.Antrav.

.57.

.Soraya.

Je sortis une jolie blouse de mon dressing afin de le mettre dans ma valise que je terminais de préparer. Je joignis les deux manches, afin de procéder à un pliage parfait, lorsque je remarquai quelques coups de ciseaux. Un de chaque côté latéraux et au milieu. Intriguée, je l'analysai de plus près, puis abandonnai à la suite des aboiements de Vanilla. Je remis le corsage à sa place, et bouclai mes valises. Quelques marches plus avant, je réussi à sortir du duplex malgré mes bras encombrés.

- Tu pars en voyage ? M'interrogea Deborah qui circulait dans le vestibule.

Je terminai de verouiller la porte en rangeant mes deux sacs de voyages signés respectivement Roberto Cavali et Coach .

- Je vais passer le week-end au Cap-Haitien, avec grand-père.

Elle hocha la tête positivement.

- Ce bon vieux Éric ! Il est tellement séduisant pour un boomer. Fit-elle

- Tu ne peux pas t'en empêcher de toujours faire des références et des allusions à l'érotisme Deborah ?

Elle rigola.

- Ça m'amuse. Et tu vas laisser Raf tout seul?

- Il est à Miami,  à une conférence.

- Hm, et il sait que tu vas là-bas ?

- Je suis une grande fille Deborah.

Elle mima le geste du silence, en se zippant les lèvres.

- Morte comme une tombe . Tu peux compter sur moi.

Je levai les yeux au ciel.

- Je ne le fais pas en cachette Debby ! Et je voulais te remercier encore avant-hier soir de m'avoir tenue compagnie...J'en avais besoin.

- C'est trois fois rien ! Je me suis bien amusée.

- Je te laisse, on s'appelle.

Elle me prit dans ses bras .

- Fais bon voyage ma belle! Et salue moi Mr. Éric.

Je lui fis un énorme calin, et saisis mes valises, ainsi que Vanilla, confortablement installé dans sa caisse de transport. J'attendis patiemment d'être parachuter au parking depuis l'ascenseur, puis une fois que j'atteignis mon véhicule, j'ouvris le coffre ou j'y posai mes valises. Et en ce qui concernait vanilla, son siège était situé sur les places arrière. Je pris une profonde inspiration, animai le moteur, et comme prévu, me rendis chez Nathann, le cœur en papillon, les émotions en feux d'artifices...

Quelques heures plus tard

Je me trouvais sur le siège passager de ma Landcruiser. Avec Nathann, j'avais permuté ma place, il avait pris le côté conducteur. Ma respiration appréhendait la cadence du calme. Maintenant que j'en prenais conscience, je me rendis compte que c'était toujours ainsi desque Nathann rodait autour de moi. J'observai paisiblement la vitesse à laquelle se défilaient les réverbères, les immeubles, les voitures, et les passants, cela amusait mes iris ; puis après, je me mis à le biglai, alors qu'il avait ses yeux rivés sur la route. Par réflex, il se retourna un instant et me sourit, mon cœur sursauta, palpita, et cadença. Il n'y avait que son visage en grand plan dans ma rétine. J'ôtai mes yeux et mes lèvres s'étirèrent timidement. Je relâchai ma tête contre le dossier de mon siège. Avec la voix d'Hadar chantant all the way up, j'étais bien pour le moment. Je jetai un second coup d'œil à l'homme qui se trouvait à quelques centimètres de ma peau...Oui, j'étais bien...

Des kilomètres plus loin.

Il gara agilement mon véhicule en se fiant à mes instructions. Les grands palmiers et les cocotiers qui décoraient le parcage de grand-père agitaient leurs énormes feuillages à un rythme régulier. Nathann siffla.