.Soraya.
💌 Mais de um dia... [ Moins d'un jour ]
Je soupirai et posai le portable sur le lit en terminant de me chausser de mes escarpins. Rafaël ajusta sa broche à sa chemise, et ouvrit la porte afin que nous descendions ensemble. Son regard impatient me pressurait. J'abandonnai l'idée, de me jeter un énième coup d'œil au miroir, comme nous les femmes aimons si bien le faire et m'exécutai. Il passa sa main autour de ma taille et conduit nos pas synchronisés à la perfection, jusqu'à la salle à manger. Il eut un air embêté face a l'arrivée tardive de Sybile. Il la toisa et se retourna vers moi.
- Soraya, il faudrait que tu penses à renvoyer cette femme. Demain, on doit se rendre de très tôt à l'aéroport, à quelle heure arrivera-t-elle ? Dis-moi
- J'ai eu un contre-temps Mr Pompé. Se défendit celle-ci
- Pour lequel je m'en fiche totalement. Soraya occupe-toi d'elle. Répondit-il
Il s'assit sur la table, tandis que celle-ci se précipita dans les salles de bains afin de se désinfecter les mains. Je préparai le café, et décidai de mettre en œuvre une idée peu loyale.
Moins d'un jour, et je n'avais pas réussi à embabouiner Rafaël. J'étais peu fière de ce que je m'apprêtais à commettre, mais il me le fallait. Il ingérait mal le gluten. Une seule bouchée suffisait à lui donner un léger "cours-y-vite". La dernière fois, il y avait passé trois jours avec de légères douleurs abdominales, des ballonnements, de la diarrhée et de la nausée. Rien de bien grave, ni de bien loyale me souffla ma conscience. Je fis taire cette pensée parasite. Ici, j'étouffais. Avec lui, j'asphyxiais. J'avais mûrement réfléchi, et j'avais envie de revoir Nathann, d'être dans ses bras, j'en avais besoin. De gestes décidés, J'expirai bruyamment et mis au micro-onde des croissants aux jambons riches en gluten, puis des minutes plus tard, je lui tendis son café et les croissants. Je tremblais nerveusement, comme s'il aurait pu découvrir mon mauvais tour. Il mordilla la pâte avec appétit, en lisant son journal électronique depuis Flipboard. Sybile me servit à mon tour des brioches et ma tasse de café respective...- Il est très bon ce croissant ! Se manifesta -t-il
Je laissai tomber mon nez dans ma tasse de café .
- Sybile, apportes-moi deux autres! Et ressers moi du café. Tonna sa voix
- Tout de suite Monsieur.
Je débridai mes orbites. Non, ce n'était pas prévu qu'il en mange plus d'un, mais je n'osai souffler mot.
- Qu'il y a t-il Soraya ? M'interrogea -t-il en recevant à cœur joie ces deux autres croissants.
Cette question me paralysa les trippes. Il avait tout deviné me dis-je, normal, il était neuropsychologue...
- Quoi? Fis-je
- Tu m'as l'air pétrifié mon cœur.
- Non, je...j e...hmm! Je vais bien.
- Hm. Penses à mettre dans ta valise le joli body string à tour de taille en dentelle rouge sang que je t'ai rapporté de Miami...
- Sans préjugé, cette chose est conçue pour les femmes remplies d'idées perverse et farfelues, ou pour les jolies Cardi B, avant qu'elle ne soit célèbre.
- Qui ça ? Fit-il d'un air sibyllin.
- Une rappeuse de ma génération.
- Hm. En tout cas, mets-le. Décréta-t-il sans ambages, en replongeant le nez dans son journal virtuel.
Je n'émis aucune réponse. Il devait toujours imposer ses volontés, ses règles, et moi j'obéissais à la lettre sans rien dire. Je l'observai silencieuse, en épiant les mouvements vigoureux de sa mâchoire carré. Il termina le dernier fougasse, vida sa tasse et ordonna à Sybile de lui apporter son attaché- case. Il se leva et se rassit un instant en expirant...
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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....