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.Soraya.

Deux mois plus tard...

-Grand-père t'en dis quoi de celui-ci? Il est mieux n'est-ce pas . Demandai-je

Il ne m'avait pas entendu. Je terminai encore quelques petites touches de mon joli tournesol et levai les yeux au ciel pour recopier l'arc en ciel qui s'esquissait parfaitement entre l'hésitation du gris et du bleu de la fonte celeste. Le ciel était partagé entre des nuances qui se décrirait par une envie de pleuvoir et celui d'être ensoleillée ; ce qui conjuguait parfaitement mes sentiments, une envie de pleurer et une envie de sourire. Je remis à fredonner Take me home que diffusait l'enceinte bluetooth Phantom. Je relevai les yeux face à mon grand paternel un instant et reformulai ma phrase en retournant ma toile vers lui. Il s'affranchit de l'écran de son Aesus et enracina ses iris dans les mien...

- Alors?

- Il est parfait ! Encore quelques efforts elle ressemblera à ceux de Dora l'exploratrice.

- Grand-père ! C'est la troisième fois que je l'ai refaite.

- Lorsqu'il sera parfait, vraiment parfait, je te le dirai polochon.

- Tu ne m'encourages pas suffisamment. Tes amis Nicolas et Christopher trouvent très beau mes peintures. D'ailleurs Leesiane, la femme de Christopher m'a fait peindre un papillon pour elle ...

- Voyez-vous cela! Tu as remplacé tout les tableaux accrochés au mur de la salle de séjour par tes dessins, et tu prétends que je ne t'encourage pas? Fit-il moqueur.

Je souris amusé. J'avais peut-être exagéré en dessinant plus de six à sept fleurs et couchers de soleil par jour depuis des tutoriels sur Paintstorm Studio. Cela faisait déjà deux mois depuis le procès de Rafaël et de Yaël. Les parents de Rafaël avait dû envoyer d'urgence les papiers du divorce que j'avais signé aussitôt. Je n'avais pas eu envie d'assister au procès et grand-père avait demandé au juge de suspendre ma présence  des audiences. L'affaire avait donc été examinée le jour même. Rafaël était condamné à purger une peine de prison de huit ans et deux ans de réclusion criminelle pour la tentative d'assassinat de Nathann. Il était interdit d'exercé son métier de neuropsychologue ici ou ailleurs. Je crains que plus jamais il ne sera capable d'ouvrir une clinique. Il avait été transféré à une prison privée récemment inauguré aux environs de Mirebalais par Frank Pallere. Il en était autant pour Yaël, qui elle était condamné à une peine de six années de prison avec sursis partiel et tout d'eux étaient interdis de m'approcher, de chercher à me contacter ou quoique ce soit d'autres. D'après ce que m'a dit grand-père, Deborah l'avait été d'une grande aide et l'avais même conduit jusqu'à vers la prêtresse vaudou qu'ils avaient embauchée. Cette dernière aurait même porté plainte contre Rafaël pour agression physique et verbale...

Depuis, le temps avait fait le ménage dans ma vie. Mon cœur était attiédi, les notes de la partition que jouait si bien Nathann dans ma vie me manquait. Je fuyais toute tentative de penser à lui, à nous deux, à nous trois même. Une chanson fait revivre un souvenir, Je me dis que je veux verrouiller ce chapitre de ma vie tandis que j'ai peur d'oublier sa présence. Mon cortex rentre à contre-sens, je le veux, je voudrais le voir arriver, qu'il me prenne dans ses bras, j'ai envie de lui voir apparaître ici là, qu'on se retrouve et qu'il efface nos blessures, qu'il vienne édulcorer mon cœur...Au lieu de cela, je le sentais qui s'éloignait encore, encore et encore et à cet instant, je sens que je chute. Je voudrais l'appeler ! Mais pour lui dire quoi? On est sencé dire quoi à celui qui à jouer délibérément avec nos sentiments ,qu'on veut et qu'on aime encore ? Je chassai le sanglot qui emprisonnai ma gorge et fis disparaître mes larmes. C'était ainsi. Mes émotions étaient en cavale, il fuyait nos souvenirs, nos rires nos chansons, tout au fait. Je peignais, je passais mes journées à lire, à écouter la femme de Nicolas et ses histoires mirobolantes, j'écoutais également Christopher jouer. Il m'émerveillait. Il était un chanteur romantique et engagé dans les années quatre-vingt. La bande d'amis à grand-père était exceptionnel. D'une manière générale, j'aurais dû passer mon temps avec eux, que d'avoir perdu et gaspillé tant d'années pour...pour des amitiés de pacotille. Je soupirai et me remis à peindre une jasmine cette fois, j'essaierai de dessiner également cette petite coccinelle qui sautait de feuilles en feuilles.

- Dit grand-père, je n'avais pas remarqué que les coccinelles étaient aussi petites. Dis-je pour encore me distraire du froid et du vide que je ressentais desque mes pensées rodaient autour de lui.

- En effet Polochon...en effet. Dit-il en replongeant sa tête dans son ordinateur.

Il avait reprit le contrôle de l'entreprise et travaillait à distance. Il s'y rendait las-bas les lundis et les vendredis, le temps que je poursuive ma grossesse en toute quiétude....

- On dirait qu'il à envie de pleuvoir grand-père.

- Apparemment. Fit-il d'un ton distrait sans lever la tête.

Je fis danser les plumes de mon pinceau entre des couleurs grises et blanches pour rendre mon ciel identique à celui que dame nature nous offrait.

- Grand-père le mélange du blanc et du gris est mieux que celui du blanc et du noir pour des nuages gris! N'est-ce-pas ?

- Évidemment. Regarde encore le ciel pour t'en assurer . Répliqua-t-il les iris centrés sur son écran.

Je le reluquai et rit légèrement. Ça me remplissait de bonheur d'être à ses côtés. J'adorais grand-père. Hier soir nous avons discuté énormément. Il s'était endormie dû à mon bavardage excessif et ce matin de très tôt, à près un exquis petit déjeuné, il s'était mis au travail. Il adorait travaillé dans le jardin et moi je l'accompagnais en mettant en œuvre mes hobbies. Je reportai l'attention sur le petit insecte, qui malheureusement avait disparu...

- Il a disparut Grand-père, la petite coccinelle à disparut.

Il releva de nouveau les yeux en essayant de cacher son exaspération. Je souris en esquissant une petite moue. C'était claire, je l'emmerdais.

- La femme de Nicolas aurait besoin d'aide pour le crochet, vas donc l'aider.

- Tu essaies de te débarrasser de moi?

- Mais non polochon...Mais non. Fit-il en me couvrant d'un regard affectueux.

Je lui souris telle une gamine. Mon sourire disparut aussitôt que Hold on 4 me de Naika se mit à streamer depuis les hauts-parleur. La mélodie  me plongea dans une profonde nostalgie impossible à dissimuler. Je me raclai la gorge, il le remarqua et arqua ses arcades sourcilliaires.

- Hm, bon. Tu veux des tartines à la confiture ? Fis-je.

- Il n'y a pas une heure tu viens de terminer un petit sachet de kisses Soraya.

- Tant pis. Je vais m'en préparer un, ensuite, je vais dessiner quelques galettes et un...un petit chat. Je vais y arriver....

- Tu ne pourras pas fuir éternellement. Tôt ou tard, tu vas devoir décrocher ce téléphone...Et je sais que tu as entendu Soraya.

Je fis la sourde oreille en précipitant mes pas vers l'intérieur. Bien sûr que je l'avais entendu...Bien évidemment...

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant