.30.

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.Soraya.

Quelques jours plus tard.

Le vide abyssal que je ressentais, la sensation d'avoir le regard dénué d'expression où que mon visage ne reflètait rien, même lorsque je souriais, se dissipais dès que je lisais quelques chapitres du livre de Nathann! Et par un texto, je lui avais donné le feu vert pour la journée de dédicaces de son livre dans la maison de retraite que j'appuyais, et c'était prévue pour aujourd'hui !

📨 Ton livre en le lisant, laissera un état d'esprit positif, aux vieillards. Ça fait sourire de savoir qu'il y a encore des gens bien comme toi Nathann. Avais-je écrit.

Cependant, mes crises recommençaient souvent, mes anxiétés également, surtout lorsque Rafaël me parlait de thé ou d'enfants. Hier, il m'a menacé de partir, parce que j'avais refusé de coucher avec lui, il avait même commencé à faire ses valises ! J'avais paniqué, et pleuré en me mettant à genoux à ses pieds, pour qu'il reste...

- Ne pars pas! Je t'en prie Rafaël, je suis désolé, je t'en prie, j'ai besoin de toi...

Il s'était agenouillé à ma hauteur, et m'avait embrassé ardemment.

- C'est bon...c'est bon Soraya! Calmes-toi. Je ne veux que ton bien ma chérie, et je m'énerve parfois...Tout doux là, là, ma toute belle.

J'avais acquiescé doucement et il n'avait pas insisté davantage pour qu'on le fasse. Il m'avait aidé, simplement à m'allonger et m'avait apporté encore du thé. Ça m'avait saoulé légèrement, puis au beau milieu de la nuit, j'avais eu à faire à des cauchemars agitants. Je m'étais réveillée en sursaut, pour trouver des quelques bougies parfumées à la basilique autour de la table de nuit. J'avais frémi, et mes cheveux, s'étaient hérissés. Prise de panique, je les avais éteinte et pour me rendormir, je m'étais secrètement mis à penser à Nathann, et toutes mes angoisses avaient disparues. J'avais eu l'impression que tout s'arrangeait. Mes pensées tonitruantes s'étaient estompées...

Aujourd'hui était le grand jour de sa journée de dédicace. J'avais prévenu à Rafaël, que j'esquiverai le bureau et l'agence. Je me garai le long du trottoir et fit taire mon moteur. Je descendis, inspirai, puis expirai de toute mes forces, en fermant les yeux! Je sentis ma poitrine se décompresser. Je répètai le geste deux fois de suite, et j'eus un léger vertige qui me fit vaciller légèrement, des bras ferment me soutenurent.

- Wop ! Attention tout de même. Fit la voix de Nathann.

Mes sens petillèrent de joie. Un sourire sincère s'illumina sur mon visage.

- Bom dia Soraya! Dit-il doucement en élargissant ses lèvres.

Sans pouvoir contrôler l'adrénaline, que le timbre ardent de sa voix avait fait naître en moi, je me haussai sur la pointe des pieds, et posai délicatement mes lèvres sur les siennes. Je fermai les yeux et eu l'impression de fouler un nuage doux, de m'enrouler autour des pétales de roses, de lys, et de marguerites odorantes. Je me ressaisis toute confuse de l'action que je venais de poser.

- Bonjour Nathann. Dis-je mollement

Je me détachai de lui, honteuse. Mais au lieu de s'étonner, il m'arrima contre lui et m'embrassa fiévreusement, un retour dans les nuages, et une course folle dans les fleurs ! Mon menton retenu entre son pouce et son index, s'y reposa délicatement. Il se decolla progressivement.

- Je...je ne sais pas ce qui m'a prit ! M'excusai-je

Il eut un rire bête et secoua de la tête.

- Moi non plus Soraya. On y va?

J'hochai d'un air positif. De nouveau, il me saisit la main, je jubilai de plaisir. Ensemble nous rentrâmes à l'intérieur, où tout pour sa journée de signature avait été minutieusement préparé par mon agence . À l'air d'un brunch, on y retrouvait de belles banderoles, imprimées des photos de Nathann et de son livre, des ballons décoratifs gris et blancs, des boissons chaudes et des jus, des viennoiseries, des gâteaux, des muffins ou des cake, et autres pancakes pour les douceurs. Dans la salle une douce musique d'affroJazz créole des années quatre-vingts, jouait. De nombreux séniors, tiré de leur tenu les plus casuals, heureux de l'événement communiquaient et se partageaient des idées. Les plus vulnérables, étaient accompagnés de nurse, et d'infirmiers, ou des jeunes bénévoles, ayant choisi de donner de l'importance aux plus âgés.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant