.101.

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.Deborah.

Les couloirs totalement vides, j'empressai le pas afin d'atteindre plus rapidement mon loft. J'introduis la clé, au bord de l'excitation en me mordillant la lèvre inférieure. Elle se coinça un peu, je dû forcer pour qu'elle s'ouvre. Ce n'était vraiment pas le moment que cette porte me fasse des caprices ! J'allais enfin crier victoire. Je rentrai, toquai mes sous-vêtements contre ma nudité, et m'enveloppai d'une courte robe de chambre transparente en dentelle rouge. Mon corps était en feu, tant j'avais hâte de sentir sa force de mâle me pilonner sous cette averse torrentielle, et qu'il s'excusera de s'être mal comporté avec moi ! Il acceptera qu'il n'avait jamais cessé de me désirer, j'allais cocher une case à l'un de mes fantasmes les plus convoités, voir Rafaël ramper. Je balayai mon immobilier des yeux, et aperçu la tablette sur laquelle j'avais transféré les fichiers de mon chantage. Je l'aggripai et le laissai éteint ! Priorisons d'abord notre corps à corps, ensuite viendra les preuves ! Ainsi que j'entammerai les négociations. Je l'enfouis dans son étui de protection et sortit hâtivement ! Au moment, où je fis tourner la serrure pour la verrouiller, la clé se cassa depuis l'intérieur de la serrure, et se claquemura soudainement. Je jurai en levant mes yeux au plafond et m'adressais directement  à Dieu.

- Sérieusement ?

J'expirai. Bon, pas le temps de m'attarder sur la serrurerie. Je ne pouvais pas faire attendre mon cavalier. Vue la manière qu'il va fortement me gâter sur son capot, je pense qu'on s'endormira chez lui, si de toute évidence, Soraya était absente selon ses dires. Je m'introduis dans l'ascenseur, pressai le rez -de-chaussée et finalement atteignis l'extérieur. Le ciel pleuvait encore des cordes, tandis que mes pupilles dilatées recherchaient Rafaël.

- Raf ?

Aucune réponse. Silence absolu. Je m'aventurai près de ma Suv et remarquai ma robe abandonné sur le capot de ma voiture. Il n'y avait aucune trace de sa Ford ! Un ouragan de sentiments humiliants s'abbatit sur moi. Je me sentis offensée, méprisée, denigrée, même pas considérée comme un être humain. Le froid se faisait plus vif et commençait à me picoter le nez, l'obscurité s'épaississait et les gouttes de pluies mêlés à mes larmes frustrées étaient plus grosse. Je tremblai littéralement de tout mon corps, J'enlaçai ma robe de chambre, tandis que la pluie m'aspergeait et ruisselait sur mon corps. J'accaparai la robe et la jetai violemment au sol. Mes larmes se mêlèrent au gout de la pluie, je ne pouvais même pas rentrer me changer pestai-je. Je rentrai dans ma Suv, saisis mes clés que j'avais enfouis dans mon sac à main resté sur le siège passager, vue que j'avais été trop pressé d'intercepter Rafaël! Je dessinai un parfait marche-arrière, comme me l'avait enseigné Soraya, et dirigeai mon véhicule vers le domicile de Scott. À croire que c'était une malédiction, que je me rende chez lui à chaque moment qu'il y avait une tempête de pluie. Mais bon, je n'étais pas non plus responsable de cet été pluvieux et désarçonné dû au dérèglement climatique ! Je fis tout un vacarme de mon klaxon, sa silhouette apparut depuis sa fenêtre, il reconnut ma voiture et descendit encore avec un parapluie. J'eu une impression de déjà-vu. J'ouvris ma portière et me soustrait de mon auto. Il écarquilla des yeux face à ma tenue légère, sans faire aucun commentaire. Cependant son regard en disait long, sa rétine fuyait mon corps dénudé sous ma robe de chambre transparente, recouvrant à peine mes cuisses. Nous rentrâmes et il m'enseigna le sofa...

- Je n'ai pas envie de mouiller ton mobilier.

Il s'inquiéta de la colère noire qu'il lu sur mon visage encore marqué par la fatigue.
 
- Ce n'est pas grave ! Assied-toi.

- Si, c'est grave !! M'écriai-je

- Bon. Ok. Fit-il d'un œil qu'il acceptait mon opinion insensé.

.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant