où je vidai tout le contenu de mon estomac vide. J'avais très peu de souvenirs de hier soir, juste le moment où j'essayais vainement d'expliquer ce que je ressentais, puis plus rien! Je m'étais vue sur la plage, j'avais chaud et je suçais vigoureusement une glace...

Je tirai la chasse et pris une douche! J'en avais marre de me casser la tête, j'étais épuisée... exténuée ! Je fis le choix d'un jeans slim cigarette et d'un haut blanc a pois noir. Je nouai vaguement mes cheveux d'un chignon et ne perdis pas le temps de me mettre mes légères touches de maquillage, comme à l'habitude. Je descendis les marches et fut reçu par Vanilla. Je lui cajolai sa crinière et me fit une place sur la chaise de la grande salle à manger ou la même scène de la veille se déroulait. Sybile s'activait en cuisine, et lui il était là assis face à son petit déjeuner. Cette fois c'était des œufs bouillis et des saucissons qu'il mastiquait...

- Bonjour mon cœur. Bien dormi ?

Je répondis d'un hochement de tête positive...

- Et comment te sens-tu ? Mieux? Ta séance de hier soir a été un succès mon cœur.

- Ah...

- Je me sens plus rassuré maintenant, de te laisser ici . N'oublies pas que ce week-end, j'irai à Miami, et je suis en pleine forme.

- Heureuse pour toi Rafaël.

- Mange mon ange. Apporte lui également son thé Sybile. Je ne vais pas pouvoir rester ,j'ai encore des rendez-vous d'urgence à la clinique! Être neuropsychologue est un boulot pour les célibataires et non pour les futurs pères ! Tu en dis quoi ? Dit-il souriant

- De quoi ?

- Tu as... tu as bien arrêté tes pilules de contraception comme je te l'ai demandé ?

- Non . Pas encore. Répondis-je

Il fut déconcentré pendant quelques brèves secondes, mais se repêcha aussitôt.

- Ce n'est pas grave ! Ce weekend j'irai à Miami, et à la fin du mois de juin  je serai à Paris ! Donc après mon retour on s'y concentrera là-dessus. Tu vas travailler ce matin?

Je répondis oui de la tête. Il se leva, saisit sa veste heureux comme tout, posa un baisé humide en m'aspirant le cou et fit balader ses doigts sur mon sein en le palpant. J'écarquillai des yeux, à la vue de la bosse qui se formait sous son pantalon. Il sourit en ayant une lueure pervers dans ses yeux.

-J'arrangerai cela en chemin .Bonne journée mon cœur. Ce dix heures, je déjeunerai avec un de mes collègues, qui assistera au congrès de Miami avec moi! Ça ne te dérange pas mon cœur?

- Non.

- Bien. D'ici dix-sept heures, je serai déjà à la maison. Bonne journée, bois ton thé et je t'appellerai ce soir, avant que tu ne t'endormes...

Il était d'une humeur inexplicable, et je n'avais pas envie de chercher à savoir pourquoi, ou de comprendre sa drôle d'attitude. Je relâchai bruyamment une bouffée d'air,  esquivai le thé , m'emparai de mon téléphone et les clés de ma Landcruiser, puis mit le cap vers les routes de Juvenat, ou un briefing m'attendait. J'ignorai avec quelle force que je pu pénétrai dans la salle et suivre toute la réunion. Ils avaient enregistrés une baisse de rendement, dû au dollars qui augmentaient ou qui ...qui...quelque chose de favorable...Un pourcentage...la marque...en concurence....Texas...

- Vous avez l'air d'une exquise friandise, vendez-moi la compagnie, et vous pourrez être dans les nuages autant que vous voulez ! Me souffla une voix..

Je sursautai et au lieu d'être dérangée de ce commentaire, je remerciai cette personne qui m'avait remis les pieds sur terre, qui n'était autre, que Fabian Pallere. De toute évidence, je n'avais rien suivie de la réunion, et esquisser des faux sourires, en serrant la main aux associés étaient une tâche difficile à accomplir en ce moment. J'abandonnai la salle de conférence, et allai m'enfermer dans mon bureau. Je vérifiai mon portable, j'avais des appels en absence de mon grand-père, et ce texto de Nathann resté en plan. Je me mis à réfléchir au loin, et y restai dans une seule et même position, mes iris rivés sur les aiguilles de la belle horloge accrochée au mur! Le temps s'épuise, je m'épuise, j'entendis la voix de Rafaël rôder autour de mes pensées...

- Que ressens-tu Soraya? Soraya, bois...ce thé...fais des efforts...

Ils se répétaient non-stop, sans arrêt comme un cauchemar vivant. Je poussai un cri de désespoir, en renversant quelques objets de mon bureau. Leur bruit sourd se fracassant sur le luxueux revêtement alerta mon assistante ! Elle accourue aussitôt...

- Madame Pompé ? Vous allez bien...

L'impression de respirer sans vivre...C'est tout! En un clic, j'étais essoufflée, et somnolente, la mémoire fatiguée. Je me levai d'un bond, quittai mon bureau a pas de guépard, et me précipitai hors de l'immeuble, sans vraiment avoir un parfait contrôle de mes perceptions. En état de panique, je fis le choix de grimper dans mon véhicule et sortis du parking. Mes roues empruntèrent maladroitement la chaussé, ma vision légèrement embuée ne m'aidait pas à mettre en pratique mes talents de bonne pilote ! Je brûlai quelques rare feux de signalisation encore en fonction, freinai deux à cinq fois sans raison, comme lorsqu'une élève confondait la pédale de vitesse, à celle du clutch", et pour mon plus grand désespoir je faillis percuter une Peugeot beige arrivant en sens inverse ! En une fraction de seconde, je jugulai mes freins, et put arrêter à temps le choc mortel que s'apprêtait à créer mon automobile. Le conducteur me réprimanda en faisant les mimiques du ''Avais-je perdu la tête " et fit en sorte de dégager agilement la route. Je relâchai ma rage sur le volant, criai encore, et encore puis éclatai en sanglot !

Finalement, je repris sur moi et fis rouler ma Landcruiser vers des routes que m'indiquait ma mémoire depuis le télescope de mon hippocampe, il y avait cette petite voix intérieure qui me disait de foncer. Une fois au parking, je tuai mon moteur, et me précipitai vers l'ascenseur. Cinq minutes plus tard, je m'arrêtai face à sa porte, j'hésitais... Pourquoi étais-je ici? Pourquoi lui ? Je fermai les yeux, et déglutis ma salive. Brusquement, un rapide courant d'air me fouetta le visage, j'ouvris les yeux et au lieu de sortir quoique ce soit, tout simplement je m'évanouis...

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant