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 .Soraya.

Un mois s'était encore écoulé, mes cheveux avaient pris l'habitude d'être caressé par la brise marine et mes yeux par l'ambiance tropicale que m'offrait chaleureusement le Cap-Haitien. Saint-Marc et ses fruits coulés de l'extraordinaire saison était un délice ni pour moi, ni pour mon mini moi aux origines brésiliennes, Il faisait chaud, ça je l'avouais, j'avais donc opté pour une petite promenade en compagnie de ma fidèle Vanilla, près de la plage encaissée entre la mer et les longs panneaux rocheux qui terminaient abruptement le sable. De là je pouvais admirer les énormes marches des villas de campagne, plus précisément celle de Grand-père. J'entendais les éclats de voix dans le vent. Les rires de la mer comme dirait Ketly P. Mars, ensuite il y avait la belle cathédrale de notre dame de l'assomption. J'y étais, il y avait quelques minutes, je m'étais confessée et communiée pour un nouveau lien avec notre père céleste. J'avais goûté à la paix de Dieu, c'était comme un chaud manteau qui m'enveloppait tout entière c'était fort, intense. Dieu était là. Cela me donnait une telle assurance que je disais : « tu es là Jésus ». Je me suis remise à lire La Bible et je me surpris à dévorer ce journal de témoignage que mon grand-père m'avait donné. Je le lisais encore et encore et de plus en plus. J'avais un feu intérieur qui brûlait au fond de moi. J'avais laissé mon cœur controversé avec l'esprit-saint des lieux. Je m'étais sentis légère, pure, neuve, sereine et j'avais remercié le ciel, j'avais ressenti une joie immense. Un tout nouveau début s'ouvrait à moi, un début qui m'invitait à croquer le vide, à avancer, à aimer de nouveau et à pardonner. Ma promenade prit fin aux environs de neuf heures. Cinq mois de grossesse fatiguait bien les pieds. Je repris le chemin du retour en payant un motard qui me conduit prudemment jusqu'à la villa Tippenhauer. Une fois à l'intérieur, je traversai l'entrée et la présence d'une belle jeep me gifla de surprise ! Pas n'importe laquelle, la sienne. Je la reconnaîtrai entre mille. Vanilla se mit à sautiller et me devança. Je ralentis mes pas en exhalant doucement, me nouai les cheveux afin d'avoir l'air plus rangée et permis à mes paires de sandales en lanière de fouler délicatement le sol. Je longeai le grand hall dont les murs étaient tapissés de mes toiles d'amateurs et m'arrêtai en soupirant comme s'il fallait que je me présente face à des élections présidentielles ! Mes pas hésitaient, tandis que mon cœur m'encourageait en accélérant mon rythme artériel. Vanilla se mit à aboyer en faisant d'inlassables allés - retours entre la véranda et le couloir où je me tenais ; jusqu'à ce qu'au final à force de la chasser et de lui faire les gros yeux pour qu'elle se taise, ce fut Nathann qui finit par avancer jusqu'à moi, en soupçonnant qu'il y avait quelqu'un dissimulé dans le couloir. Il n'y avait pas que lui. Il y avait également deux poodles, et ses doigts étaient embarrassés d'un énorme bouquet de lys jaillissant de couleurs blanches. Des trentes centimètres qui nous séparait, je pouvais ressentir la tension électrique entre nous. Il m'observa un instant, et comme aimanté, j'ancrai également mes yeux aux siens. Mon cœur courut, palpita, s'affola, et se remit en place pour me laisser l'observer à nouveau, et là encore je sentis nos cœurs flirter, mugueter, parler, se toucher et par-dessus tout s'embrasser, oui nos cœurs s'embrassèrent, car la douceur que je ressentis au milieu de ma poitrine était d'une telle intensité qu'ils étaient comparable a des battements de papillons! De doux papillotements au cœur. Le coin de mes lèvres frôla un sourire que je dissipai, je baissai les yeux . Il se racla la gorge timidement.

- J'ai apporté deux chiens... des kisses... des crèmes glacées.... je me suis aussi apporté... et également des Lirios...Dit-il.

Mes yeux se rivèrent sur les deux poodles qui remuaient frénétiquement leur queue. Vanilla s'amusait déjà avec eux en aboyant de gaieté. Je replaçai mes iris dans les siens et les détourner de nouveau.

- Je t'en pries. Insista-t-il ! Il n'y que que toi comme fleur de lys qui pousse dans mon cœur Soraya... ça je veux que tu le comprennes sans lacunes. Dit-il.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant