.Rafaël.
Quelques heures plus tôt.
Mon rituel terminé, j'éteignis les cierges, rangeai ses mèches de cheveux fraîchement coupé pendant son sommeil et resté tapis dans l'ombre. Je ne pouvais m'empêcher de fulminer. Je ressentais la pire des défiances à mon orgueil. Je l'ai aimé !! C'est par amour que j'ai toujours agi avec elle !! Je frappai mon poing contre la porte. Impure, voilà comment je la traiterai du fait qu'elle ait transgresser mes règles, c'était la pire des choses qu'elle était en train de me faire vivre ! Je n'arrivais pas à le supporter, pas que ma propriété, ma femme, ma proie puisse avoir été dans les mains d'un autre. Elle avait sali violemment ma fierté, mon orgueil en se livrant irrespectueusement à son amant ! Son amant !!! Rien que de prononcer ce mot fit grincer mes dents et je n'hésitai pas à insuffler vie à cette frustration en mettant en pièce quelques vieux bibelots traînant dans la pièce-mère. Je l'ai aimé, choyé, donné mon temps, je me suis entièrement consacré à cette femme, risqué ma carrière, se rend-t-elle compte que ses faux pas pourraient mener à ma chute? Une chute vertigineuse dans les ruines d'une imminente destruction de mon image extérieure, de ma vitrine de couple? Avait-elle la moindre idée de comment je m'étais démerdé pour construire une vie si parfaite ? J'ai déjoué les lois de la nature, trempé mes doigts dans des sciences occultes, moi, moi Rafaël Pompé !! Tout ce qu'une femme à besoin, c'est d'être aimé et choyé par son époux ! C'est par amour que j'ai agi ; mes actes sont justifiés ! J'ai tout donné afin d'être un bon mari, de l'affection je lui en donne constamment, de la patience j'en ai fait preuve, j'ai condamné l'homme concupiscent que j'étais, mes désirs sexuels les plus tabous simplement pour rentrer dans son style de vie sexuelle et elle, elle me remercie en ouvrant ses jambes au plus offrant, en m'humiliant ? Je ressentis alors un cuisant sentiment d'échec qui me confronta à mon impuissance. Je posai une main courroucée derrière la tête, l'ôtai en me frottant la mâchoire ! Je me dirigeai au salon extérieur à la recherche de ma bouteille de cognac, elle était vide. Je pestai et l'envoyai choir sur le canapé, j'inspectai la cuisine rien. Je me résolu à l'idée de dormir, je grimpai les marches sans ménagement. J'ouvris la porte et mes pupilles se dilatèrent. Encore un lit à vide, je sortis de notre suite et répétai le même geste dans les deux autres chambres adjacentes, je vérifiai les deux terrasses, mon bureau, les salles de bains et je devins fou ! Le ciel voulut me tomber sur le crâne, car il se mit à pleuvioter ! Je détestais conduire sous la pluie ! Trop dangereux. Comme la veille, j'aggripai mon portable. Bon sang de bois !! Aucun signe de vie de Yaël, j'objurguai. Cette microcéphale n'était jamais là quand on avait besoin d'elle ! Je grondai...
- Sacrebleu !! Cornegidouille !!!
Il était plus de minuit passé, j'avais mon vol prévu pour cinq heures du matin. Je ne pouvais pas me permettre de rater ce vol, c'était un prime important qui me projettera sur un piédestal face à tous mes confrères de la neuropsychologie ! Cependant la retrouver également était tout aussi crucial. Je saisis ma valise préparée depuis une semaine et me sacrifiai à sortir sous la pluie. J'abandonnai l'appartement, puis fis bruire mes pas vers ma voiture. Je fus intercepté malencontreusement par Deborah qui revenait de je ne sais d'où ! Ayant un avantage sur moi, par rapport à la distance qui me séparait de ma voiture, elle eut le temps de verouiller sa Suv, et en deux enjambées se cola contre ma portière, avant même que je n'aies le temps d'y introduire ma clé...
- Deborah décolles ton cul de mon vehicule ! Il va commencer à pleuvoir sérieusement et je suis pressé. Il faut que je retrouve Soraya.
- On est bien là ! Bien à faire n'importe quoi sous ce ciel grisonnant. Qu'il pleuve une averse... S'exclama-t-elle en ôtant son soutien-gorge par dessous de sa robe mi-cuisse et en l'agitant à bout de bras...

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.Antrav.
Roman d'amourSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....