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.Rafaël.

Le lendemain.

Ma nervosité était la seule réponse à ma situation. Elle n'était toujours pas rentrée, alors que déjà dix heures du matin pointait ses aiguilles. Elle était absente depuis hier! À mon retour de ma conférence, j'avais angoissé, lorsque j'avais annoté l'absence de son véhicule. Je m'étais catapulté jusqu'à là haut, afin de vérifié si notre dressing regorgeait encore de ses effets.

Je saisis mon verre de cognac et le vidai d'un coup sec en ruminant, des idées sorrdides. Mes appels étaient restées éconduits et j'ignorais encore où diable se trouvait-elle. Yaël m'avait simplement informé, qu'elle n'était pas à l'appartement, et qu'il fallait que j'attende son appel! Jusqu'à présent, encore rien.

Je me resservis un verre, ne pas l'avoir sous mes yeux, augmentait mon hyperexcitabilité et générait en moi, des pensées envahissantes. Ce matin en me réveillant, j'avais dû annuler, tout mes rendez-vous, afin d'attendre son retour. Je n'eus même pas la force, d'avaler le petit déjeuner préparé par la dame de ménage. J'expirai, exhalai, en essayant de garder mon calme, les iris fixées sur la porte d'entrée.

Vers quatorze heures, le cliquetis d'une clé, violant l'intimité d'une serrure se fit entendre. La porte de notre luxueux duplex, s'ouvrit sur le visage de ma femme. Elle apparut, un air lénifiant au visage, les cheveux humides, dû à la bruine qui se répandait timidement au dehors.

Ses pas jalonnaient silencieusement le revêtement du sol. Elle traverssa habilement le vestibule, qui donnait accès à la salle de séjour. Je bus encore, une gorgé, et le léger choc du verre, contre la vitre de la table basse, la fit remarquer ma présence.

- Bonsoir Soraya.

Elle expira discrètement, et affronta mes iris imperturbables.

- Bonsoir Rafaël, comment vas-tu ?

- Tu es sorti depuis hier matin apparemment, et tu ne rentres que cet après-midi.

- Je...j'avais été voir mon grand-père.

- Tu aurais pu me confesser, que tu voulais le voir! Je t'y aurais emmener.

- Oui..mais tu avais un planning chargé, j'avais également envie d'être seule avec mon grand-père.

- Je n'ai pas pu dormir de la nuit. Tu as esquivé mes appels, laisser mes messages en plan, Yaël m'a garantie que tu allais m'appeler, mais rien!

- Je suis désolé, je m'étais promis de le faire, mais je...je n'ai pas vue le temps passé.

- Ah.

Je remplis mon verre de cognac, et le but d'un trait. Il fallait distiller, cette colère qui grimpait au rideau et enflammait mes neurones.

- Je suis fatiguée. Reprit-elle. Je ...je vais monter.

J'acquiescai d'un hochement positif de la tête, et l'observai clandestinement du coin de l'œil. Elle posa ses sandales vintages, sur les deux premières marches; je l'arrêtai un instant.

- Soraya .

Elle paralysa son geste, et se retourna lestement.

- Dis-moi Rafaël.

- Tu es heureuse avec moi ?

- Co..comment cela Rafaël ?

- Je..j'ai comme l'impression que je te pressure, sinon tu ne serais pas partie, faire huit heures de route au Cap-Haitien sans moi. Tu ressentais le besoin de te relâcher, de te sentir libre! Je me trompe?

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant